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J’ai participé samedi 26 septembre au forum des amis de Jean Jaurès à Toulouse sur le thème “Jaurès et le journalisme”. Ce fut une belle journée de réflexions et de travail dans une belle fraternité.
Vous trouverez ici le texte de ma contribution à cette journée.
Jean Jaurès et L’Humanité
Conférence lors de la « rencontre –débat »
« Jean Jaurès : Journalisme et liberté de la presse »
Toulouse le 26 septembre2015.
Avec les amis de Jean Jaurès à Toulouse.
Patrick le Hyaric
Monsieur le président du conseil régional, monsieur le ministre
Mesdames et messieurs les conseillers régionaux et les élus
Chers amis, chères amies
Monsieur le secrétaire général, je vous prie de transmettre mes pensées et mon affection à votre président Jean Jacques Rouch.
La création de l’Humanité est la grande œuvre de Jaurès qui accompagne ses dernières années et couronne une vie et une œuvre dédiées au monde du travail comme militant républicain puis socialiste et député.
L’Humanité et le rôle de la presse pour fédérer les mouvements ouvriers, socialistes et coopératifs, et aider à l’essor du mouvement socialiste, devient sa grande préoccupation, lui réclamant beaucoup de temps et d’énergie.
Cette grande œuvre, plus de cent onze ans après, est toujours vivante, dans un contexte nouveau qu’il convient de définir pour cerner les permanences et les pertinences du propos jaurésien.
A travers ce propos nous tenterons de répondre à quelques questions :
Quel contexte a permis la création de l’Humanité ?
Quels ont été les objectifs poursuivis par Jaurès lors de la création de son journal?
Quels liens construire entre l’Humanité d’hier et les objectifs fixés dans le premier éditorial, et le journal que nous éditons quotidiennement dans ce nouveau siècle ?
Quels enseignements pouvons-nous aujourd’hui en tirer sur la conception d’une presse libre et indépendante ?
Un journal au service d’un objectif : la réalisation de l’humanité
Jaurès prend la décision de créer l’Humanité dans un contexte marqué par l’essor du capitalisme industriel qui s’effectue au prix d‘une exploitation féroce des travailleurs, du pillage des territoires et de la colonisation.
Le mouvement ouvrier, les syndicats, le mouvement socialiste s’organisent contre l’oligarchie capitaliste qui règne alors sur la production comme sur l’Etat.
Le projet révolutionnaire porté par le mouvement ouvrier divisé en différentes chapelles – anarcho-syndicalistes, socialistes réformistes ou socialistes révolutionnaires – se pose en termes nouveaux.
Son unification devient un enjeu majeur alors que son influence va grandissante dans les sociétés européennes et la société française, et que la question du pouvoir se fait plus précise.
La création de la CGT en 1895 pose les jalons d’un mouvement unitaire, puis la consécration de l’unité en 1905 avec la création de la SFIO, à laquelle Jaurès prend une part décisive.
Jaurès s’impose comme l’homme de l’union en tentant de définir une synthèse entre la république et le socialisme, entre le patriotisme et l’internationalisme, entre les idées marxistes et la tradition héritée de la Révolution française.
L’Humanité doit être le vecteur de cette synthèse.
Dans son premier éditorial, véritable manifeste politique et journalistique d’une immense portée et d’une très grande rigueur intellectuelle, Jaurès fixe le « but », comme l’indique le titre de l’éditorial, qui doit être celui de son journal. Il y décline sa pensée politique en lien avec son activité de journaliste.
Il fixe d’emblée un objectif politique de très haute portée : le nom même de ce journal, « par son ampleur » précise-t-il, indique l’objectif qui doit être celui de l’ensemble du mouvement socialiste : travailler à la réalisation de l’Humanité.
Il pointe ainsi la dimension universelle du combat socialiste, et par la même occasion sa dimension égalitaire.
Cette réalisation est rendue impossible, dit-il, par l’antagonisme de classe à l’intérieur de chaque nation que seule peut résoudre la propriété commune des moyens de travail, et par les rivalités nationales qui ne peuvent s’atténuer qu’en réconciliant les peuples par « l’universelle justice sociale ». C’est « la diversité vivante de nations libres et amies » qui peut garantir l’unité supérieure de l’humanité.
La situation internationale qu’il décrit alors dans l’éditorial fondateur résonne étrangement avec celle que nous vivons : je le cite : « De nations à nations, c’est un régime barbare de défiance, de ruse, de haine, de violence qui prévaut encore. Même quand elles semblent à l’état de paix, elles portent la trace des guerres d’hier, l’inquiétude des guerres de demain : et comment donner le beau nom d’humanité à ce chaos de nations hostiles et blessées, à cet amas de lambeaux sanglants ? »
Comment, aujourd’hui ne pas établir le même constat et poser la même question ? Et comment y répondre dans le contexte actuel ?
Alors que l’antagonisme de classe s’exacerbe dans nos sociétés contemporaines, provoquant de nouvelles et béantes inégalités ; alors que les guerres et les égoïsmes nationaux continuent de dicter la géopolitique du monde, le propos de Jaurès conserve toute sa pertinence. « L’humanité n’existe point encore ou elle existe à peine. »
Promouvoir les logiques de coopération et encourager la propriété sociale en rendant compte des contradictions actuelles et de la réalité du monde du travail reste un objectif pour notre journal.
Promouvoir des logiques de paix, sans les confondre avec un pacifisme inconséquent qui n’a jamais été celui de Jaurès, reste un objectif pour que se réalise l’humanité.
Donner à voir et à comprendre les combats émancipateurs pour l’égalité, égalité sociale, égalité de genre, égalité entre les peuples qui s’expriment dans toutes les sociétés continue de guider notre travail.
Je rajouterais la nécessité, aujourd’hui, de rendre compte et de promouvoir les luttes contre les saccages de tous ce qui constitue l’environnement des hommes et des femmes et contre la nature.
La question environnementale s’impose désormais comme une des grandes questions auxquelles devra faire face notre humanité commune. D’autant qu’elle est intimement mêlée à la question sociale et à celle des inégalités qui structurent les sociétés contemporaines, à celle de la production et donc du travail.
Une conception particulière de la presse
L’ambition de Jaurès avec ce journal est de donner au mouvement socialiste et au mouvement ouvrier, avec ses composantes syndicales, politiques, mutualistes et coopératives, un organe de presse qui permette à chacun d’obtenir des informations accompagnées d’un point de vue sur les événements. Le fait que le journal paraisse quotidiennement et soit diffusé sur l’ensemble du territoire lui donne de fait un rôle de lien unificateur.
Mais dès ses débuts, le journal fait face à une contradiction. Journal au service du monde ouvrier, il est d’abord celui des agrégés, rassemblant dans sa rédaction de brillants intellectuels. La question de la coopération entre le monde intellectuel et le monde du travail se pose donc d’emblée.
Ainsi son journal ne se fixe pas pour objectif de seulement commenter l’actualité, aussi brillants soient les commentateurs, mais de prendre part au processus de transformation sociale.
Il s’agit de « seconder l’effort de tous » dit-il dans son éditorial, de « tous ceux dont les dévouements abondent à la République, à la pensée libre, au prolétariat, à la Révolution sociale ».
Ainsi, le rôle de l’Humanité n’est pas de transmettre les décisions politiques d’un parti. Mais de rendre compte de l’activité de son parti unifié, surtout de son groupe parlementaire et de la diversité des points de vue de l’ensemble de ceux qui se fixent comme objectif l’émancipation humaine : syndicalistes, acteurs associatifs, mutualistes, les créateurs. C’est la différence avec la conception léniniste de la presse.
Le journal « seconde » le mouvement dit-il, en ce sens qu’il laisse se déployer en toute autonomie le mouvement social, puis l’appuie en lui fournissant des informations et en relayant ses initiatives, mais aussi toujours en éclairant une possible perspective politique.
En faisant vivre la réflexion, il fait vivre l’action. J’aime toujours citer cette phrase-proclamation de l’éditorial qui reste d’une grande puissance et d’une grande modernité : « C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. »
Jaurès conserve un point de vue marxiste : l’émancipation humaine passe par l’émancipation du travail.
Le journal doit donc s’attacher à rendre compte de la réalité du travail, sous toutes ses formes, des progrès de la technique, des droits salariaux, des formes qu’il prend selon le type de propriété dont il dépend.
« Des moyens d’humanité »
Dans son éditorial fondateur Jaurès évoque « les moyens d’humanité » sans lesquels l’objectif du mouvement socialiste unifié ne peut être atteint : «Vers ce grand but d’humanité, c’est par des moyens d’humanité aussi que va le socialisme. » écrit-il.
Jaurès est l’anti Machiavel : la fin, pour lui, ne justifie pas les moyens. C’est par des moyens d’humanité, nous dit Jaurès, que l’humanité se réalisera elle même.
Ces « moyens d’humanité » doivent être portés par son journal.
Ces moyens d’humanité, ce sont la démocratie et la raison, l’éducation laïque et la réflexion.
La démocratie n’est pas ici comprise au sens étroit des Etats dits démocratiques ou de l’état de droit, mais comme l’exigence d’égalité alliée à la souveraineté populaire, à la participation citoyenne à un processus devant mener à un plus haut degré de civilisation.
Instruit, comme Marx, des échecs de la Commune de Paris, Jaurès promeut une démarche qui exclut le grand soir au bénéfice d’un processus démocratique de transformation sociale.
La raison, quant à elle, s’oppose au règne de l’opinion. Elle suppose une construction intellectuelle et la solidité des arguments. Le journal devient ainsi l’outil d’un processus d’émancipation.
La démocratie reste toujours à conquérir. Son habillage institutionnel indispensable fait oublier que les grandes décisions échappent aujourd’hui aux souverainetés populaires. La négation des résultats des référendums de 2005 en France comme au Pays-Bas ou le mémorandum imposé le 13 juillet dernier en Grèce contre la volonté populaire ont amplement montré le rôle prépondérant de la finance et du capital sur les grands choix stratégiques des Etats et des instituions supranationales. Le Président de la commission européenne Jean-Claude Junker a franchi un pas dans cette brutale pente roulant vers l’a-démocratie lorsqu’il déclare qu’ « il ne peut y avoir de démocratie contre les traités ».
De la même manière, des guerres sont déclenchées par quelques officines, appuyées par le mensonge et des intérêts impérialistes, sans consultation parlementaire ou populaire.
Reprendre le pouvoir aux forces d’argent qu’elles soient ou non alliées à des institutions nationales, continentales ou internationales est un impératif du temps présent.
Mais la démocratie, ce « moyen d’humanité », l’est également en ce sens qu’elle permet d’éviter que la violence ne vienne régir les rapports humains.
Jaurès conçoit son journal comme un outil démocratique, donc comme un « moyen d’humanité », avec un double objectif : travailler à une démocratie réelle, en soutenant le suffrage universel, pour permettre au mouvement ouvrier de se saisir du pouvoir de décision dans la cité comme dans l’entreprise.
Pour cela, son journal rend compte du travail syndical, et appuie les initiatives ouvrières pour la liberté et l’égalité.
Dans les moyens d’humanité que liste Jaurès, figure également « une éducation laïque » qui «ouvre les esprits aux idées nouvelles ».
Là encore Jaurès fait sienne la thèse marxiste, qui est par ailleurs la devise de la première internationale, selon lequel « l’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».
Cet adage suppose une liberté d’esprit nourrie par une éducation dégagée des dogmes, notamment religieux.
Ainsi la laïcité n’est pas comprise comme une arme contre les religions, mais bien comme un moyen d’émancipation collective, un « moyen d’humanité ».
L’Humanité joue d’ailleurs un grand rôle dans les débats qui précèdent la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Car pour Jaurès, démocratie et laïcité sont inséparables, l’une nourrissant l’autre. Il précise dans l’Humanité « que la démocratie fonde en dehors de tout système religieux toutes institutions, tout son droit politique et social ».
Faire appel à l’intelligence contre tout prosélytisme est bien l’objectif recherché avec la création de l’Humanité.
L’ouverture du journal au débat d’idées et à la vie intellectuelle pour que les lecteurs puissent juger eux même des évolutions de la société devient dès lors un impératif.
L’Humanité est donc un appel à l’intelligence, un va et vient permanent entre le mouvement des idées libérées des préjugés et le mouvement réel.
Notre journal doit être au cœur du débat d’idées et l’éclairer toujours avec l’objectif de placer en son cœur les intérêts collectifs humains.
Il s’agit aujourd’hui, pour nous, de peser plus encore dans le débat d’idées.
– Pour questionner l’effacement de la question sociale au profit de la question identitaire.
– Pour contrer le succès de la théorie du choc des civilisations et son corolaire, les guerres de civilisations.
– Pour combattre le concept de gouvernance qui s’est imposé au détriment de la démocratie et de la participation populaire et désormais du respect du suffrage universel.
– Pour combattre l’idée que les inégalités sont indispensables au développement des sociétés.
Je crois que la puissance collaborative qui s’exprime dans nos sociétés, à travers les réseaux sociaux, la révolution numérique mais également les logiques de partage, en partie suscitées par la crise du capitalisme, peut participer de ces « moyens d’humanité » dans le travail politique à l’entreprise, de la cité au pays jusqu’à des actions collectives à l’échelle du monde.
Travailler à l’unité
L’unité du mouvement socialiste est la grande préoccupation de Jaurès. L’Humanité doit servir cette grande cause.
Travailler à l’union est une tâche ardue. Elle « ne peut naître de la confusion » met en garde Jaurès.
Si son journal défendra les moyens d’action qui lui semblent les plus efficaces, il ne prendra jamais la responsabilité d’instiller comme il dit le « venin de la polémique ». Il met en garde contre « l’insistance des controverses », le plaisir de diviser pour diviser.
L’Humanité ne sera pas le journal de la polémique et de la petite phrase. Ce ne sera pas le journal des postures a priori mais, en permanence, celui de la recherche de la vérité. L’Humanité doit être un journal utile pour atteindre les objectifs d’émancipation collective et individuelle. Je le cite encore :
« La grande cause socialiste et prolétarienne n’a besoin ni du mensonge, ni du demi-mensonge, ni des informations tendancieuses, ni des nouvelles forcées ou tronquées, ni des procédés obliques ou calomnieux (…) ce souci constant et scrupuleux de la vérité même dans les plus âpres batailles, n’émousse pas la vigueur du combat ; il donne au contraire aux coups portés contre le préjugé, l’injustice et le mensonge une force décisive. » écrit-il.
Il met également en garde « contre toute tentation sectaire et tout esprit de coterie » pour fédérer largement toutes celles et ceux qui travaillent au même objectif. En 1913, il définit son journal comme d’un « journal de lumière, de libre combat et de probité. »
L’indépendance
« Faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’autre groupe d’affaires, est un problème difficile mais non pas insoluble» prévient Jaurès dans son premier éditorial.
Et il est vrai que, depuis sa création, l’Humanité a du faire face à de nombreuses crises. Crises qui s’accentuent ces dernières années du fait de l’offensive du capital sur les contenus et supports d’information, du fait de l’érosion du lectorat papier mais aussi à cause de la crise de la démocratie et de la politique, au recul des idées progressistes.
Il y a une responsabilité publique à faire vivre non seulement le pluralisme des titres de presse, mais surtout la pluralité des points de vue qui s’expriment dans la société, notamment le point de vue des forces qui ne sont pas adossées à des empires financiers : syndicats, associations, populations reléguées, organisées ou non des milieux urbains et ruraux.
Ces deniers mois, le monde de la presse et des médias a connu une concentration capitalistique inédite. L’ampleur du phénomène nous interroge et plonge notre société dans une nouvelle dimension où quelques personnes aux intérêts convergents possèdent la grande majorité des outils d’informations.
L’exigence d’indépendance, face à ce rouleau compresseur, devrait être portée avec force et conviction par la puissance publique pour garantir une véritable expression démocratique dans notre pays.
« Quand l’heure sera venue pour nous d’accroître le capital du journal, c’est en toute confiance que nous ferons un appel public à la démocratie et au prolétariat. » écrit encore Jaurès.
La force de l’Humanité, depuis ses débuts, est d’être un journal adossé aux forces militantes et progressistes. Des forces qui contribuent par des dons ou des prêts à faire vivre le journal. Elles y contribuent également en diffusant le journal au travail ou dans leur quartier. Ce lien étroit fait autant l’identité du journal qu’il permet son indépendance.
Mais la grande question démocratique reste. L’appel à la démocratie dont parlait Jaurès et que nous lançons régulièrement aux pouvoirs publics, ne reçoit malheureusement aucune réponse.
Conclusion
Au môment où le débat politique et intellectuel a tendance à se positionner par rapport aux thèses de la contre offensive réactionnaire et de l’extrême droite, que l’idée d’égalité est piétinée, que la République même est contestée et malmenée, l’existence et le développement du journal de Jaurès est une question qui dépasse largement un cadre militant.
Il s’agit d’une grande question démocratique qui devrait intéresser tous les progressistes, tous ceux qui se reconnaissent dans l’idéal d’émancipation porté par Jaurès et qui ne se satisfont pas de la marche chaotique du monde. L’Humanité est un bien public au service du débat et de la démocratie.
Notre journal a fait des efforts considérables pour s’ouvrir plus encore au débat d’idées, à la réflexion ; pour rendre compte, encore et toujours de la réalité du travail et des luttes sociales, pour porter l’exigence d’égalité qui continue de s’exprimer fortement malgré le bâillon libéral.
J’ai évidemment conscience qu’il reste encore beaucoup à faire pour continuer à creuser, dans les conditions du 21ème siècle, les sillons tracés par Jaurès, pour nous hisser au-delà de posture simpliste à la hauteur des défis actuels, pour être plus utile aux mouvements participants à l’émancipation humaine.
Etre le creuset de toutes celles et ceux qui souhaitent promouvoir le progrès social, préserver l’environnement, raffermir la République, lutter pour l’égalité réelle, le développement des services publics, la mise en commun et en partage : tel reste « notre but ».
Je vous remercie de votre attention.
6 commentaires
Le problème sera de le faire passer au 7-9, car si le monde du travail part avec cela dans la tête à son travail avant 9h, sans les pubs pour les banques et assurances ni les citations du Figaro, il risque de ne pas partir résigné à courber l’échine devant son patron…
L’omerta des médias, il ne faut pas non plus se résigner à dire qu’il faut crier plus fort qu’eux, mais rappeler à nos désinformateurs, si prolixes en déclarations sur la démocratie (à Cuba, au Venezuela ou en Bolivie surtout!) que de profiter de la redevance audiovisuelle payée par tous pour fermer la bouche au monde du travail est une usurpation dont ils pourraient un jour ou l’autre avoir à rendre des comptes. Car faire la promotion du FN, des Morano et autres Sarkozy (“on aime, on vous en parle”, n’est-ce pas?) en les invitant au détriment de la CGT ou de Pierre Laurent avec l’argent de la redevance, c’est inacceptable.
S’ils résument le communisme aux goulags, à quoi peut-on résumer le capitalisme, sinon les guerres, y compris mondiales, les camps de la mort, les dictatures fascistes, les intégrismes religieux (toutes les religions), la misère des peuples sur tous les continents, et de l’autre côté une oligarchie surprotégée qui se goinfre, méprise les peuples, allant jusqu’à déclarer dans des cercles fermés (Bilderberg, entre autres) au public que 20% de l’humanité suffisait à faire tourner l’économie. Les Lagarde, les Juncker les Macron et les Pécresse font partie de cette oligarchie ennemie du peuple qui décide pour lui sans le consulter, et qu’il ne faut pas se lasser de dénoncer.
“Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire et ne pas faire écho au mensonge triomphant qui passe …”, disait Jaurès…
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Il est certain qu’aujourd’hui dans la construction de notre Europe nous n’allons pas dans le sens du discours de Jaurès, qui sans le dire était plus communiste que pas mal qui croit l’être aujourd’hui surtout qu’en parle de notre chère Europe capitaliste où l’injustice n’a jamais été aussi forte.
Il serait bon de revenir aux fondamentaux marxistes, c’est à dire redonner la parole aux nations et surtout aux peuples car pour le moment on est en train de déconstruire tous les acquis du CNR, c’est à dire la sécurité sociale, les retraites par répartition et les nationalisations.
Enfin des propos de qualité sur Jaurès!
En effet,Jaurés était internationaliste(Il reconnaissait l’existence des nations et la prolongait en inter-nationaliste,non en anationaliste pro UE réactionnaire défendue trop souvent bêtement).
Il admettait uniquement la légitimité des guerres défensives par le peuple en armes.
Il était exigeant vis à vis de la jeunesse,pour son plus grand bien.
Les gens devraient lire Jaurés car cela leur éviterait de commettre des contre sens.
Je ne suis pas entièrement d’accord avec l’intégralité de ces lignes du Forum des amis de Jaurès que je lis, oui, Jean Jaurès apportait une oeuvre s’inscrivant dans la vision du Monde tel qu’il doit être, et il était profondément communiste, mais communiste par le communisme universel, et non communiste par le communisme indigent vilipendé par Victor Hugo, il y a eu deux communisme dans l’Histoire.
Les communistes du vingt et unième siècle doivent penser, dire, écrire, au-delà de l’oeuvre de Jean Jaurès, mais en pensant, disant, écrivant, aussi vrai et juste que Jean Jaurès.
Non, Jean jaurès n’était pas nationaliste, n’était pas internationaliste, n’était pas mondialiste, n’était pas démondialiste. Il était le Républicain, et quel Républicain !
Il ne faut pas propager n’importe quoi. Les nations sont utiles, nécessaires, indispensables pour la vie des Hommes, mais elles peuvent et doivent être au service de la République démocratique laïque universaliste, voire au service de l’Humanité aux valeurs universelle, au service comme disait Jacques Brel de la Vie telle qu’elle doit être. Tout le reste n’est que prose qui entretient tous les fléaux de ce vieux monde qui n’en finit pas de se détruire et qui peut être incapable de se sauver par manque d’humilité, d’authenticité, de naturel. La mondialisation et la démondialisation sont deux dictatures, la Démocratie, c’est la République, rien que la République, toute la Répubique, ce qui n’exclut assurément pas les nations, mais cet Humanisme qui est le seul qui peut permettre à tous les peuples de la Terre de vivre en paix, ne reconnaît absolument pas les nationalismes et l’internationalisme. Les nations et l’international au service de la République, oui, les nationalismes et les internationalismes, non ! la République aux valeurs universelle et la nation pour sa vie alimentaire et matérielle oui, les mondialismes et les démondialismes, non. Alors il y aura la démocratie intégrale, alors il n’y aura plus d’abstention, alors il y aura Liberté, Egalité, Fraternité.
Il faut arrêter les proses interminables qui disent tout le contraire de la Vérité, les gens qui se sont abstenus dans bien des élections et qui pourraient s’abstenir lors de prochaines élections, en ont complètement marre d’être envahis par des politiques politiciennes, les Hommes qui souffrent de l’inhumanité car l’humanité n’existe pas tant dans la vie quotidienne ne peuvent espérer que grâce à des politiques républicaines réelles aux valeurs universelles, or c’est l’indigence politique sans fin, quand ce n’est pas l’incurie. Des personnes de différentes générations en ont infiniment marre ces dérives, et il ne suffit pas de citer Jean Jaurès pour ne pas dériver.
Les Hommes aux valeurs universelles désapprouvent plus qu’ils approuvent les partis politiques français en 2015.
Bonjour M. Domart.
«« L’omerta des médias, il ne faut pas non plus se résigner à dire qu’il faut crier plus fort qu’eux, mais rappeler à nos désinformateurs, si prolixes en déclarations sur la démocratie (à Cuba, au Venezuela ou en Bolivie surtout!) »»
Heureusement qu’il y a M. Assande, M.Snowden…
Remercions-les, sans eux , notre ignorance nous perdrait dans tout ce dédal de mésinformations.
Faisons en sorte qu’ils ne soient plus inquiétés par la justice (que penser du jugement sur le cas patent fonds vautours-Argentine),qu’ils recouvrent leur liberté, et quoi de mieux que leur donné le Prix Nobel de la Paix. le phénomène de l’exploitation de l’Homme par l’homme prend bien des formes: et l’OMERTA en est une.
Une nouvelle intéressante:
En 2010, Wikileaks avait déjà fait connaître des communications secrètes entre de hautes autorités du Gouvernement états-unien qui ont décidé de mettre en place un plan pour “renforcer les liens avec les leaders militaires de la région qui partagent notre préoccupation à cause de Chávez”.
le livre mentionne aussi l’intervention politique états-unienne dans des pays comme l’Equateur et le Nicaragua.
Wikileaks fut fondé en 2006 par Julian Assange qui a écrit la préface du livre.
Sous la devise “ouvrons les gouvernements”, l’organisation a filtré plus d’1,2 millions de documents classifiés de Gouvernements dans le
monde entier.
http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/10/ainsi-agissent-les-ambassades-des-etats-unis.html