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Il est évident qu’il nous faut insister pour faire appliquer les conventions de l’Organisation internationale du travail, mais je crains malheureusement que le système qui nous régit, c’est-à-dire celui de la libre concurrence, ne fasse du travail lui-même un marché et donc une marchandise. Cela engendre des menaces partout contre les codes du travail, des menaces contre les réductions du temps de travail qui étaient envisagées, des pressions à la baisse sur le coût du travail, ce qui est très préjudiciable.
Nous avons un exemple, en France, où une entreprise de roulements à billes est aujourd’hui fermée pour être délocalisée en Bulgarie, et on demande aux travailleurs de cette entreprise d’aller former les salariés bulgares. Vous voyez donc bien que cette pression à la baisse sur le coût du travail conduit à des délocalisations, à des pressions à la baisse et au recul des droits sociaux partout. Par conséquent, il nous faudrait inventer un système d’harmonisation vers le haut des droits sociaux et des niveaux de protection sociale, de telle sorte qu’il n’y ait plus cette concurrence acharnée entre les salariés, organisée par les entreprises et nos institutions elles-mêmes.
De même, il ne faudrait pas continuer à avancer vers ce qu’on appelle, dans cette enceinte et à la Commission, la “flexicurité”, mais il faudrait progresser au contraire vers un système de sécurité sociale professionnelle du travail et de l’emploi, associé à des périodes de formation, qui sont nécessaires.
C’est cela qui nous permettrait de sortir de la crise, de former les travailleurs pour les aider à aller vers les métiers qu’il faut inventer pour demain.