Améliorer la vie, vite !

le 19 juin 2012

Au terme d’une longue séquence électorale qui a vu l’élection de F. Hollande à la Présidence de la République, le Parti socialiste détient à lui seul la majorité à l’Assemblée nationale. C’est d’ailleurs sur ce seul thème que les candidats socialistes ont mené campagne dans le droit fil de l’inversion du calendrier électoral. Il fut un temps où les forces politiques appelaient à élire des députés sur la base d’un programme législatif. Aujourd’hui, l’appel à élire les députés se fait sur la base d’un programme présidentiel. Et la droite, certes sans illusion, a fait la même campagne, allant jusqu’à appeler à la cohabitation.

L’une des données essentielles des élections législatives est le haut niveau d’abstention, particulièrement dans les catégories populaires. Ceci marque une accentuation de la méfiance envers les forces politiques. Rappelons qu’en 1981, le taux de participation à l’élection des députés était de 70%. Aujourd’hui en moyenne un député n’est élu qu’avec 20% des suffrages exprimés au premier tour. Il ne faut pas s’en étonner au regard du « non débat » organisé à l’occasion de ces deux tours de scrutin. La crise de la chose publique ou crise politique est profonde. L’une des urgences est de mettre en place un scrutin plus juste. Seule la représentation proportionnelle le permet.

Pour la première fois de son histoire la droite a refusé ce que l’on nommait jadis « le front républicain » contre l’extrême-droite. Elle a effectué ainsi un pas de plus en direction de l’extrême-droite. Pour tenter de justifier laborieusement ce choix, les principaux dirigeants de l’UMP ont osé faire un indigne parallèle entre Front National et Front de Gauche. Non seulement, le titre « Front National » a été usurpé aux résistants au nazisme, mais ceci rappelle la sale ambiance des mandataires du mur de l’argent qui dans les années 30 criaient : « plutôt Hitler que le Front Populaire ». En vérité, cette dérive de la droite vers l’extrême ne fait que le jeu de l’extrême-droite.

Pendant ce temps, le grand complexe médiatico-politique s’est saisi d’un message assassin de la compagne du Président de la République contre Mme Royal. Elle-même bénéficiant du soutien écrit de F. Hollande. A rebours de ce qu’il avait annoncé, la promesse de ne pas intervenir dans les débats internes aux partis politiques n’a pas été tenue par celui qui est devenu le Président de « tous » les français. Plus fondamentalement c’est le caractère monarchique de nos institutions qui ressort avec cet événement, comme avec la campagne électorale qui n’a eu d’autre contenu que celui de donner une majorité dite « cohérente » au Président. Une autre manière de vouloir éliminer la pluralité au sein de la gauche. Que les quatre millions d’électeurs qui ont choisi Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et les millions qui ont voté Front de Gauche aux élections législatives ne soient pas convenablement représentés à l’Assemblée nationale n’est pas une bonne chose pour le débat démocratique.

Dans une telle période de crise structurelle des systèmes de gestion capitaliste, d’angoisse face à l’avenir pour le monde du travail et des retraités, c’est la confrontation démocratique au sein du Parlement qui permettrait d’associer plus et mieux les citoyens aux choix à faire, alors que la pression de la finance et des institutions européennes va redoubler sur notre pays.

Tout en étant affaibli de plusieurs députés à l’Assemblée nationale, le Front de Gauche devient une force importante, utile pour se mettre au service de la réussite du changement, de telle sorte que la vie des familles populaires s’améliore réellement. Dans ce contexte nouveau, notre journal La Terre, se met au service de cet objectif.

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19/06/2012


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