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Mercredi 25 novembre a eu lieu au Parlement européen à Strasbourg un débat sur le sommet mondial de la FAO du 16 au 18 novembre soit la semaine précédent la session du Parlement européen. Ce sommet a été l’occasion d’un dur rappel de la part de Jacques Diouf, son président. Pour alerter l’opinion publique sur l’urgence alimentaire il avait compté jusqu’à six puis conclu : « toutes les six secondes un enfant meurt de faim ». Ce compte à rebours était peut-être également à l’intention des Chefs d’Etat, qui ne se sont pas presser pour ce sommet. Le débat qui a eu lieu était l’occasion d’appeler à une réorientation de nos politiques agricoles, commerciales et d’aide au développement.
Ce que j’ai dit :
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Voici le texte de mon intervention
Si l’Union européenne veut un jour jouer un rôle positif dans le monde, si elle voulait faire vivre un nouvel humanisme, elle doit vraiment entendre l’assourdissant cri de la famine qui parcourt la planète.
On ne cesse de faire de beaux discours, mais franchement peut-on, nous ici, avoir nos consciences tranquilles quand un enfant meure de faim toutes les six secondes. Et s’il en est ainsi ce ne pas un problème technique, c’est le résultat de cette vague ultra libérale qui submerge le monde.
Jusque là on travaillait la terre pour nourrir les hommes. Aujourd’hui, le système capitaliste fait de la terre et de la nourriture des marchandises, des objets de spéculation mondiale. Voilà pourquoi il faut changer de politique, soutenir la FAO et lui donner les moyens de son action. Oui, Monsieur le Commissaire il faut des actes.
Nous demandons que l’Union européenne :
- Fasse respecter le principe de souveraineté alimentaire pour chaque peuple,
- Aide à mettre en place des systèmes de rémunération du travail paysan par des prix garantis,
- Respecte et fasse respecter les engagements d’aide publique au développement pour les pays du Sud.
- Annule les dettes des pays pauvres, et s’attaque à ses mécanismes de renouvellement,
- Fasse stopper l’achat de terres par les multinationales et les fonds spéculatifs,
- Reconnaisse que l’agriculture et l’alimentation ne peuvent relever des marchandages de l’Organisation Mondiale du Commerce.
Entendons le cri de la famine et agissons en conséquence.
Cela grandirait l’Europe.
C’est urgent, très urgent.