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Les pressions se multiplient pour que le gouvernement procède à une nouvelle contre-réforme des retraites. Ainsi, après la Commission de Bruxelles, c’est le Fonds monétaire international, qui, il y a quelques jours, vient de recommander à la France de réduire encore les dépenses de protection sociale et de retraite. « Il est essentiel de rééquilibrer l’ajustement budgétaire en mettant davantage à contribution la limitation des dépenses, notamment dans le domaine de la sécurité sociale et celui des dépenses locales (…) » et « engage instamment les autorités à réformer le système des retraites ». Au lieu de dire au FMI de se mêler de ce qui devrait le regarder, le gouvernement français a fait répondre : « Nous partageons l’avis des services du FMI qui estiment que la réforme des retraites sera un élément clé de la stratégie gouvernementale de réduction des dépenses ». Puis, le gouvernement laisse filtrer, dans certains journaux, des éléments de sa prochaine contre-réforme. Il évoque notamment une nouvelle augmentation de la « contribution sociale généralisée ». On parle notamment d’augmenter la CSG des retraités qui passerait à 7,5%. Une telle mesure est annoncée la semaine même où on apprenait que les profits des quarante sociétés françaises cotées en bourse, allaient progresser en moyenne de 17%.
Pendant ce temps, ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre, souffrent toujours plus. Mais, on est bien là au cœur du système capitaliste. L’argent s’accumule à un pôle de la société, est stérilisé, sert à la spéculation financière, mais pas au bien commun. Et le pouvoir, qui devrait mener une politique au service du plus grand nombre, protège les milieux financiers. Il le fait sur la base de mensonges. Dire par exemple qu’il manquera forcément de l’argent dans les caisses en 2020 est faux, selon le choix que l’on fait. Les besoins de financement supplémentaires vont représenter 1% des richesses produites chaque année. Cela fera 20 milliards d’euros. Mais cette somme équivaut à la valeur du cadeau décidé par le gouvernement aux grandes entreprises. C’est donc un choix. Soit les retraites, soit de nouveaux cadeaux aux entreprises.
De même, avec 100 000 chômeurs de plus, les caisses de retraite perdent presque 1 milliard d’euros. Un million d’emplois créés conduirait donc à 10 milliards d’euros de plus dans les caisses. Quand salariés, agriculteurs et artisans perdent un point de masse salariale, cela correspond encore à 800 millions d’euros. Les retraites passent donc par la création d’emplois, l’amélioration des salaires et des revenus paysans. Le choix est donc bien entre la bourse ou le travail, la bourse ou les retraites.
La lutte contre la fraude fiscale rapporterait 80 milliards d’euros par an. La fin des aides aux plus grandes entreprises, sans aucune contrepartie pour l’emploi, rapporterait 200 milliards d’euros. Si les femmes avaient la même rémunération que les hommes, cela rapporterait encore 60 milliards d’ici les années 2020. Une cotisation sociale additionnelle sur les revenus financiers, sur la base des taux actuels appliqués aux salariés, permettrait une rentrée financière de 80 milliards d’euros pour la caisse de sécurité sociale, dont 30 milliards pour les caisses de retraite solidaire.
Avec cela pas besoin de cette contre-réforme annoncée, mais une vraie réforme progressiste pour améliorer toutes le pensions de retraite et un droit à la retraite pour toutes et tous à 60 ans.
Entre la bourse et la retraite, il faut choisir !
9 commentaires
En 2010 dans une feuille choux locale destinée à nos retraités j’écrivais cette démonstration.
Ce qui me crève le cœur c’est que trois ans et un gouvernement de dit de gauche plus tard je peux resservir ce même article sans en changé une virgule, (sinon les dates de nos prochaines manifs et le nom des protagonistes…) voici ci-dessous le texte d’origine encore hélas tellement d’actualité :
Une démonstration qui en vaut bien d’autres…
Fillon [Ayrault] nous affirme que la retraite n’est pas une histoire de programme droite/gauche mais un problème démographique qui fera qu’en 2040 nous aurons atteint les limites du système par répartition qui veut que les actifs financent les pensions des retraités…
A savoir qu’aujourd’hui trois actifs financent la retraite de deux retraités mais qu’à l’horizon de 2040 la proportion serait inversée et ce serait alors deux actifs qui financeraient les pensions de trois retraités…
Sauf que :
– « aujourd’hui la richesse produite par le travail en France se situe aux environs de 2000 Milliards d’€ sur lesquels 13 % sont pris pour financer la totalité des retraites, soit 260 Milliards d’€ : restent donc 1740 Milliards d’€ disponibles pour financer les besoins de la France et l’argent de poche à Nico [François]…
– à l’horizon de 2040 les deux travailleurs actifs fourniront par leur boulot une richesse égale au double de celle d’aujourd’hui soit 4 000 milliards d’€ sur lesquels il faudra alors prendre 18 % au titre du financement des futures retraités que sont nos enfants soit 720 Milliards d’€ ; restera donc, en 2040, 3 280 milliards d’€ disponibles, soit pratiquement le double d’aujourd’hui malgré un taux de prélèvement supérieur…. »
(Source de l’info : JT de l’A2, samedi 11.09.10. à 13 h ; rubrique Mon Œil)
Alors, where is the problem?
Si ce n’est la volonté présidentielle d’envoyer un signal fort aux agences de notation du CAC 40 afin de maintenir un taux d’investissement toujours plus élevé de la par des actionnaires et faire payer les aléas d’une crise, annoncée et provoquée pour engrosser toujours plus les fortunes particulières d’un nombre restreint mais grandissant de possédants, par le travail du peuple , il n’y a pas de nécessité de torpiller le système des retraite existant…
Même si la politique des stratégies financières nous échappe quelque peu, il n’en demeure pas moins vrai que c’est nous le peuple qui en faisons régulièrement les frais :
Alors le 10 on sera dans l’action…
Eh oui, tout à fait d’accord avec ces commentaires et propositions. Il nous faut faire grandir que les profits SONT le fruit du travail des femmes et des hommes, et NON celui de la finance. C’est quand même incroyable que la majorité gobe les élucubrations de soi-disant “économistes”, à la solde des financiers et des libéraux qui ne voient que leur portefeuille, mais s’en foute de l’économie de notre beau pays! Et pourtant, nous ne sommes pas si naze que ces “dafoirus” voudraient nous faire croire: il n’est que de voir notre aéronautique, même si c”est un consortium, mais notre FRANCE, est quand même aux avant-poste, tout de même, NON?, et notre SNCF, qui s’exporte aux quatre coins de l’Europe, malgré le saucissonnage de cette Sté, avec RFF, dont la droite en est l’instigateur, à priori? Alors OUI, le 10 Septembre prochain, il faudra se faire entendre,actifs et retraités, comme les sans emplois, devront se serrer les coudes; pour être respectés, TOUT SIMPLEMENT! ALLEZ, DEBOUT, AGISSONS, pour notre devenir!!
14 août 2013. En 1945 avec une France complètement ruinée on a pu créer les retraites et les payer convenablement jusqu’à la première réforme de Baladur qui nous a fait perdre une bonne partie de notre revenu,et ensuite jusqu’à aujourd’hui( et le comble par un parti soit disant socialiste,(un trop beau nom pour ce parti, qui est tout juste devenu social démocrate de droite en plus)on attaque à nouveau les salariés et seulement eux,'(il est vrai qu’il c’est dit qu’ils sont les plus nombreux)comment ce fait-il que pour les fonctionnaires de Bruxelles il n’y a pas de crise??? puisse qu’ils viennent de se voter une loi pour la retraite à 50 ou 55 ans au salaire de 9000 euros par mois??? est ce que ce ne serait pas possible de faire payer plus ces si gros salaires qui fabriquent des revenus exorbitants en fin de parcours ??? les députés ne pensent jamais à réduire leurs revenus,alors qu’ils ne produisent rien pour la société,par contre ils savent ou prendre l’argent sans toucher au leur,c’est une honte l’échelle des revenus des hauts salaires par comparaison à ceux des plus pauvres qui eux laissent quelque chose à l’humanité,je pense qu’on a amorcé une très forte régression que les ouvriers devront tenir en compte dans leurs futures revendications.Alfred
Le choix de Hollande nous le connaissons déjà, ce sera ( c’est) la bourse . maintenant il faut savoir s’il est possible que le mouvement social soit si fort qque cela le fasse reculer dans et revenir sur sa politique aveugle,bornée..
Il faut que les travailleurs ,en activité ou retraités ne se laissent leurrer ni par les discours lénifiants du pouvoir ni par les pseudo-solutions (FN ) . peut-être reste-t-il encore une possibilité que la porte ne se referme inexorablement sur le plus démunis laissant les nantis se goberger .
le parti socialiste est confronté à une contradiction, il dit que notre économie se redresse et en même temps que l’on a plus les moyens de satisfaire nos besoins sociaux et pour le faire admettre il fait venir à la télé les experts payés par les grands financiers ça suffit! soyons nombreux dans la rue le dix septembre!
Entre la finance et le peuple Hollande a fait son choix il a choisi la finance, il a truandé le peuple en se faisant passer pour un homme de gauche, il n’y a qu’une seule réponse tous ensemble dans la rue le 10 septembre pour l’obliger à changer de politique “c’est un début”.
Le gouvernement de la droite déguisée a-t-il besoin de pressions pour abonder dans le sens de la stratégie des ploutocrates …? Que non ! Déjà pendant les grandes mobilisations d’il y a 3 ans sur les retraites le P “s” était pour les “réformes” de Sarko mais en même temps s’est collé aux manifs quand il y a eu du monde dans les rues. Et leur appendice CFDTiste aussi
Bingo. un point de vue plutot cool. Amitiés. Résidence secondaire
Bonjour ; un blog plutot fantastique! Cordialement! Plus d’infos sur les visites virtuelles interactives de biens immobiliers