Discours d’inauguration du Village du Monde

le 11 septembre 2016

Patrick Le Hyaric inaugure le Village du Monde à la Fête de l'Humanité

Fête de l’Humanité 2016
Inauguration Village du Monde
Samedi 10 septembre 2016
Patrick Le Hyaric

Mesdames et Messieurs les ministres, les ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les représentants des Etats, Mesdames et Messieurs des journaux et des organisations progressistes du monde entier,

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

A chacune et chacun d’entre vous, bienvenue dans ce village du monde de cette 81ème fête de l’Humanité.

Bienvenue et merci de nous faire ce matin l’honneur de votre présence pour ce traditionnel rendez-vous, particulièrement important pour nous tous.

Merci une fois encore de nous témoigner votre amitié,  votre engagement à construire ensemble des réponses aux convulsions du monde.

Cette amitié, nous travaillons chaque année à l’affermir, à la consolider dans ces allées par le  dialogue, l’échange, le partage d’émotions simples, par la fraternité.

Le dialogue, les échanges que nous menons sont autant de pierres à l’édifice de solidarité et de fraternité que nous cherchons patiemment à construire.

Oui, ici nous travaillons à souder les peuples dans un combat commun pour la paix et la solidarité.

Cher(e)s ami(e)s,

Nous inaugurons ce village du monde à l’heure des meurtrissures et des drames humains, à l’heure où se déploie la gangrène fanatique dans tant de pays.

A l’heure aussi où s’étend  sur toute l’Europe un nauséabond parfum des années 1930. Un populisme xénophobe, ce nouveau masque de l’extrême-droite, qui se nourrit du terreau des crises.

A l’heure où périssent en mer des hommes, des  femmes et des enfants qui, fuyant les bombes déversées sur eux, réclament le simple droit de vivre.

A l’heure enfin où les forces de progrès font face à des défis considérables sur chacun des continents.

Dans notre pays, nous pleurons encore les centaines d’existences broyées par le fanatisme assassin et les vies mutilées.

Mais nous sommes trop seuls à partager cette  tristesse, cette colère, avec tous les peuples du monde victimes de prêcheurs de haine et de la secte des égorgeurs : en Irak et Syrie, où les populations vivent un cauchemar quotidien, au Nigéria, au Cameroun, en Lybie, comme en Allemagne ou aux Etats-Unis.

Nulle frontière en effet ne sépare les deuils et les morts.

C’est l’humanité, dans sa richesse et ses contradictions, qui est balafrée par chacun des crimes perpétré par l’armée d’assassins islamistes qui ose prétendre au qualificatif d’Etat ou de califat.

Evidemment, la tristesse, la peur et aussi la colère nous accablent ! Mais elles ne doivent pas faire abdiquer la raison comme certains cherchent à nous y enjoindre, ouvertement ou insidieusement.

De quel ventre est né ce monstre qui endosse des formes si différentes selon les pays, mais revendique partout la même haine de l’humanité ?

Nous savons combien le chaos semé et entretenu par les puissances impérialistes au Moyen-Orient depuis 30 ans a bouché tout horizon d‘émancipation pour plusieurs générations.

Dans ces pays, dotés de riches et antiques civilisations, toute une jeunesse n’aura connu que les décombres, les destructions, la mort de frères, de sœurs, d’amis, le détricotage des Etats comme de tout ce qui pouvait faire société.

Existe-t-il terreau plus fertile à une vengeance toujours répétée que ce néant dans lequel ont été anéantis les objectifs de paix ?

Des objectifs de paix qui se sont éloignés au fur et à mesure que furent méthodiquement liquidées les forces de progrès, les syndicalistes, des hommes de cœur, avec le concours d’amis d’hier transformés en ennemis d’aujourd’hui.

Au fur et à mesure, que se sont nouées des alliances  complaisantes qui empestent l’odeur du pétrole et des dollars avec les monarchies du Golfe, ennemies des forces de progrès, inspiratrices des fondamentalistes et à l’intérieur desquelles certains cercles financent ouvertement Daech.

Cette situation rend d’autant plus difficile la perspective d’une paix durable et d’une  reconstruction démocratique des pays de la région.

Et pourtant, les courageux, les humanistes, les progressistes existent et se battent !

Ils existent. A commencer par nos camarades, nos frères et sœurs kurdes, exemplaires de vaillance, pris en tenaille entre les ambitions hégémoniques et les délires de « grande Turquie » du sinistre Erdogan et les djihadistes assassins.

Défenseurs de la démocratie contre la théocratie, de l’égalité contre les dominations, ils ont prouvé, à Kobané, et malgré l’alliance scellée contre eux entre Erdogan et Daech, que les valeurs universelles de liberté, d’égalité et de fraternité chevillées au corps et à l’âme peuvent soulever des montagnes et renverser une armée d’illuminés fanatiques lourdement équipée.

On comprend qu’un projet politique et social qui promeut l’égalité entre les hommes et les femmes, la laïcité et le respect des minorités soit contrarié  par les chars d’Erdogan entrés en territoire syrien avec le honteux feu vert des Etats-Unis !

C’est un coup de poignard dans le dos des plus valeureux, des plus efficace combattants contre Daech qui vient d’être asséné au moment précis où ils et elles font reculer l’armada des fanatiques.

Oui, cette fête de l’Humanité est celle de la solidarité avec le peuple kurde, les combattantes et combattants kurdes !

Je salue chaleureusement notre ami, notre camarade du parti démocratique de Turquie, Faysal Sariyldiz, député de la ville de Cirré (Djizré), entièrement détruite par les bombardements de l’armée turque, plus de cent personnes, dont de nombreux enfants réfugiés ont été brûlés dans un sous-sol  d’immeuble.

Nous appelons le gouvernement français à user de tout son poids pour laver l’affront qui leur est fait en demandant la sortie du Parti des travailleurs du Kurdistan de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne !

Nous demandons que soit libéré le dirigeant du PKK, Abdulla Ocalan.

Cette fête est la leur comme elle est celle de tous les progressistes d’Irak, de Syrie, d’Iran, de chacun des pays de la région. Rien de positif ne sera possible sans eux. Qu’ils soient invités à la table de négociations sous l’égide de l’ONU !

Elle est la fête de tous les démocrates de Turquie, journalistes, progressistes, syndicalistes, de nos camarades du HDP, le Parti démocratique des peuples, tous pris dans la nasse des ambitions personnelles et des jeux de pouvoirs qui prennent un jour le visage d’un coup d’Etat militaire, et l’autre, celui d’un coup d’Etat institutionnel et d’une purge sans précédent.

Comment, dans ces conditions, accepter le chantage permanent du Président turc qui troque avec l’Union européenne la vie des réfugiés contre quelques avantages pour maintenir ses positions?

Comment penser que les pays de l’Union  européenne puissent s’en tirer à bon compte en sous-traitant ainsi des vies en péril, sous la pression de forces racistes et xénophobes ?

Nous exigeons l’abrogation de l’accord de la honte signé entre l’Union européenne et le gouvernement turc !

Cette situation tragique mérite autre chose que l’étalement des égoïsmes et les mesquins arrangements auxquels nous assistons.

Cher(e)s ami(e)s,

Depuis la diffusion de la photo du petit Aylan il y a un an, mort noyé en Méditerranée, et qui avait alors bouleversé le monde entier, 423 autres enfants ont péri dans ce qui est devenu un vaste cimetière marin.

Et on palabre dans les salons et ministères sur les quotas, sur le degré d’ouverture de telle ou telle frontière alors que jamais n’est posée la question de savoir comment stopper le massacre qui se déroule sous nos yeux ! Comment stopper ce qui fait fuir ces malheureux !

Voilà l’objectif de bon sens qui devrait guider toute décision politique : plus un mort en méditerranée !

Nous saluons le courage et l’humanisme des femmes et hommes, marins et humanitaires, qui sauvent en mer, dans des conditions extrêmement difficiles, tant de vies humaines.

Oui, nous affirmons que l’accueil digne et responsable des réfugiés en Europe est la condition d’une paix durable au Proche et au Moyen-Orient.

Et nous affirmons aussi que l’impérium nord-américain qui a détruit là-bas des régions et des pays entiers, ne doit plus se comporter comme Ponce Pilate et s’en laver les mains. La question des réfugiés doit le concerner au premier chef !

La France et l’Europe ne peuvent pas fouler aux pieds le principe du droit d’asile inscrit dans des textes fondateurs qui portent leurs signatures.

Ils ne peuvent renier ce droit fondamental en s’alignant sur la politique du refus prônée par les régimes ultranationalistes du continent ou d’autres qui suivent cette pente funeste en fermant à double tour leurs portes aux migrants.

Il n’y a pas de solutions aux conflits qui sèment le malheur et la mort au Moyen-Orient en refusant de prendre ses responsabilités. S’imaginer qu’en se barricadant on se mettra à l’abri des événements tragiques du monde, est à la fois indigne et absurde.

Indigne,  car ces événements sont la conséquence de guerres impérialistes décidées et menées par des Etats occidentaux.

Absurde, car accueillir des populations vouées à  l’exode, leur permettre de vivre, de se soigner, de se former, d’instruire leurs enfants et d’avoir une vie démocratique, c’est justement créer les conditions de leur retour dans un pays comme la Syrie qui a perdu plus de la moitié de sa population.

Et c’est ainsi que nous créerons les ponts culturels et économiques, les coopérations de demain.

Ce que l’on appelle « la crise des réfugiés » et la crise européenne actuelle sont les deux faces d’une même pièce : c’est en vérité la crise de la solidarité et de la coopération.

On ne fera rien avec l’idée qu’il  faut construire des murs contre les Hommes alors qu’on négocie des autoroutes pour la circulation du capital.

La France doit jouer un rôle central car elle a toujours été un carrefour entre la Méditerranée et le reste de l’Europe du Nord.

On ne réglera rien aux problèmes des grandes migrations auxquelles nous assistons sans une coopération mutuellement bénéfique avec nos voisins du Sud.

Le co-développement est la seule solution à cette crise humanitaire majeure !

Oui il faut emprunter d’autres chemins que ceux qui mènent à des impasses, à la guerre sans fin.

Cette guerre sans fin qui abime depuis tant d’années le Proche-Orient, ruine les espoirs du peuple palestinien victime d’une oppression terrible qui s’abat désormais dans un silence éhonté.

Nous adressons de cette fête de l’Humanité un salut fraternel aux pacifistes israéliens, au peuple palestinien, à ses prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles d’un gouvernement de droite extrême qui s’acharne à nier tout droit à des centaines de milliers d’individus.

Cette fête est une nouvelle fois celle du combat pour la libération de Marwan Barghouti, le Mandela palestinien, précisément embastillé pour empêcher qu’un réel processus de paix ne se déploie au Proche-Orient.

Je veux ici saluer avec respect et chaleur Sharaf Barghouti. Transmettez à votre père Marwan, nos salutations. Faites-lui humer cet air de liberté qui flotte ici, sur cette fête de l’Humanité.

La solution, chacun la connait!

La solution, ce sont deux Etats en paix et en sécurité dont un Etat palestinien reconnu dans ses frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.

On ne peut pas en permanence céder aux surenchères du gouvernement israélien, à sa volonté de poursuivre la colonisation jusqu’à faire disparaître toute hypothèse d’un Etat palestinien et entretenir ainsi, pour des décennies, les logiques de guerre.

Laisser les choses dans un pseudo statu quo où se ruminent désespérance et rancœur, c’est interdire à la paix de frayer son chemin dans cette région du monde.

Cette fête est  celle de la liberté de la presse partout dans ce monde !

La fête qui réclame des soins et la liberté pour notre ami, notre frère Mumia Abu Jamal.

Je salue ici la présence du comité américain pour sa libération et son avocat.

Cher(e)s ami(e)s,

Où que se tourne notre regard sur la planète, nous observons les spasmes terribles des crises économiques, d’une terrible offensive libérale qui cherche à dicter la marche du monde.

La violente loi du capitalisme financiarisé et mondialisé est à l’œuvre.

Les inégalités explosent.

La dette des états prospère sur les marchés financiers qui tiennent en laisse les aspirations démocratiques et sociales.

Il est urgent de faire de la dette une grande question politique, pour que les peuples puissent maîtriser souverainement leur destin.

Il est urgent d’en finir avec cette course débridée à l’accumulation financière qui, non seulement précipite des populations dans le dénuement, généralise la précarité, crée des masses de chômeurs mais avive aussi la crise climatique.

Il faut maintenant appliquer les décisions de la conférence de Paris sur le climat et travailler à ce que le développement des pays les plus pauvres ne soit pas entravé.

De ce point de vue, nous saluons la ratification par la Chine, suivie par les Etats-Unis, de l’accord de Paris.

Cette signature d’une grande importance augure, nous l’espérons, d’une nouvelle prise de conscience  mondiale du problème climatique alors que nous allons battre cette année un nouveau record de chaleur.

Cher(e)s ami(e)s,

Dans le clair-obscur de la marche du monde,  observons combien les peuples luttent et résistent.

Nous venons de le constater avec les difficultés grandissantes à imposer le futur traité transatlantique. Il faut amplifier le mouvement et  empêcher en octobre, la signature du traité de libre-échange avec le Canada.

A faire cesser les négociations secrètes sur le traité de privatisation des services et à refuser le traité de libre-échange entre l’Union européenne et l’Afrique de l’Ouest.

En Inde, 150 millions de personnes viennent de manifester contre une loi de précarisation du travail.

En Amérique latine, les peuples luttent contre la tentative de rayer d’un trait vingt années de lutte pour l’émancipation de la domination nord-américaine.

Au Brésil, la présidente Dilma Rousseff a été destituée par un pseudo tribunal de parlementaires corrompus, un gang de voleurs qui veulent prendre les rênes du pays sans passer par le suffrage universel.

Cela a un nom : cela s’appelle un coup d’Etat et, d’autres que nous, de plus en plus nombreux, le disent.

Un coup d’Etat fomenté par la clique qui rêvent d’une revanche sur ces millions de pauvres qui, avec l’augmentation de leur niveau de vie, ont permis la croissance de l’économie du pays. Ils ont décidé de ne pas se laisser faire. Notre solidarité leur est entièrement acquise.

Nous saluons les paysans sans terre du Brésil ici présents et nos amis du parti des travailleurs du Brésil et du parti communiste du Brésil.

C’est de la même revanche dont rêve la droite au Venezuela, en Bolivie, en Equateur, contre le mouvement étudiant au Chili, contre le progrès social en Argentine.

Nous adressons, de cette fête de l’Humanité, un salut amical et fraternel au peuple cubain qui est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire.

Le rétablissement des relations diplomatiques avec les Etats-Unis n’est qu’une étape nouvelle et importante.

Nous exigeons encore et toujours la levée réelle de l’embargo injuste et cruel qui continue de frapper le peuple cubain !

Une magnifique nouvelle nous vient de Colombie. Nous nous félicitions de l’accord de paix qui vient mettre un terme à une guerre terrible de plus d’un demi-siècle.

Nous saluons l’ensemble des forces de paix, notamment nos camarades du Parti communiste colombien et le gouvernement cubain, qui ont œuvré durant quatre ans à cet accord d’une grande importance.

Il va enfin permettre au peuple colombien d’ouvrir une nouvelle page de son histoire et de s’atteler à répondre aux exigences sociales et démocratiques.

Cette nouvelle enthousiasmante nous montre que le monde peut sortir des logiques d’affrontement et des logiques de guerres.

Des logiques de guerre qui perdurent à la porte de l’Europe, en Ukraine, où nous faisons face à une situation extrêmement périlleuse.

On assiste à une montée générale des tensions avec une nouvelle ligne de  front où des troupes de l’OTAN sont déployées le long de la frontière avec la Russie.

L’Europe n’a pas besoin de cela. Elle a besoin de désarmement et de paix !

Nous ne pouvons que nous féliciter de voir la Chine et les Etats de la région se mettre autour de la table pour chercher une issue à des tensions dans la mer de Chine. Ils font chacun preuve d’une grande responsabilité.

Cher(e)s ami(e)s,

D’ici, nous affirmons que l’Afrique, les peuples africains, les millions d’enfants qui vont y naitre ont droit à un avenir ! Ils seront le visage de l’humanité de demain et doivent être accueillis parmi nous dans les meilleures conditions.

L’enjeu est décisif !

Car qui peut penser que c’est en laissant des populations entières dans la relégation et la misère que l’on va combattre l’expansion de phénomènes aussi inquiétants que le sous-développement, la corruption ou le terrorisme ?

La France et l’Europe ont besoin de l’Afrique et la réciproque est vraie. Il faut mobiliser les fonds du développement, du co-développement, de la co-localisation des activités économiques.

Bannissons tout néocolonialisme qui prend le triste visage de la « Francafrique », qui mine la démocratie et entretient des oligarques !

Le développement souverain des pays et la gestion démocratique de leurs ressources sont autant de conditions au développement des forces de progrès.

Nous saluons les forces démocratiques, syndicales, et progressistes de Tunisie qui luttent pour construire un nouvel avenir et toutes les forces démocratiques progressistes du Magreb.

Cher(e)s ami(e)s,

Dans ce tourbillon mondial, l’Europe est observée comme une bête blessée, assommée par les crises, le chômage, la désindustrialisation, abêtie par de vieux démons que l’on croyait définitivement enterrés.

Partout l’extrême-droite grignote des positions, dans les urnes comme dans les têtes.

Des régimes ultranationalistes montent les peuples les uns contre les autres, promeuvent les haines d’hier, contre les juifs, les arabes, les africains, les homosexuels.

L’Europe a payé dans son histoire au prix cher le nationalisme, la xénophobie.

Nous refusons d’être condamnés aux bégaiements de l’Histoire !

Ces années de purge n’auront produit que tensions   et montée des nationalismes, crises économiques et souffrances des peuples condamnés à vivre avec un taux de chômage exorbitant et des niveaux de précarité excessifs, alimentés par le mortifère dogme de l’austérité.

Partout les libertés publiques reculent, les Etats se raidissent, les inégalités explosent.

Et quand les peuples se détournent du sinistre visage que nous offre cette Europe, comme ils l’ont fait en Grèce, en Grande-Bretagne aujourd’hui, comme en France il y a dix ans, les redresseurs de tort libéraux se manifestent comme des coucous et des perroquets pour les calomnier sans jamais remettre en cause leurs dogmes absurdes.

Au nom de la coopération, de l’internationalisme solidaire, nous voulons inverser les logiques.

Toute construction européenne doit partir des peuples. Toute construction coopérative européenne doit se fonder sur la démocratie.

Une démocratie réelle pour une refondation progressiste et démocratique de la construction européenne.

Voilà pourquoi nous avançons ce projet révolutionnaire de construire une union des peuples et des nations associés, souverains et libres.

La France, si elle le décidait, a un rôle à jouer de premier ordre pour engager un mouvement de transformation du projet européen.

La France, si elle le décidait, pourrait changer ce modèle de rapacité impérialiste qui tend à la catastrophe.

La France, si elle le décidait pourrait peser d’une voix nouvelle pour faire progresser les objectifs de paix dans des régions où elle use plus facilement des armes que de la diplomatie.

Oui, à l’heure où le capitalisme porte ses sombres nuées guerrières qui menacent de se transformer en orages, il y a urgence à encourager, défendre et amplifier les initiatives de paix et de solidarité ; à ne pas céder aux entrepreneurs de guerre.

Quel monde cynique et misérable qui moque et raille les promoteurs de paix !

Non la paix n’est pas un supplément d’âme, une naïveté coquette ou je ne sais quel bon sentiment !

La paix est un projet politique !

La paix est notre projet politique car elle est la condition première du progrès social et humain.

Et ce projet politique, nous ne le bâtirons qu’avec l’aide d’une Organisation des Nations-Unies respectée, refondée, prenant en compte les réalités du monde d’aujourd’hui et qui ne peut plus être le club fermé des vainqueurs de la dernière guerre.

Je salue, à ce propos, la présence parmi nous d’Aminata Traoré, candidate au poste de secrétaire générale des Nations-Unies.

Chère Aminata, tu sais pouvoir trouver dans ces allées toute l’énergie pour mener à bien ton combat pour l’émancipation humaine.

Et, nul doute que si l’élection avait lieu dans cette fête, tu gagnerais haut la main !

Cher(e)s ami(e)s,

Contre le désespoir inoculé pour que rien ne change, nous affirmons la possibilité d’un monde commun, de paix et de solidarité.

Soufflons sur la flamme de l’espérance allumée comme un flambeau pour aujourd’hui et pour demain !

Je vous remercie de votre attention.


4 commentaires


Moreau 11 septembre 2016 à 17 h 59 min

Je suis à quelques réserves près entièrement d’accord avec plus de de ces lignes du discours qui ont le mérite d’être du vingt et unième siècle :

“Toute construction européenne doit partir des peuples. Toute construction coopérative européenne doit se fonder sur la démocratie.

Une démocratie réelle pour une refondation progressiste et démocratique de la construction européenne.

Voilà pourquoi nous avançons ce projet révolutionnaire de construire une union des peuples et des nations associés, souverains et libres.

… La paix est un projet politique !

La paix est notre projet politique car elle est la condition première du progrès social et humain.

Et ce projet politique, nous ne le bâtirons qu’avec l’aide d’une Organisation des Nations-Unies respectée, refondée, prenant en compte les réalités du monde d’aujourd’hui et qui ne peut plus être le club fermé des vainqueurs de la dernière guerre.

Je salue, à ce propos, la présence parmi nous d’Aminata Traoré, candidate au poste de secrétaire générale des Nations-Unies…

Cher(e)s ami(e)s,

Contre le désespoir inoculé pour que rien ne change, nous affirmons la possibilité d’un monde commun, de paix et de solidarité.”

Il convient en effet de dire avec quels peuples nous pouvons immédiatement refonder l’ONU en Organisation républicaine véritable des nations unies. Il est évident que la paix gratuite est nécessaire et indispensable à l’équilibre économique et à l’équité humaine et sociale.

L’union des peuples et des nations associés sera la république démocratique universaliste ou ces mots ne seraient qu’utopie au mépris de la vision, au mépris de la lumière chère à Jean Jaurès. Il n’y a pas deux voies de pacification mondiale mais une et une seule et elle a pour nom : l’universalisme. Cette voie est celle de tous les Hommes qui en faisant leur chemin dans ce monde veulent bannir irréversiblement les armes, les violences, les guerres, pour le monde entier tel qu’il doit être.

alain harrison 23 octobre 2016 à 6 h 17 min

La Paix sera quand les Peuples réaliseront

Jean Jaurès et le supplément d’âme
Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.
7 juin 2014 |Robert Tremblay Chercheur autonome, Ph. D. (histoire)|
Le Devoir de philo
http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame#reactions
Sans vision globale partagée……
Sans consensus sur les voies de passages…..
Sans solutions effectives……
Sans les citoyennes travailleurs au Coeur du processus, comme maître d’oeuvre, les hauts parleurs joueront de la récupération….
C’est en construisant à partir de ces bases qu’on peut débusquer les oui mais…

alain harrison 23 octobre 2016 à 6 h 31 min

De toute façon, le grand ménage dans la gauche ne se fait pas.

Un moyen facile de faire le ménage c’est d’aller au coeur de l’alternative.

Le capital, son Coeur c’est le profit, à partir de ce fondamental il a construit sa stratégie et ses tactiques, il a investi toutes les niches, même la gauche : le PS-hollande en est la plus brillante de ses réalisations…

Alors la gauche, les communistes…..vous laisser aller les solutions et par le fait même les citoyennes travailleurs.
Les syndicats sont à la carte, pour ne pas dire au clientélisme, aucune vision d’ensemble, ce qui fait que les travailleurs ne voient que leur clocher. Voyez vous les effets des combats fragmentaires ?

La vision d’ensemble englobe toutes les partis qui ont les mêmes besoins, les mêmes rêves…

Il faut agir sur l’ensemble.

Tout dépend de la conscience et de son contenu*.
Une conscience sans solution se perdra dans la réaction…..mais en général elle se laisse organiser.

* Voir Krishnamurti.

alain harrison 23 octobre 2016 à 7 h 03 min

Vous savez Trump ne fait que montrer ce que les autres cachent.

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