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Autant que je m’en souvienne, le nom de Jacques Coubard rimait avec l’Humanité, son journal depuis si longtemps. Les éditos, les articles, les analyses de Jacques étaient toujours attendus, appréciés, étudiés. Journaliste puis rédacteur en chef éditorialiste, jusqu’à ces dernières semaines encore il apportait un éclairage précieux sur une multitude de sujets.
Depuis 1950, Jacques était à l’Humanité. Il était même de l’Humanité. Quel parcours fantastique ; quel apport original aux idées du progrès ; quel soutien constant aux idéaux et aux valeurs du progrès humain, social et écologique. De sa plume il aura raconté le monde, suivi des expériences de transformation sociale, étudié et analysé d’un œil critique les évolutions des pays qui étaient caractérisés comme étant socialistes. Il aura été d’un apport considérable à son journal, aux forces de progrès et au Parti communiste français.
Jamais il ne manquait encore ces derniers temps de m’alerter sur un fait non traité ou insuffisamment traité dans nos journaux ; il ne cessait de m’inciter à faire plus sur la réalité contradictoire des Etats-Unis où il s’était lié avec de nombreux penseurs et intellectuels.
Jacques était un être qui sans cesse écoutait vos propos, tout comme les pulsions du monde et la tectonique des plaques qui secoue désormais fortement nos sociétés. Il restait particulièrement attentif au sort et aux apports de la jeunesse. A la manière de Jaurès, il cherchait la vérité pour pouvoir la dire.
Il aura servi l’Humanité de toutes ses forces, même durant sa maladie qui s’acharnait sur lui. Il la combattait avec courage. Nous avions tant de plaisir à voir sa silhouette dans nos locaux ou rentrer subrepticement dans le bureau pour une discussion, un conseil, une réflexion. Après avoir fait valoir ses droits à la retraite il y a déjà plusieurs années, il n’a cessé d’être là avec nous ; d’écrire pour l’Humanité et L’Humanité Dimanche.
Notre tristesse est immense. Nous pleurons un grand journaliste ; un grand serviteur de l’Humanité et des causes de toute l’humanité. La jeunesse comme les salariés de notre pays perdent une vigie attentive qui savait leur donner la parole, décrire leur situation, porter leur indignation. Il est un exemple pour nous tous.
Notre chagrin est immense mais nous le l’oublierons pas, nous voulons être dignes de lui.
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