Discours d’inauguration de la Fête de l’Humanité

le 8 septembre 2016

Inauguration de la 81ème Fête de l'Humanité à l'Agora

Jeudi 8 septembre 2016

Mesdames, messieurs,
Cher(e)s ami(e)s responsables d’associations, de syndicats, des partis de gauche,
Mesdames et messieurs les représentants des parlementaires,
Cher(e)s ami(e)s,  cher(e)s camarades,

Je vous souhaite à toutes et tous la bienvenue pour ouvrir ensemble cette 81ème édition de la fête de l’Humanité.

Une fête attendue, espérée par de nombreux militants, hommes, femmes et jeunes de notre pays par delà les opinions.

Au fil de son histoire, elle est devenue un événement populaire à la disposition d’une multitude d’associations, de partis de la gauche alternative, de syndicats, de personnalités,  d’actrices et d’acteurs de l’économie sociale et solidaire, du numérique, des créateurs.

Il est naturel que je commence par remercier l’ensemble de celles et ceux qui ont contribué à la réalisation des événements qui sillonnent la Fête.

-Le groupe Radio France qui nous fait chaque année le plaisir et l’honneur de sa présence en différents endroits de la fête.

-La Sacem qui contribue à l’animation de la scène Jazz.

-Le collectif  55 qui nous présente l’exposition sur les femmes politiques dans l’Histoire.

-l’Institut national de l’audiovisuel pour l’exposition, « Que vive le spectacle » consacré aux arts de la rue et du cirque.

-Arte pour des initiatives vidéo et graphiques, la présentation d’un documentaire sur l’écrivain Jack London, et la présentation du travail du dessinateur syrien réfugié en France, Hamid Suleiman.

-La Fédération sportive et gymnique du travail pour l’exposition qui retrace l’histoire et les engagements du sport ouvrier.

-Le fond de dotation Art Tutti pour la magnifique exposition des bijoux réalisés par Elsa Triolet.

Nous adressons également un chaleureux remerciement à la mairie de Saint-Etienne du Rouvray à laquelle a été légué ce trésor et qui a bien voulu nous le confier pour ces trois jours.

Evidemment, cette ville éphémère qui bruisse d’espoirs, de débats, de dialogues, ne pourrait pas voir le jour sans la foule des bénévoles, militants communistes, associatifs, syndicaux qui prennent de leur temps pour monter les stands, préparer les animations et débats et diffuser, les semaines et mois qui ont précédé, le bon de soutien, la vignette comme on dit.

Rien ne serait possible non plus sans l’engagement de l’ensemble des équipes de l’Humanité qui travaillent d’arrache-pied pour organiser les débats, animer les espaces et donner l’écho le plus large possible aux événements qui vont rythmer ces trois jours.

Je tiens à saluer le travail réalisé pour monter l’exposition photographique sur les réfugiés ainsi que celle sur les mouvements sociaux située ici, dans l’Agora.

Je souhaite également remercier les nombreuses et nombreux techniciens qui montent les stands, assurent la tenue des régies pour les spectacles.

Un grand nombre d’entre eux dépendent du statut d’intermittents du spectacle. Ils ont obtenu, grâce à la mobilisation sociale du printemps dernier, une victoire inédite et de grande importance pour préserver leur statut sur des bases antérieures à la contre-réforme imposée en 2003.

Nous nous félicitons que la mobilisation ait pu contraindre le gouvernement à prendre ses responsabilités pour assurer la pérennité du spectacle vivant sur notre territoire, véritable trésor national, en imposant du même coup un recul significatif au Medef.

Comme l’Humanité, la fête est celle de la culture et des savoirs. La fête de la détente et de la pensée. La Fête de la raison et de la responsabilité. La Fête de l’Humanité est la fête du respect, de l’amitié, de l’écoute, du cheminement commun, même si le débat est sérieux, rude parfois.

Ce n’est pas la fête de l’excommunication. C’est la fête du partage, de la mise en commun pour rendre le peuple plus fort.

C’est cela qui fera reculer tous les obscurantismes, les simplismes qui sont la vitamine C des extrémismes et des fondamentalismes.

Cette fête de l’Humanité verra le lancement  d’un nouveau réseau de mobilisation sociale et culturelle, inédit dans la presse.

Il s’agit d’un outil de mobilisation numérique que vous pourrez utiliser sur vos tablettes et téléphones.

Il a été conçu, pensé, imaginé avec notre partenaire numérique, la société « Linagora »,  acteur majeur du logiciel libre en France, pour que nous soyons plus utiles encore à tous les citoyens progressistes et démocrates.

Ce réseau social spécialisé ne servira pas d’appât à des publicitaires et des commerciaux. Il servira à aider au dialogue, à l’action, à l’expression de toutes les causes, petites ou grandes, pour faire converger et grandir les luttes et les espoirs.

Nous lui avons donné le nom d’un fruit d’espérance. Il s’appelle Cerise.  Cerise pour nous rappeler le temps des espoirs et des jours heureux.

Cet outil novateur, indépendant de la pieuvre constituée des firmes Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, nous l’offrons dès aujourd’hui, sur la fête de l’Humanité, sans exclusive, à toutes celles et ceux qui veulent créer des solidarités et construire un autre avenir.

Nous vous invitons à le télécharger dès aujourd’hui, notamment grâce aux différentes bornes wifi que nous avons installé cette année dans les allées et espaces de la fête, à créer votre profil et faire vivre ce réseau de mobilisation sociale auprès de vos amis et de vos connaissances.

Nous allons également, au début de l’année prochaine lancer une application mobile innovante de partage de l’information à vocation pédagogique, démocratique et citoyenne.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Vous le savez, le contexte inédit dans lequel se déroule la fête, lourd d’une menace diffuse d’attentats, nous a contraints à prendre de nouvelles et importantes mesures.

Elles visent toutes à préserver l’esprit de la fête, sa convivialité, la joie de vivre, de partager des moments intenses, tout en assurant la plus grande sécurité à chacune et chacun des participants.

Ces mesures, nous les avons prises en partenariat avec les services publics de sécurité, les services de la Préfecture et du Ministère de l’Intérieur pour sécuriser au maximum les abords de la fête. Je tiens ici à les remercier pour la bonne intelligence de nos travaux.

Mais, au-delà de ces nouvelles dispositions, nous appelons avant tout chacun des militants, les responsables de stands et d’espaces à la plus grande vigilance.

Une vigilance non pas pour seconder le travail des services sécurité mais pour préserver la bonne ambiance de la fête de l’Humanité, rassurer quand il le faut les participants et assurer le meilleur accueil possible à tous nos invités, sans exception. Bref pour faire de cette fête de l’Humanité ce qu’elle a toujours été, un immense rassemblement convivial, festif et fraternel.

Je crois que cette prévention n’a rien d’accessoire.

Plus que jamais, des dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui viendront, seuls, accompagnés ou en famille, chercher dans ces allées la respiration, l’air frais et chaleureux de l’amitié, de la bienveillance et du respect.

Il est de notre responsabilité de les accueillir dans les meilleures conditions possibles.

Si venir à la fête de l’Humanité n’est jamais un geste anodin, il l’est encore moins dans cette époque traversée par la peur du péril terroriste, du chômage ou encore du déclassement social.

Peurs bien naturelles mais malheureusement toutes  instrumentalisées par un spectre toujours plus large du paysage politique.

C’est l’idée de la peur qui est déclinée en fatalité des guerres et des crises, en cloisonnement des identités, en millénarisme.

C’est elle qui s’efforce d’obstruer la conscience même de pouvoir inventer les conditions d’un nouveau progrès humain.

« J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre » disait Nelson Mandela. Venir à la fête de l’Humanité, n’est-ce pas un antidote, un vaccin contre cette peur qui cherche à s’immiscer partout ?

Ici, nous la conjurons par la fraternité humaine, la solidarité avec les peuples du monde, le partage des émotions du spectacle vivant, du cinéma, de la musique, de la littérature, dans le bonheur simple de se retrouver autour d’un bon repas, dans des rencontres fortuites ou espérées.

« La peur est une brume de sensations » écrivait Jules Renard dans son Journal.

Dans cette fête de l’Humanité, nous avons l’ambition de dissiper les brumes par la franchise des rapports humains, le respect des différences et la clarté des engagements.

Oui, clarté ! Il y a urgence à remettre de la clarté dans le débat public et politique quand les brumes de la polémique enfument les esprits et que les débats binaires étouffent la pensée critique et progressiste.

De la clarté sur les grands enjeux économiques, sociaux et politiques discutés dans les sombres alcôves des institutions européennes, des rencontres pour riches à Davos, dans les chambres noires des conseils d’actionnaires de multinationales et de fonds financiers et dans tant d’autres endroits  où se négocient l’avenir des échanges et du commerce international, de nos sociétés, sans que les principaux intéressés ne soient jamais conviés à la table.

De la clarté dans le débat politique français miné par un jeu d’ombres et d’ambitions qui se construisent sur le dos des espérances populaires et du peuple français, tandis que les actionnaires viennent d’empocher une augmentation de 40% de leurs dividendes.

Regardez ces maillots de bain, disent-ils. Nous, nous empochons le grisbi !

Clarté sur les enjeux du travail, du commerce, des guerres, de la science, quand tout prête à la confusion : voilà une fonction essentielle de la fête de l’Humanité, véritable université populaire à ciel ouvert traversée par des centaines de débats. Cette dimension qui rend unique notre rassemblement est précisément celle que les micros et caméras n’arrivent pas à capter tant ils sont habitués au grand cirque politicien où des fauves et fauvettes aux idées courtes, font leurs simagrées.

Une fête pour reprendre et redonner confiance dans le pouvoir de la politique et de la démocratie, à l’heure où les souverainetés populaires sont confisquées, les votes contournés, la parole populaire tuée ou dénaturée, la démocratie bafouée.

Une fête du rassemblement populaire contre les diviseurs de tous poils qui pullulent pour contenir toute alternative, toute démarche rassembleuse et unitaire.

Ici, qu’il s’agisse du travail dans la société d’aujourd’hui et de demain, de la République à construire, des discriminations qui entrave son cheminement vers l’égalité réelle, nous cherchons à poser les termes d’un débat large et ouvert pour nourrir la pensée progressiste et humaniste et non pour l’enfermer dans les fausses alternatives dont nous gave le système médiatique mais dont rien de positif et d’émancipateur ne peut naître.

Ici nous refusons d’obéir à l’injonction de choisir entre les différents artisans, promoteurs et instigateurs d’une guerre identitaire et qui, derrière des oppositions de façade, ont les mêmes intérêts à voir le pays, les travailleurs et les citoyens, se déchirer, pour que les puissances d’argent puissent se gaver.

Ici, c’est la fête de la laïcité, la fête de Jaurès entrainant le courant socialiste et le mouvement ouvrier à appuyer, fidèle à son histoire, la séparation des Eglises et l’Etat, de la religion et de la politique, pour préserver la liberté de conscience de chacune et chacun, le libre exercice des cultes sans aucune discrimination et pour permettre l’unification du monde du travail au-delà des différences ethniques, religieuses ou culturelles.

Cette laïcité galvaudée par une réaction qui accapare le mot République pour en faire un instrument de répression et de soumission, en gommant toute la puissance révolutionnaire et universaliste de ses fondements.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Nous sommes encore meurtris par les vies volées de centaines d’innocents, depuis de 8 janvier 2015, dans les rues de Paris, Saint-Denis, Nice, et dans l’église de Saint-Etienne du Rouvray.

Nous sommes encore abasourdis par le degré de violence de ces attaques innommables, la sauvagerie des promoteurs de haine qui usent du prétexte religieux pour semer l’horreur.

Nous nous sentons profondément solidaires des  familles qui, à travers le monde, en France, en Turquie, en Irak, au Liban, au Nigéria, au Mali, en Tunisie et dans tant d’autre pays,  subissent un deuil terrible infligé par des criminels exaltés.

Ce rassemblement comme tous les rassemblements, fêtes et festivals qui ont marqué la période estivale, est une résistance face à l’oppression terrible qui s’exerce sur les esprits pour empêcher les moments de communion, de joie, d’espérances communes.

Il y a évidemment des questions d’une grande complexité, et que la responsabilité politique commanderait d’ailleurs d’assumer. Elles puisent autant dans le champ historique que social et géopolitique. Nous tenterons dans l’Agora comme dans d’autres espaces de débats d’y apporter des réponses.

Mais il y a aussi la réponse du cœur, de la fraternité que nous cherchons à travers ces trois jours de fête à faire vivre intensément.

Bienveillance, respect, paix, dialogue, autant de mots abandonnés par quelques irresponsables politiques mais auxquels nous allons donner sens et chaire pendant ces trois jours.

Faire cela c’est prendre le contre-pied de ceux qui soufflent sur les braises de la division, chaque occasion pour tenter de broyer le droit républicain à la moulinette du ressentiment, du racisme, d’une conception figée et ethniciste de la Nation.

Voilà désormais que certains veulent légiférer, au nom de l’ordre public, sur les tenues vestimentaires dans l’espace public en embarquant dans ces eaux troubles le principe de laïcité jusqu’à le rendre détestable aux yeux de nos concitoyens de confession musulmane !

A quoi jouent ces apprentis sorciers en orientant le débat public sur les questions d’identité et de religion au moment où les classes populaires souffrent du chômage et de la précarité ? Au moment où l’Europe s’enfonce dans un libéralisme autoritariste. Au moment où la France est engagée dans de nombreux théâtres de guerre. Au moment où le travail est sacrifié sur l’autel du capital vorace et de ses dividendes qui ne cessent de croitre et de piller la richesse produite par les peuples.

Notre pays, notre peuple ne mérite-il pas mieux que ces incessants bavardages incendiaires ?

Quel contraste entre la majorité de nos concitoyens soucieux de maintenir la paix civile, de vivre en harmonie et la médiocrité de ces responsables politiques.

Quel fossé entre la dignité, l’humilité, l’humanité de notre camarade Hubert Wulfranc, le maire de Saint-Etienne du Rouvray, tant éprouvé avec les citoyens de sa commune par l’abominable assassinat du père Jacques Hamel, et la basse polémique instillée par le maire de Nice et ses acolytes en réponse à l’attentat qui a cruellement frappé sa ville.

Quel gouffre entre les 10 000 personnes qui ont goûté aux joies de la plage grâce à des militants et élus communistes et ces maires de droite  empêchant quelques femmes portant le voile de s’y rendre !

Oui, nous prenons le parti de la fraternité.

Oui, rassemblés ici, nous sommes une facette du visage ouvert, fraternel et solidaire de la France.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Cette fête de l’Humanité va prolonger l’effervescence sociale du printemps dernier.

Dès demain, le Forum social ouvre ses portes à l’intersyndicale qui, dans une unité sans faille, a mené le combat contre la loi de précarisation du travail, cette loi du dumping social généralisé.

Nous sommes particulièrement heureux d’accueillir une rencontre inédite en ces lieux entre les sept organisations syndicales, actrices du printemps social, dont le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez et celui de Force ouvrière, Jean Claude Mailly.

Dès demain, autour de Pierre Laurent, André Chassaigne et Eliane Assassi, se tiendra une rencontre de parlementaires de gauche contre cette loi.

Il s’agit pour nous de contribuer à porter les urgences sociales et à faire vivre la promotion d’un projet de sécurisation du travail et de la formation, digne de notre époque.

*****

Et, nous ne pouvons nous résoudre à laisser le printemps social sans lendemains politiques.

Aujourd’hui, bon nombre de la foultitude de prétendants au siège présidentiel semble, en réalité, tirer en trait sur 2017 et se positionner en fonction de leurs ambitions personnelles dans un hypothétique avenir.

Mesurent-ils le risque de laisser la droite, flanquée d’une extrême-droite flirtant avec le tiers de l’électorat, prendre les rênes du pays pour creuser un sillon historique réactionnaire dont nul ne sait ce qu’il en sortira ?

Quel pari irresponsable ce serait !

Dans cette fête de l’Humanité, nous faisons un tout autre pari, celui de l’unité populaire, celui du rassemblement !

On nous dit : « C’est difficile dans l’état de division, de dispersion, d’atomisation même dans lequel se trouvent les forces de progrès ».

S’agissant des forces, c’est vrai !

Mais s’agissant des individus qui se reconnaissent  en elles, ça l’est beaucoup moins. Nous n’avons pas d’autres choix que de nous tourner vers eux pour tenter de faire émerger la parole citoyenne, celle des travailleurs, des créateurs dans le débat public.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Comment construire un monde solidaire, fraternel quand tant de misère saigne les peuples, quand tant de guerres ensanglantent la planète, quand tant de conflits déchirent des pays entiers ?

Non, la paix n’a pas vocation à être « l’intervalle entre deux guerres » comme s’en amusait jean Giraudoux. Mais bel et bien un projet politique durable à bâtir patiemment.

Qu’il est frappant de constater combien ce mot « paix » est laissé en jachère par nos gouvernements, jamais avares, a contrario, d’invoquer en tout et pour tout celui de « guerre » !

Où sont les objectifs de paix des opérations menées par les forces françaises au Proche-Orient, en Libye ? Où sont les objectifs de paix en Afrique et dans le Sahel ?

Une paix qui ne peut se bâtir dans un monde de concurrence forcenée, dominé par les intérêts de quelques multinationales, banques, complices d’institutions antidémocratiques ou d’Etats impérialistes.

Une paix qui ne peut se bâtir sans une Organisation des Nations-Unies respectée dans ses missions, entendue dans ses résolutions, sollicitée pour le déploiement de toute opération militaire, sans exception. Mais aussi profondément remaniée dans le monde multipolaire qui est désormais le nôtre.

Une paix qui ne peut se bâtir qu’en développant des projets de coopération entre les peuples et nations.

Une paix qui ne peut se bâtir qu’en accueillant dignement les réfugies et exilés qui fuient guerres et misère pour bâtir ici, avec eux, les ponts civilisationnels, économiques et culturels de demain.

Une paix qui ne pourra voir le jour au Proche et Moyen-Orient qu’à condition que le peuple palestinien soit reconnu dans ses droits et bénéfice d’un Etat avec Jérusalem Est pour capitale.

Qu’à condition que les minorités, peuples et confessions qui composent cette belle mosaïque soient chacun reconnus et respectés, à commencer par le peuple kurde, si courageux, ceinturé d’un côté par le sinistre Erdogan et de l’autre par la barbarie islamiste. Cette fête sera celle du soutien sans faille au peuple kurde !

La fête sera aussi celle du soutien aux peuples d’Amérique latine qui font face à une réaction organisée et déterminée à tourner la page des années d’émancipation sociale et politique.

Nous y reviendrons samedi matin, lors de l’inauguration du Village du monde avec nos invités venus de toute la planète.

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,

Fête de la fraternité, de la solidarité, de l’amitié, la fête de l’Humanité est aussi le lieu d’une effervescence culturelle unique.

La grande scène va donner à voir et à entendre de grands noms de la chanson, de grandes personnalités de la musique de France et d’ailleurs.

La scène Zebrock, la Petite scène, l’espace Jazz ou la nouvelle scène 92 offriront des moments intenses de découverte artistique et musicale.

La halle Léo Ferré que nous inaugurons cette année va accueillir un village du livre où se mêle littérature, sciences sociales, où sont possibles tant de rencontres avec des auteurs, des intellectuels

Cette halle sera aussi le lieu des échanges d’expérience avec de nombreux acteurs de l’économie sociale et solidaire dans un espace qui leur est spécialement dédié.

De nombreuses expositions vont se tenir pour le plaisir de la découverte et de l’émerveillement.

C’est tout cela la fête de l’Humanité.

Une alchimie qui va naître de l’effort de nous tous, de notre engagement, de notre détermination à en faire un moment fort et puissant, au moment où nous sommes, où la République, où le monde sont face à de terribles défis.

Que ces trois jours de fête puissent redonner espoir, force pour affronter cette année lourde de défis !

Faisons-en, dans la convivialité, la fraternité, la tendresse, la Fête de tous les semeurs d’espérance !

Bonne fête à toutes et à tous.


3 commentaires


Bigonski Suzanne 9 septembre 2016 à 4 h 57 min

Merci aux camarades qui ont assuré les gardes de nuit et merci à toi pour ce magnifique discours d’ouverture de la fête

gruber claude 9 septembre 2016 à 6 h 45 min

Je ne peux m’y rendre cette année, merci de nous en ramener plein de cette ambiance fraternelle car….le monde sera beau, je persiste et je signe, que la fête soit belle

AGASSANT Alain 17 septembre 2016 à 23 h 13 min

Cher Camarade,
En ignorant Jean-Luc MELECHON
Serais-tu comme tant d’autres à “cultiver” dans l’ignorance ,la RUPTURE définitive ???
Quel carnage !
Sommes très déçus et désespérés!
Bien à Toi,
Gisèle et Alain

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