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Quand, semaine après semaine, remonte à la surface du terreau politique et médiatique, le mauvais fumet de la putréfaction avancée, avec une multitude d’affaires politico-financières, dans lesquelles apparaît au grand jour un système où les puissants profitent, pendant que le peuple trime sous l’effet de politiques décidées par les premiers, il est de salut public de se lever et d’appeler à sortir de ce système. Quand on découvre que dans de curieuses combinaisons, des responsables politiques, comme ici avec l’autorisation donnée à des médicaments qui tuent, là à des prothèses qui handicapent, ailleurs à des pesticides qui polluent et infusent le mal, permettent à quelques oligopoles d’amasser le pactole, il convient d’appeler les citoyens à reprendre leur destin en main. Quand l’élection d’un Président de la République portée par l’espérance du changement se transforme à ce point en tant de désillusions, parce qu’il choisit de servir prioritairement et continument depuis des mois les puissances industrielles et financières, le peuple de gauche, le salariat, les retraités comme les jeunes, dans leur diversité, ne peuvent plus rester sans réaction face au déluge du chômage et de la mal vie provoqué. Quand les droites, tenant la main de l’extrême-droite, occupent la rue, la gauche unie, les progressistes doivent se manifester. Se taire reviendrait à ouvrir encore plus la diabolique porte dans laquelle s’engouffre une extrême-droite, curieusement promotionnée le jour du 1er mai, par tous les médias de la bien pensance en contre point de « l’affaire Guéant ». Qui a décidé de jouer ainsi avec le feu ?
Voilà des raisons de l’urgence à réussir dans quelques heures une belle et puissante marche citoyenne unitaire pour changer de République en extirpant de son sein ce qui la mine aujourd’hui : la pénétration du virus de l’argent-roi qui la violente, la ronge et déchire sa promesse de pacte social et démocratique. Les milieux d’affaires féodalisent le système institutionnel. La souveraineté républicaine est avalée par le boa d’institutions supranationales qui vont de la Commission de Bruxelles à la BCE et du Fonds monétaire international à l’OTAN. Ceci n’est évidemment possible que parce que des forces politiques, différentes certes, mais s’accommodant du système, monopolisent à tour de rôle le pouvoir.
Et voici qu’une nouvelle étape est projetée avec le projet de marché transatlantique, cheval de Troie supplémentaire du capital transnational, souvent à base nord-américaine.
Le lien est évident, entre, l’urgence de l’action contre la finance internationale qui pressure, surexploite, domine, dépossède l’être humain, saccage la nature et l’austérité qu’elle impose aux peuples pour mieux les piller ; qu’accompagne la dislocation des principes républicains et de la démocratie.
République sociale et République démocratique ne font qu’une. Elle n’adviendra qu’en bifurquant vers une sixième République à construire. Tel est le sens profond de la marche citoyenne dimanche, qui concerne toutes celles et ceux, socialistes, écologistes, communistes, républicains de progrès, démocrates, syndicalistes, qui, ensemble, il y a un an ont rejeté la droite et voulu le changement à gauche. Tous veulent ardemment contribuer à rallumer un processus de co-élaboration d’un nouveau contrat social et démocratique national et européen. Avec leurs différences, la marche du 5 mai est la leur.
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