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La droite jubile à gorge déployée, parce que la Commission de Bruxelles, vient, mercredi dernier, d’ordonner au gouvernement français de mener une politique très à droite. Il en est désormais ainsi, à force de transférer des pouvoirs aux autorités européennes, depuis des années, avec les traités de Maastricht, puis de Lisbonne, et il y a encore quelques mois avec le traité sur la gouvernance et la coordination économique. La Commission de Bruxelles décide, édicte, suit la mise en œuvre de ses ordres et sanctionne si un Etat n’obéit pas.
Si à l’automne dernier, au lieu de faire voter le traité sur « la gouvernance », négocié par M. Sarkozy et Mme Merkel, dans le dos des peuples, le nouveau Président de la République, F. Hollande avait décidé de tenir l’un de ses engagements, celui de ne pas l’appliquer en l’état, il aurait pu ouvrir un débat européen et commencer à changer le cours de la construction et donc commencer à sortir des politiques d’austérité de droite, au service des puissances financières. Il ne l’a malheureusement pas fait.
Cela ne donne que plus de force et de morgue aujourd’hui à la Commission de Bruxelles, en alliance avec cette droite sarkozyste dans notre pays. Pire, le pouvoir actuel a mis en œuvre des programmes qui n’étaient pas prévus dans les engagements de M. Hollande et qui servent de base à la Commission européenne pour obliger le gouvernement à aller encore plus loin dans le démantèlement des droits sociaux. Ainsi, sous couvert de réduire les déficits publics, ce sont les services publics qui sont affaiblis. Et la Commission demande d’ouvrir encore plus la concurrence à la SNCF et à EDF, tout en mettant fin aux tarifs réglementés. Elle demande donc d’augmenter encore le prix de l’électricité et du train. Quand le gouvernement engage une nouvelle loi de décentralisation, la Commission l’approuve et lui demande d’aller encore plus loin dans la destruction des communes et particulièrement de nos communes rurales aujourd’hui plus menacées que jamais.
De même quand le pouvoir met le doigt dans l’engrenage d’une nouvelle contre-réforme des retraites, la Commission approuve et demande d’adapter « les règles d’indexation », de « relever encore l’âge légal de départ en retraite » et « d’allonger la durée de cotisation » pour bénéficier d’une retraite à taux plein tout en rééxaminant les régimes spéciaux. Tout ceci en refusant « toute augmentation des cotisations sociales patronales ». Gouvernement et commission ont ainsi pour projet une nouvelle attaque violente contre les retraites, tout en faisant de nouveaux cadeaux aux grandes entreprises pour lesquelles on réduirait encore les cotisations sociales. Pour compenser le manque de recettes, il est proposé d’augmenter une nouvelle fois l’impôt le plus injuste qui soit : la TVA.
Bref, la Commission européenne veut imposer un programme de destruction massive des droits sociaux et humains dans l’unique objectif de satisfaire les appétits de profits des puissances financières. Dans l’intérêt général, il faut à la fois leur résister et agir dans l’unité, avec plus de force pour changer la politique gouvernementale qui ne cesse de dévier vers la droite, tout en poussant le pouvoir en France à être plus actif pour une refondation de la construction européenne.
1 commentaire
Il est temps de Repenser en commun à tous les fondements de l’Union europeenne est necessaire puisqu’ils se sont denaturés depuis vers plus de capitalisme et de profits de multinationales au detriment de la croissance et des pouvoirs d’achats par rapport au PIB decroissant vers une recession economique globale europeenne au lieu d’une construction d’une solidarite inter-etats europeens et plus de transferts sociaux pour le defendre le service publique .Cela est devenu un super territoire d’etats interdependants que dirige Bruxelles sans tenir compte des veritables souveraintes economiques et sociales de chacun ou la Loi nationale est largement tributaire a la loi supranationale surtout financiere et cela ne profite finalement qu’au grand capital de la finance mondiale en grande partie europeenne (FMI,Banque Europenne)