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Après le projet de loi de finance de l’Etat, le gouvernement a présenté le projet de budget de la sécurité sociale. Il est presque aussi important que le budget de l’Etat, proche de 2000 milliards d’euros.
Quelques dispositions positives sont proposées telles que le remboursement total des interruptions volontaires de grossesse, une plus grande prise en charge de personnes ayant besoin d’une assistance technique-paramédicale, l’ouverture du droit à la retraite à 60 ans pour les travailleurs de l’amiante ou l’arrêt de la convergence tarifaire hospitalière.
Malheureusement, aucune disposition nouvelle n’est prise pour revenir sur des décisions imposées par la droite, comme les franchises médicales, l’augmentation de certains tarifs hospitaliers ou médicaux, le forfait hospitalier, les restructurations des hôpitaux avec la fragilisation plus grande de l’hôpital public, et le manque de personnel à l’hôpital. Ce projet qui devra être considérablement corrigé dans le débat parlementaire, à partir des besoins des citoyens, s’inscrit simplement dans la cadre d’une gestion visant à contenir les déficits, conformément aux traités européens.
Or, il est de la responsabilité de la gauche d’engager un nouveau projet pour la protection sociale, la santé, les retraites, en partant de l’idée simple qu’il s’agit de droits pour chacune et chacun. La protection sociale et la santé sont des biens communs humains à satisfaire. Pour y parvenir, un nouveau partage des richesses est nécessaire. Ainsi, ce que l’on appelle les revenus financiers du capital ne participent en rien au financement de la protection sociale. Les grands secteurs financiers et agro-alimentaires qui profitent de la pression à la hausse des prix agricoles ne participent en rien à la protection sociale ou aux retraites paysannes.
Pourtant, le capital agro-alimentaire et bancaire tire ses profits du travail des paysans actifs et de ceux qui sont aujourd’hui à la retraite. Au lieu de demander à ces secteurs une contribution publique, le projet gouvernemental est un cocktail où la taxe sur les bières et le tabac est encore augmentée, les indemnités de rupture conventionnelle aussi et où les pensions de retraite seront soumises à des prélèvements progressifs ; la cotisation d’assurance maladie des travailleurs indépendants sera relevée ; la taxe d’acheminement sur le gaz et l’électricité augmentera ; la cotisation forfaitaire pour les emplois à domicile serait supprimée.
Tous les français risquent d’être touchés d’une manière ou d’une autre alors que des réformes structurelles progressistes seraient indispensables, pour la justice sociale et la sécurité de vie de toutes et tous. Au-delà, et plus inquiétant encore, le gouvernement s’apprêterait à abaisser de trente à quarante milliards les cotisations des entreprises pour les transférer sur l’ensemble de la population avec une augmentation de la contribution sociale généralisée. Il faut inventer une nouvelle cohérence. La sécurité de vie passe par une sécurité du travail, dont l’objectif ne peut être atteint que dans une combinaison positive avec des droits à la formation pour chacune et chacun et un nouvel élan donné à la recherche et à l’innovation pour un renouveau industriel, agricole et des services, dans l’indispensable perspective d’une métamorphose écologique du monde.
La création massive d’emplois correctement rémunérés et un plan audacieux d’installation des jeunes agriculteurs permettraient de nouvelles et importantes recettes dans les caisses de la protection sociale et des retraites. Il est sûr que l’austérité qui débouche sur une « récession » aggravera encore la situation de tous les comptes publics et les inégalités. L’enjeu d’un nouveau partage des richesses et de la justice doit, plus que jamais, faire l’objet de mobilisations des salariés, paysans et retraités.
Ils doivent se mêler de la préparation des budgets de l’Etat et de la protection sociale. Le peuple doit se faire entendre !
09/10/2012
0 commentaires
Patrick, merci une fois encore pour ces envois forts interressants, comme pour tous les comptes-rendus de mandat (que je transmets d’ailleurs à nombre de mes interlocuteurs)
Mais à propos de ce texte (comme pour une “fouletitude d’autres certainement) nous ne pouvons pas “feindre” de penser que nous découvrons que François Hollande et son gouvernement, ne fasse pas de propositions radicales pour endiguer les catastrophes qu’ont provoqué les années du droite au pouvoir, dans la mesure ou dans son progamme électoral ne figurait pas le mot Abrogation et TSCG oblige. Tu le sais bien mieux que moi, c’est cela la Sociale Démocratie et c’est toute la différence avec le PCF et le Front de Gauche Très chaleureusement. Claudette IGLESIAS
> Message du 11/10/12 11:45 > De : “Patrick Le Hyaric” > A : claudette.iglesias@orange.fr > Copie à : > Objet : [Nouvel article] Se faire entendre ! > >WordPress.com Patrick Le Hyaric posted: ” Après le projet de loi de finance de l’Etat, le gouvernement a présenté le projet de budget de la sécurité sociale. Il est presque aussi important que le budget de l’Etat, proche de 2000 milliards d’euros. Quelques dispositions positiv”
http://latelelibre.fr/reportages/notre-dame-des-landes-la-lutte-continue/#commentaires
La terre sur Notre dame des Landes est en danger pour un projet inutile.Non a un second aéroport , il en existe un a Nantes or il n’est pas saturé.
Quel est votre position?
Pierrick du Morbihan contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes en Loire atlantique.