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Les taux de chômage en Europe sont passés de 9,5% en 2010 à 10,2% en 2012, soit 6 millions d’emplois disparus, et encore plus de drames humains. Et les perspectives sont encore plus défavorables pour 2012…
Dans ce contexte, nous avons débattu hier, mercredi 13 juin, en séance du Parlement à Strasbourg de “la croissance et l’emploi”. Voici mon intervention :
Monsieur le commissaire,
Il y a une contradiction fondamentale dans vos choix.
En liant la “supervision ” financière et budgétaire – consistant en fait à réduire les dépenses sociales et publiques-,tandis que les banques sont sans cesse soutenues et les injonctions des marchés financiers toujours satisfaites aux enjeux humains du travail ; c’est comme si vous vouliez marier l’eau et le feu.
Vos stratégies empêchent d’ailleurs toute relance au sein de L’union Européenne car les richesses créées reculent.
Développer l’emploi et le travail ne peut se faire qu’avec une nouvelle répartition des richesses, donc par l’amélioration de la rémunération du travail et l’amélioration des retraites, conjuguées à une nouvelle manière de produire ces richesses, en s’engageant dans l’indispensable mutation écologique de la production qui serait créatrice de millions d’emplois en Europe.
D’autre part, il faudrait remplacer le Mécanisme européen de stabilité (ou plutôt d’austérité) par un fonds européen lié à une Banque centrale européenne profondément réformée, utilisant un nouveau type de crédit public conditionné à la création d’emploi, à l’amélioration des conditions de travail ; à la formation , l’éducation, et les progrès écologiques, notamment en promouvant les services publics européens pour les biens publics européens dans divers domaines comme l’eau, l’énergie, les transports, la santé, l’environnement, la formation, la culture.
Sans changement d’orientation, tout ce que nous pourrons dire sur l’emploi ne sera que des mots creux.
Le 14/06/2012 @10h30