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En participant jeudi dernier à une assemblée d’agriculteurs, organisée par la FDSEA, j’ai pu mesurer à la fois la détresse dans laquelle sont plongés les petits paysans et leur recherche d’une autre voie pour un autre système agricole afin qu’ils puissent vivre de leur travail.
La sécheresse qu’ils subissent ajoute de la crise à la crise économique et sociale qui leur apporte chaque jour son lot de difficultés, de souffrances, d’incertitudes face à l’avenir. Au cours de cette assemblée, beaucoup étaient à la recherche d’une simple lueur d’espoir, d’une voie pour s’en sortir.
Il n’y aura pas d’issue si on ne bouscule par l’ordre existant de l’Europe ultralibérale et de l’Organisation mondiale du commerce qui n’a que faire des êtres humains. Il n’est d’issue que dans l’action collective pour empêcher une nouvelle réforme négative de la Politique agricole commune. Il n’y a pas d’issue durable sans définition de prix de base par production et sans mettre fin à ce libre-échangisme intégral, meurtrier pour le travail en Europe comme en Amérique latine ou en Asie. Les agriculteurs, comme la population rurale, doivent se faire entendre au moment où le Parlement discute d’un rapport préparatoire à la réforme de la PAC extrêmement négatif.
Cela apparaît comme difficile. Mais il n’y a pas d’autre voie.
Les éleveurs et agriculteurs du Massif Central et d’ailleurs doivent se faire entendre plus fort.
Dans l’immédiat, la mobilisation générale doit être déclenchée face aux drames humains qui se nouent dans les campagnes avec la sécheresse. La solidarité entre céréaliers et éleveurs doit jouer à plein. Il est de la responsabilité du pouvoir de réunir agriculteurs, marchands d’aliments de bétail, banques, centrales d’achat pour définir des actions immédiates d’aide. Ainsi, les agriculteurs ne doivent pas avoir à rembourser leur emprunt au moins durant un an. Le paiement des cotisations sociales doit être reporté. Les dispositifs contre la spéculation sur la paille, les fourrages, les aliments, un fonds national de garanties contre les calamités agricoles doivent être réactivés et dotés des moyens financiers à la hauteur des besoins. Il faut aussi arrêter de transformer les céréales en bioéthanol pour les conserver pour l’alimentation animale.
L’Union européenne a, une nouvelle fois, l’occasion de montrer qu’elle protège ses travailleurs et ses activités en dégageant des moyens financiers indispensables au maintien des exploitations. Il y a urgence en effet à empêcher la « décapitalisation » des exploitations agricoles. C’est-à-dire la vente d’une partie du cheptel pour faire face aux échéances. Laisser faire reviendrait à laisser affaiblir notre potentiel de production avec de lourdes conséquences pour l’avenir.
J’ai vu dans les yeux de ces agriculteurs de l’Allier à la fois la rage de l’injustice et le désespoir, la compétence et la connaissance des enjeux européens et nationaux, le souci de l’avenir de la société toute entière.
Ils attendent de la politique qu’elle améliore leur sort, comme celui de toutes et tous. Ce n’est pas hors de portée. Un mouvement de tous les « indignés » se lève en ce moment dans toute l’Europe. Nous en sommes.
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Le bioéthanol….je dirai plutôt “nécrocarburant” ou “carburant de la mort”……pour satisfaire les hommes l’avidité des hommes pour le pétrole, est une homme.
Ceux qui l’ont inventé, comme ceux qui l’utilisent, sont coupables de crimes contre l’humanité.
Soutenons nos agriculteurs, et refusons tous ces grands groupes qui vivent des subventions.