Aide alimentaire aux plus démunis : un débat ubuesque au Parlement européen

le 2 octobre 2011

Ce mercredi, 28 septembre, nous avons assisté à un débat ubuesque au Parlement européen à propos du programme d’aide alimentaire aux plus démunis.

En effet, on a entendu le représentant du Conseil européen (Pologne), le Commissaire européen à l’agriculture, M. Ciolos, et tous les représentants des groupes politiques se lamenter de la suppression du programme d’aide alimentaire, sur décision de la cour de justice, après une plainte de sept pays dont l’Allemagne. Où est le problème alors ? Nul ne le sait !

Voilà une Union européenne qui chaque jour appauvrit nos concitoyens – à tel point qu’on parle désormais de 50 millions de personnes en situation de pauvreté – et cette Europe ne veut même plus leur assurer le strict minimum. C’est de la non assistance à personne en danger ! Les associations sont mobilisées. Il faut les aider et amplifier encore ce mouvement.

Voici mon intervention lors de cette séance :

Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues,

Au-delà de tous les beaux discours, il y a une double tâche noire sur le fronton de l’Union européenne. D’abord est ce qu’on peut se satisfaire de constater ici l’augmentation de la pauvreté comme étant un phénomène naturel ? Ceci  est déjà la marque de l’échec de cette Europe ultralibérale. Et l’austérité, le chômage, aggraveront encore la situation. Ensuite, l’imminence d’une catastrophe alimentaire parce que cette même Union européenne s’apprête à supprimer l’aide alimentaire à ces pauvres alors qu’il faudrait l’augmenter.

De quoi parle-t-on ? De moins de 500 millions d’euros pour permettre à 18 millions de personnes de manger une fois tous les deux jours, alors qu’ont été mis 400 milliards d’euros pour sécuriser les banques.

Certes, M le Commissaire, il est vrai qu’il y a moins de crédit d’intervention. Mais il y a toujours de l’argent pour des crédits de restitution aux exportations.

On peut ouvrir un chapitre nouveau : « Cohésion sociale pour l’aide aux plus démunis », mais cela ne doit pas se faire en réduisant les fonds sociaux et de cohésion.

Je vous remercie.

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0 commentaires


Bernard Farel 2 octobre 2011 à 10 h 49 min

Solidaire, encore une fois!!!!!!!!!

surmely alain 2 octobre 2011 à 11 h 27 min

LE NEOLIBERALISME EN SA VERITE

Aux Etats-Unis 46 millions d’Américains bénéficient de bons alimentaires(!).Le monde occidental est durement frappé par une crise qui ne produit que pauvreté et misère.Les dirigeants européens maintiennent le cap,direction le mur.Aux Etats-Unis Barack Obama tente de convaincre le Congrès d’adopter un nouveau plan de relance pour favoriser la croissance.Partout ou presque-la récession commence également à s’inviter en Chine sous la forme d’un pudique “ralentissement de l’activité”-les indicateurs économiques(pourtant peu contestables)sont au rouge.Le néolibéralisme apparaît aujourd’hui pour ce qu’il est:une escroquerie produisant une explosion des inégalités sociales.Inefficace économiquement et dangereux socialement le néolibéralisme entre en agonie.

parolededemocrate 2 octobre 2011 à 12 h 13 min

Je ne peux qu’approuver votre démarche et en faire l’écho dans la toile internet. C’est une pratique courante pas seulement au niveau européen mais aussi en France de dépenser beaucoup d’énergie pour ramasser les miettes par ci par là sans se rendre compte des dégâts indirects occasionnés. Combien d’associations se sont vus par exemple réduire leurs subventions sans se rendre compte des conséquences désastreuses qui ont suivi ‘ licenciements, augmentation des frais bancaires, réduction des activités proposées aux habitants et surtout la crainte de monter des projets n’ayant aucune visibilité budgétaire. En ce qui concerne l’aide alimentaire, les conséquences peuvent être extrêmement dramatiques pour les personnes en grosse difficulté. L’argent, il est clair, les décideurs européens ne veulent pas aller le chercher là où il se trouve en énorme quantité ( spéculations financières, jeux de hasard à l’échelle européenne, bonus des traders. J’irai jusqu’à même proposer de demander à la Suisse une taxe sur les avoirs placés par les européens dans ses banques. Une taxe dont le montant serait à définir. des sommes énormes qui échappent au fisc de l’union européenne et qui proviennent d’enrichissement réalisé dans l’union européenne.

Dussaut 2 octobre 2011 à 12 h 47 min

L’Union Européenne a oubliée, ou a fait croire qu’elle était une « Union », non seulement pour protéger les peuples des guerres, mais aussi de les protéger socialement et économiquement.
N’est-ce pas le « travail » du Fond monétaire Internationale (FMI), et de la BCE ?
N’y aurait-il pas derrière ces Structures Financières Européennes autre chose ? Moins humaine ??
L’UE serait-elle un assassin ? Assoiffée d’argent, de pouvoir.
Laissant mourir des peuples, les pauvres, en échange d’un amour destructeur pour le [dieu argent].
L’homme s’est-il arrêter d’évoluer ? Reviendrait-il à l’époque de la loi du talion, de la loi du plus fort…NON, il ne l’a jamais quitté.
Politique actuelle : L’homme au pouvoir (chefferie, politikè, pouvoir politique, art du pouvoir) n’a aucun objectif rationnel, ni même social. Juste son nombril et son idolâtrie du pouvoir, du fric.

Il est temps, que des hommes politiques, sensés, justes, honnêtes. Et, fondateurs d’une véritable politique sociale, fraternelle. Pour la liberté et l’égalité des peuples [(Politeia, politikos) politique communautaire, social, sociétaire)] se lèvent et mettent à la porte ceux qui ne font pas de la réelle politique.
Si le mot politique au sens littéraire, et, littéral a encore de l’importance.

Constitution Européenne préambule :

Conscients que l’Europe est un continent porteur de civilisation; que ses habitants, venus par vagues successives depuis les premiers âges, y ont développé progressivement les valeurs qui fondent l’humanisme: l’égalité des êtres, la liberté, le respect de la raison,
S’inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe, dont les valeurs, toujours présentes dans son patrimoine, ont ancré dans la vie de la société le rôle central de la personne humaine et de ses droits inviolables et inaliénables, ainsi que le respect du droit,
Convaincus que l’Europe désormais réunie entend avancer sur la voie de la civilisation, du progrès et de la prospérité, pour le bien de tous ses habitants, y compris les plus fragiles et les plus démunis; qu’elle veut demeurer un continent ouvert à la culture, au savoir et au progrès social; et qu’elle souhaite approfondir le caractère démocratique et transparent de sa vie publique, et œuvrer pour la paix, la justice et la solidarité dans le monde,
Persuadés que les peuples de l’Europe, tout en restant fiers de leur identité et de leur histoire nationale, sont résolus à dépasser leurs anciennes divisions et, unis d’une manière sans cesse plus étroite, à forger leur destin commun,

… !!

Canelle 2 octobre 2011 à 15 h 27 min

Gardez bien les noms de ces personnes Patrick, elles seront jugées par un Tribunal citoyen, et j’ai bien peur…….qu’on les laisse crever de faim.

Le monde jugera tous ces hommes pour leurs crimes.

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