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Il a été fait grand bruit, ces derniers temps, sur la reprise en France et en Europe. Si tel était le cas, nous serions évidemment les premiers à nous en réjouir. Et s’il suffisait au gouvernement de diffuser des messages de confiance, tout irait bien. Encore qu’on ne peut qu’être surpris par la tentative de création artificielle de ce nouveau climat, alors que le ministre de l’économie avait prévenu il y a quelques semaines qu’il fallait envisager une croissance étale, voir négative.
Il est vrai qu’un certain nombre de chiffres indique des évolutions positives. Un chiffre n’est pas la vie. Par exemple, il est dit que la consommation des ménages est légèrement positive. Mais, ce petit rebond n’est, pour la plus grande partie, que le résultat d’un achat supplémentaire d’énergie à cause des mauvaises conditions climatiques du printemps. De même, s’il y a réellement une relance des achats automobiles, pourquoi licencie-t-on tant dans les usines ? Peut-être d’ailleurs que le peu d’achats supplémentaires obligés des ménages cache un nouveau phénomène lié à la poursuite de la crise : celui de la consommation de l’épargne. Rien ne dit donc que les chiffres ne cachent pas une dégradation, voir un appauvrissement supplémentaire de la situation des familles populaires.
Les petites et moyennes entreprises, les artisans, les commerçants, la grande majorité des paysans, n’ont rien vu de ce rebond statistique. L’investissement industriel continue de reculer. L’emploi continue de diminuer sérieusement.
Le gouvernement devrait profiter de ce débat et mobiliser toutes les forces sociales et politiques progressistes pour élaborer et lancer avec elles un véritable plan de relance. Celui-ci passerait nécessairement par la recherche d’un nouveau partage des richesses, donc par une amélioration du pouvoir d’achat et un programme de maintien de l’emploi, la création d’emplois nouveaux dans le cadre d’un nouveau type de développement social, humain et durable.
Un tel développement passe par une nouvelle impulsion des services publics existant tout en les démocratisant et la création de nouveaux services publics utiles au bien commun. Tout montre dans les réalités actuelles, les efforts qu’il faudrait encore faire pour investir dans les services publics des transports, des hôpitaux, l’éducation, des énergies de demain ou de l’eau.
Une réforme profonde du système bancaire, avec de nouvelles nationalisations de banques pour orienter l’économie vers le service du bien commun, avec un nouveau système de crédit public est indispensable pour créer des emplois utiles, qualifiés, bien rémunérés. Ceci impliquerait que notre pays ouvre le débat au sein de l’union européenne sur un changement profond des rôles et des missions de la Banque centrale européenne.
De même, les systèmes d’aide aux grandes entreprises doivent être révisés et conditionnés au maintien et à la création d’emplois, ainsi qu’à la formation des salariés et aux investissements durables.
Il y a par contre une relance dont peu de monde parle. Il s’agit de la relance des profits des grandes entreprises. Ceux-ci augmentent sérieusement depuis le début de l’année et devraient servir aux investissements d’avenir et à améliorer les salaires.
Pour s’en sortir, notre pays a besoin d’actes gouvernementaux fort pour améliorer le pouvoir d’achat, car c’est le progrès social qui permet l’efficacité économique.
7 commentaires
Pourquoi quand je lis un article qui provient du front de gauche, j’ai toujours l’impression d’avoir voté au deuxième tour pour des gens qui ne savent pas ce qu’ils fondent, qui ne sont pas intelligents ? Non, depuis un peu plus d’un an la droite est toujours au pouvoir dans mon pays !
Pourquoi quand je vote Front de Gauche j’ai l’impression de servir de voiture balais à voix pour le PS/EELV?
Pourquoi les négociations battent elles le plein avec le PS/EELV pour les municipales?
Va-t-on nous servir une fois de plus “voter PS/EELV pour ne pas laisser passer la droite!”?
Attention, on ne pourra pas nous tromper longtemps…
bonjour Patrick , étant d’accord avec ta lettre de relance ,il faut dire que tout n’est pas dit, n’oublions pas les retraités qu voient baisser leur pouvoir d’achat en peau de chagrin,ext … Alors que nos ministres eux sont à l’abri,et dépense notre argent dans soirées de gala
sans compter toutes les casseroles qu’ils trainent à leurs basques,
nous n’entendons plus parler de l’affaire tapi ni de toutes les autres
sont ils tous amnistiés ??? quand à la justice des riches qui fabriques des non lieu,alors que les citoyens eux sont poursuis pour une centaine d’euro,à quand la refondation de notre société décadente soyons pret pour le changement au printemps 2014 soyons tous dans les rue pour montrer notre volonté d’un vrai changement .
tout est faux, il n’y aura qu’une dégradation de la société cautionnée par des imprimeurs de monnaie privés, la racine du mal est là, la gestion et le controle de la production du papier-monnaie est une charge d’état, tout comme l’énergie, l’éducation, la santé. Si tout est géré par des privés il n’y a plus besoin de ministres, encore un boulot qui va disparaitre.
Oui, effectivement, je ne vois pas en quoi les 220 euros que j’ai refilés à GDF et EDF de surconsommation vont relancer l’emploi…
Relance?, il n’y a pas de relance, le ministre Moscovicie fait son cinéma mais ses 0,5 de croissance ce sont les français qui sont partis en vacances, attention le mois de septembre va être dur, ils veulent attaquer les retraites mais ce ne va pas se passer comme ça.
déjà la CGT appelle et elle ne va être la seule, d’ailleurs l’euro est condamné ” voir la vidéo avec jacques Saphir et JL MELENCHON” un pays ne pourra plus payer la rançon des banques, ce sera la Grèce ou l’Espagne.
tout passe par la communication surtout les mensonges comme celui d’une reprise en France ne nous laissons pas abuser et manifestons le 10 sept.