Défendre les retraites c’est possible

le 27 avril 2010

Les retraites et les pensions restent très faibles dans nos campagnes. Elles sont bien souvent en deça du seuil dit de pauvreté, évaluées aux alentours de 900 euros. Il n’est donc pas question d’accepter la violente attaque que prépare le pouvoir sarkozyste contre les systèmes de retraite.

Il le fait en utilisant la peur. Des projections estimant un déficit astronomique pour dans… un demi-siècle sont lancées dans les médias. Ceci n’a qu’un but. Affoler les gens. Faire peur. Créer un climat pour faire accepter les sales décisions du pouvoir qui n’a que pour seul objectif de protéger les puissants.

D’abord il est impossible de prévoir l’état de notre pays dans 40 ans. Il y a quarante ans, on n’avait pas prévu ce qui se passe aujourd’hui. Il y’a même deux ans, personne n’avait prévu l’ampleur de la crise actuelle.

D’autre part, il n’est pas vrai qu’il n’y a pas d’argent. Une autre politique pour l’emploi, l’amélioration des salaires, des revenus paysans, permettrait de faire rentrer beaucoup d’argent dans les caisses. Les dirigeants du pays refusent de mettre en débat une question essentielle, une question d’intérêt général : celui d’une juste répartition des richesses crée par le travail. Si une réforme est indispensable, c’est bien celle là. Le travail a sans cesse été pillé pour servir le capital, qui de surcroît a de plus en plus été exonéré d’impôt et de cotisations sociales.

Ainsi en cessant les exonérations de cotisations du grand patronat, il est possible de récupérer au moins 10 milliards d’euros pour les régimes de retraite. Si les cotisations pour les retraites touchaient des éléments para-salariaux comme certaines primes, on pourrait encore récupérer 10 milliards pour les régimes de retraite.

Si on mettait à contribution les revenus financiers des entreprises et des banques, au même niveau que les cotisations salariales, près de 25 milliards d’euros pourraient encore revenir aux régimes de retraite. Pour les agriculteurs, une petite contribution devrait être demandée aux secteurs d’amont et surtout d’aval  qui profitent du travail paysan depuis des décennies pour aider à équilibrer les régimes de retraite.

L’argent pour la protection sociale et les retraites existe ! Seulement, il faut avoir le courage d’une réforme progressiste, qui impulserait un nouveau partage des richesses au service du bien commun.

C’est la tâche de la gauche sociale et politique de mettre en échec les projets sarkozystes et de défendre une retraite à 60 ans avec l’amélioration des pensions des retraités. C’est aussi sa responsabilité de réclamer un grand débat public et contradictoire de telle sorte que chacun puisse se faire son opinion et agir en conséquence. C’est la voie de la démocratie.

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0 commentaires


Baron 27 avril 2010 à 11 h 09 min

tous les milliards que vous pourrez récupérer à droite ou à gauche ne pourront jamais supprimer la pauvreté chez beaucoup de retraités.

Supprimer l’inégalité de traitement entre tous les retraités serait la piste à envisager et la seule que je défend, c’est le SDV (salaire de vie) même retraite de base soit le SDV pour tous, que chacun dans l’avenir prévoît sa complémentaire privée.
Le SDV représente 60% du revenu net moyen national soit en gros un SDV aujourd’hui à 1100 euro.

C’est sûr que si l’on partage les grosses retraites actuelles par 1100 euro, tout les citoyens pourront percevoir cette pension minimum.

Gérard 28 avril 2010 à 10 h 24 min

60% du revenu moyen, c’est déjà une régression du taux de remplacement…. Pourquoi pas le RSA ! .1 100 € pour tous? c’est mieux que l’existant pour certain(e)s et peu à la fois. Je crois savoir que ce système est préconisé par des libéraux qui y voient un bon moyen de développer (en complément de ce minimum) les retraites par capitalisation. De la capitalisation à la capitulation il n’y a qu’un pas.

michelouis 29 avril 2010 à 14 h 37 min

nous devons ne pas perdre comme objectif,les bases de calcul: 37.5 annuitées périodes de chomage comprisent,calcul du montant des pensions sur les 10 meilleurs années, et 50% calcul sur le plafond de la sécurité social.

SAÏD 30 avril 2010 à 10 h 31 min

Dans le calcul de la retraite interviennent les trimestres et les cotisations.
Dans tout ce que je lis, on oublie les personnes qui ont travaillé toute leur vie jusqu’à la maladie, puis l’invalidité. Actuellement ces personnes ont le droit, de part leur invalidité, à la totalité ou presque de leurs trimestres. Cependant, il n’y a pas de minimum de cotisation pendant ces trimestres.
C’est mon cas, j’ai commencé à travaillé à 14 ans, en invalidité depuis 1995. Résultat, à partir du 1er mai j’aurai le droit à 650 euros de retraite.

Sincèrement, je n’arrive pas à trouver cela normal. Oui il faut se battre pour préserver nos acquis, et même les augmenter. Et puis aussi tenir compte des travailleurs qui n’ont pas demander à être malade et qui en paye les conséquences toute leur vie.

Pedro 21 mai 2010 à 23 h 22 min

Un très bon article à lire sur un blog du Monde.fr qui ressasse les propositions portées par la gauche antilbérale sur la question de retraites. À lire absolument :

http://gauche2gauche.blog.lemonde.fr/2010/05/21/la-gauche-anti-liberale-ne-compte-pas-battre-en-retraite%e2%80%a6/

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