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J’apprends avec une grande tristesse au lendemain d’une magnifique Fête de l’Humanité, sa fête, le décès de notre ami, de notre camarade Jean-Pierre Jouffroy.
Notre tristesse est immense, à la mesure de ce que nous lui devons.
Il aura fait partager le goût de la belle œuvre : celles de Kandinsky, de Nicolas de Staël, Gauguin, Cézanne, tout en étant lui-même un peintre prolifique.
Sans cesse, il fera le va-et vient entre la peinture, la direction artistique de l’Humanité Dimanche, l’organisation des expositions de la fête de l’Humanité et son atelier de création. Il aimait nous cultiver dans des rencontres conviviales où il faisait part des ses sentiments, de ses idées avec beaucoup de rigueur incitant toujours à réfléchir sur nous-même pour nous hisser à la hauteur des enjeux contemporains et des aspirations populaires. Ces rencontres étaient toujours un régal.
Il a fait partager le goût de la peinture, des peintres, de la recherche du sens des œuvres aux élèves des écoles centrales du parti communiste et de la CGT. Il a confectionné une multitude d’affiches militantes qui restent gravées dans les mémoires.
La finesse de son coup de crayon, nous la découvrions chaque mois dans la revue les Cahiers du Communisme.
Jean-Pierre Jouffroy a toujours été en première ligne dans le combat pour que soient reconnus les droits sociaux des artistes plasticiens, notamment pour leur droit à la Sécurité sociale. Il a été très présent dans la réflexion sur les pages culture de l’Humanité comme dans la réflexion sur la politique culturelle du Parti communiste.
Il se voulait artiste plasticien dans la cité, et savait donner libre cours à des œuvres qui restituaient sa relation forte avec cette réalité. Notre émotion et notre tristesse sont immenses. Il avait réuni, il y a quelques années des artistes peintres offrant chacune et chacun une œuvre à l’Humanité pour sa souscription. De l’Humanité, il était par delà les parcours de vie. De tout cœur nous lui resterons reconnaissants.
Au nom de l’Humanité, j’adresse à tous les siens nos sincères condoléances et notre profonde sympathie.
3 commentaires
Fraternelles Condoléances
Lorsqu’un communiste, un homme, de cette qualité “décanille” c’est un peu, beaucoup, beaucoup trop d’humanité qui disparaît et ces derniers temps nous en avons eu pas mal de ces trous sans bords qui nous donnent le vertige et nous angoissent … mais en même temps, paradoxalement, et avec un optimisme de volonté nous donnent le courage, poings et dents serrés, de continuer le combat (chacun à sa façon …)
il y a bien longtemps j’ai connu Jean-Pierre jouffroy et c’est avec une grande tristesse que j’apprends sa disparition