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Le Parlement européen a débattu mercredi soir de la situation créée par le gouvernement israélien qui amplifie la colonisation des terres palestiniennes à la suite de la reconnaissance de la Palestine comme Etat observateur à l’Organisation des Nations-Unies.
A cette occasion, je suis intervenu, voici le texte de mon intervention :
Monsieur le Président, Madame la ministre présidente du Conseil, Monsieur le Commissaire,
Alors que l’Autorité palestinienne et Mahmoud Abbas utilisent les outils du droit international et de la diplomatie, le gouvernement israélien choisit une nouvelle fois la force, la violence et le viol délibéré du droit international.
Nos institutions : Parlement, Conseil, Commission européenne ne peuvent tolérer plus longtemps qu’un gouvernement, un Etat avec lequel nous avons un accord d’association, le gouvernement israélien décide unilatéralement de représailles contre la décision très majoritaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies, du 29 novembre 2012, reconnaissant la Palestine comme Etat observateur.
Notre Parlement, nos institutions européennes doivent devenir des rouages actifs d’application du droit et non pas de constats impuissants de cette situation. Notre Parlement doit dire haut et fort, clairement et nettement son opposition à la décision de l’Etat d’Israël de confisquer les taxes des importations palestiniennes, son opposition à la poursuite de la destruction des maisons à Jérusalem, exiger l’arrêt immédiat de la colonisation et réclamer la restitution des terres volées.
Laisser poursuivre la colonisation notamment dans la zone baptisée E1 reviendrait à empêcher la construction d’un Etat palestinien donc à renier le vote de l’assemblée générale de l’ONU. Au contraire, nous devons réaffirmer que la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem ne font qu’un, et font ensemble la Palestine.
L’Etat Israélien est d’autant plus coupable qu’il est en contradiction totale avec sa signature au bas de la 4ème convention de Genève en 1951, dont l’article 49 interdit l’implantation de populations nouvelles sur un territoire conquis à la suite d’un conflit.
Cet article dit : « la puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d’une partie de sa propre population civile dans le territoire occupée par elle » Les institutions européennes doivent faire respecter ceci par tous les moyens à sa disposition. C’est en ce sens que notre groupe de la Gauche unitaire européenne, Gauche verte nordique, souhaite ardemment que nous votions une résolution commune réaffirmant l’esprit de la justice et du droit contre les logiques de la domination et de la force.
13/12/2012