- Views 960
- Likes 0
Que chacune et chacun des lectrices et lecteurs de La Terre, et leurs proches, trouvent ici l’expression de nos meilleurs vœux pour l’année 2013. En vous présentant nos souhaits du meilleur, nous savons que rien ne s’obtiendra sans action contre cette crise qui ronge sans cesse et de plus en plus nos vies quotidiennes et nos sociétés.
Nous entamons la sixième année d’une crise globale touchant tous les aspects de la vie et de la nature. Au lieu de tirer les leçons de l’inefficacité des choix d’austérité, les gouvernants s’entêtent dans l’austérité, dans les restrictions budgétaires et salariales des retraites et des revenus paysans pour l’immense majorité.
Or, c’est à l’opposé de ces orientations que doit être recherchée l’issue. Sortir de l’austérité c’est relancer l’économie, et donc créer des conditions nouvelles pour des recettes nouvelles dans les caisses publiques. La satisfaction des achats, pour lesquels nombre de familles se privent aujourd’hui faute de moyens, relancerait du même coup nos capacités de production, donc l’emploi. La gauche ne devrait jamais dévier de ce cap fondamental : la justice et le progrès social vont de pair avec l’efficacité économique.
Malheureusement, le gouvernement n’avance pas dans cette voie. Il a raison de souligner que la droite avait considérablement dégradé les comptes publics en multipliant, sous diverses formes, les cadeaux aux plus fortunés. Mais s’enfermer dans ce seul raisonnement aujourd’hui pour appliquer les critères européens de diminution permanente des crédits sociaux et publics, revient à faire perdurer la crise et les difficultés.
Plusieurs experts démontrent désormais que vouloir réduire de 4% à 3% les déficits publics nous fait perdre 100 000 emplois. Que vaut-il mieux ? Obtempérer aux demandes bruxelloises ou défendre l’emploi ? Tout le monde opte en théorie pour la seconde option évidemment. Il faut donc le faire. Ce n’est pas aux citoyens, aux travailleurs de payer cette crise dont ils ne sont en rien responsables. Dans cet esprit, la décision du Conseil constitutionnel d’annuler plusieurs dispositions de la loi de finances 2012, qui avaient pour objectif de faire contribuer les plus fortunés, est un très mauvais signal qui devrait être bien plus contesté et combattu. Rappelons que la taxation à 75% de ceux qui gagnent plus de un million d’euros par an ne touchait que 1500 personnes ! Rappelons aussi que pour payer de tels impôts, il faut gagner l’équivalent de 60 fois… le SMIC.
Après cette censure du Conseil constitutionnel qui vise à raboter la plupart des articles de la loi de finances qui demandait un effort supplémentaire au plus fortunés, l’enjeu d’une vraie réforme fiscale pour la justice incitant à l’efficacité économique doit être mis à l’ordre du jour.
Contrairement à ce qui se dit dans les grands médias, ce ne sont pas les plus riches qui sont à plaindre, mais plutôt les familles populaires qui elles paient tous les impôts les plus injustes qui soient c’est-à-dire la TVA, la taxe sur les carburants et les impôts locaux qui ne tiennent aucun compte du niveau des salaires, des retraites et des revenus paysans.
2013 devrait devenir une année de combat pour la justice et l’égalité, une année d’action pour sortir de l’austérité, grâce à une nouvelle cohérence économique et sociale.
De ce point de vue, il faudra agir pour empêcher un nouveau recul de l’âge ouvrant droit à la retraite et pour obtenir une augmentation des plus petites retraites, de la protection sociale et de la santé.
Pour nos campagnes et au-delà, les premiers mois vont aussi être très importants avec la poursuite du débat sur une nouvelle réforme de la politique agricole commune qui appelle vigilance et action. De premiers votes sur cette réforme pourraient avoir lieu au Parlement européen au cours de ce premier trimestre. Les enjeux sont en effet importants qu’il s’agisse de la rémunération correcte du travail paysan, de la défense des souverainetés alimentaires, de l’action contre la malnutrition et la famine, jusqu’à la vie de nos territoires ruraux. Ceux-ci ne pourront d’ailleurs se développer sans qu’on y défende les services publics. Voilà encore un enjeu qui montre qu’il faut cesser de réduire les crédits publics.
Voici de nombreux défis, de motifs de mobilisation unitaire pour chacune et chacun, de telle sorte que nos souhaits puissent se réaliser.
Je ne peux conclure sans faire remarquer avec plaisir, qu’à la faveur des fêtes de fin d’année, on a assisté au retour d’émissions et de reportages télévisés sur la cuisine de qualité et la gastronomie à partir de nos produits agricoles et de la pêche. Une belle union de l’agriculture, de la gastronomie, des traditions et de la culture. Une valorisation de l’alimentation de qualité. Bonne année à toutes et tous.
//
0 commentaires
Ainsi que cela a été exprimé dès le début dans cet article. je tiens aussi à exprimer mes meilleurs voeux en ce début de l’année 2013 pour TOUS!
Espérons que cette année soit moins dure pour le monde entier, que l’Homme puisse aider effectivement son frère l’Homme où qu’il soit et quel qu’il soit et souhaitons enfin que l’HUMAIN puissent l’emporter sur tous les maux qui guettent notre prochain en ce monde déglingué et qui perd le nord!”
Bonne année à toi aussi Patrick, ainsi qu’à tous les camarades et tous les hommes et femmes qui luttent à travers le monde, contre vent et marée pour remettre à flot notre pauvre navire confronté à de nombreux récifs, merci à toi pour ton combat quotidien, en particulier pour notre presse et ton action courageuse au parlement Européen, Bonne année de luttes pour nous tous en espérant qu’elles soient couronnées de succès