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L’Assemblée nationale est appelée à se prononcer cet après midi sur l’un des traités Sarkozy-Merkel, baptisé « mécanisme européen de stabilité ». Il ne s’agit pas d’une caisse de secours pour venir en aide aux pays européens en difficulté dans le cadre d’une solidarité bien comprise. C’est un « FMI européen » au sein duquel siègera le FMI de Washington. C’est une camisole de force. Le même talon de fer austéritaire, antisocial et inefficace qui s’applique en ce moment au peuple grec.
En effet, cette nouvelle mécanique européenne consiste à imposer aux États qui ont besoin d’argent « une stricte conditionnalité sous la forme notamment de programme d’ajustement macro-économique ». Autrement dit, au lieu d’activer la Banque centrale européenne pour racheter la dette par création monétaire, ce traité conditionne l’octroi d’une aide à l’application de l’austérité à perpétuité, au pompage des ressources du pays par les marchés financiers.
Et pour que cela soit clair et bien verrouillé, un État ne peut recevoir de l’aide qu’à la condition d’avoir ratifié l’autre traité Sarkozy-Merkel. Celui qui fait que c’est la Commission de Bruxelles qui élabore le budget des États en lieu et place des Parlements nationaux, qui oblige à réduire les dépenses sociales et publiques jusqu’à l’équilibre des budgets, baptisé « règle d’or », celui qui permet des sanctions et de déférer un État ne respectant pas l’austérité devant la cour de justice européenne.
Le texte édicte que : « il est convenu que l’action d’une assistance financière dans le cadre des nouveaux programmes, en vertu du mécanisme européen de stabilité, sera conditionnée… par la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance ». Voter ce texte ou le laisser passer en s’abstenant revient donc à enchaîner la France au totalitarisme européen de l’austérité. Ajoutons que notre pays va devoir débourser en plusieurs tranches, « de manière irrévocable et inconditionnelle » 142 milliards d’euros, soit plus de la moitié du budget de l’État, pour un fonds dont les statuts interdisent au gouvernement et au parlement d’en contrôler l’utilisation. Aucun parlementaire ne devrait être prêt à une telle abdication !
F. Hollande a déclaré vouloir renégocier le deuxième traité. Il ne pourra le faire sans s’opposer à celui soumis ce soir à l’Assemblée nationale. L’abstention n’est donc pas la bonne méthode. D’autant qu’avec la majorité de gauche au Sénat, il est possible, le 28 février, de bloquer cet inique processus. Nous avons la conviction qu’un très grand nombre d’électrices et d’électeurs socialistes, communistes, écologistes et au-delà se retrouvent dans l’appel unitaire à le rejeter ensemble lancé par le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon.
Qu’ils soient entendus pour que soit conjuré un coup de force contre la démocratie et préservées les chances de la mise en œuvre et de la réussite d’une politique de gauche. Au nom de la souveraineté du peuple, parlementaires, votez NON ! A M. Sarkozy qui a bafoué le NON au traité constitutionnel et qui prétend que « La parole de la France est engagée », répondez avec nous que la voix la plus solennelle, la plus forte et incontestable de la France est celle du peuple. Donnons-lui donc la parole ! Dites avec nous : il faut un référendum sur les deux traités.
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ce qui me chagrine et je suis inquiet de l’avenir ,si la gauche est au pouvoir en juin 2012 comment nous allons nous sortir de toutes ces mesures cela me parait colossal ! je pense que c’est pas gagné.
Je surveille la pétition “Rejet du Mécanisme Européen de Stabilité par nos députés !” qui, après avoir pris un petit élan, s’est à nouveau arrêtée
http://www.petitionpublique.fr/?pi=MES2012
La majorité des gens est dans l’ignorance totale et ne cherche pas à en savoir plus sur ce traité.
J’ai envoyé un mail à tous les députés de mon département…….pas une seule réponse ! Normal me direz-vous, la Haute-Savoie vote à Droite depuis la fin de la dernière guerre…….mais pas moyen de faire changer les opinions.
Je ne désespère pas que cela change