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A moins de cent jours du premier tour de l’élection présidentielle, le risque existe que ce scrutin soit transformé en un moment de validation et d’accélération des contre réformes imposées au nom de la lutte contre la crise. Contresens absolu puisque ce sont précisément toutes les décisions poussant aux déréglementations capitalistes, à l’accentuation de l’exploitation du travail, à une nouvelle inégalité de répartition des richesses issues de ce travail en faveur du capital qui ont déclenché la crise et l’aggravent comme une vis sans fin. Il faut avoir l’outrecuidance d’un Nicolas Sarkozy pour le faire alors que le capitalisme financier mondialisé est contesté comme jamais et que nos concitoyens vont devoir choisir la politique qu’ils veulent dans quatre mois.
De ce point de vue, le complexe médiatico politique et sondagier organise une bipolarisation de l’élection entre deux seuls candidats, agrémentée, comme la dernière fois, par un deuxième candidat de la droite très austéritaire, M. Bayrou et la candidate du national capitalisme, chargés, chacun à sa façon, de bloquer et de valider cette bipolarisation qui confine à l’impasse. Et voilà que depuis quelques jours l’usine à fabriquer l’opinion agite le spectre d’un duel Bayrou- Le Pen. Ainsi tout est fait pour enfermer les électrices et les électeurs dans de faux choix d’acception d’une austérité appliquée avec plus ou moins de violence.
Pour tenter de cacher ces projets de plus en plus d’articles de presse font croire qu’il existerait « un vide des programmes ». C’est absolument faux ! Tous les candidats ont des programmes et des projets. Le candidat-président défend le sien quotidiennement et celui de François Hollande a été abondamment détaillé au cours des primaires de son parti. Ce qui est vrai, par contre, c’est qu’un seul programme propose de combattre l’austérité pour sortir de la crise, celui de Jean-Luc Mélenchon, présenté au nom du Front de Gauche, au début de l’été. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait ! Fait dont on se demande bien pourquoi il échappe à la sagacité de tant de journalistes qui se refusent à voir que la candidature de Jean-Luc Mélenchon vise, tout à la fois, à contribuer à débarrasser la France du président qui la martyrise et à contribuer au rassemblement populaire le plus large pour qu’une politique de changement réel à gauche l’emporte et réussisse demain.
M. Sarkozy comme M. Bayrou ou la famille Le Pen défendent des projets qui ont en commun d’être au service des puissants de la finance. Mettre en place, comme le propose Mme Joly, au nom de l’anti-sarkozysme, une sorte d’union nationale pour appliquer tout ou partie du programme d’austérité et de soumission à l’Europe de l’argent que propose M. Bayrou reviendrait à confondre les loups et leurs victimes, les peuples. Cela n’a rien à voir avec le changement à gauche.
Quand les temps sont si durs pour nos concitoyens et les perspectives si sombres, y compris pour le devenir de la planète, on n’a pas le droit d’alimenter le débat politicien qui, au final, profite à N. Sarkozy. N’a-t-il pas entrepris de faire oublier qu’il est le parrain du traité de Lisbonne et de camoufler le coup de force supplémentaire qu’il commet contre la souveraineté populaire avec le traité d’austérité budgétaire qu’il négocie avec Mme Merkel, en s’agitant autour de Jeanne d’Arc ou d’une taxe sur les transactions financières, dont il disait, il n’y a pas si longtemps qu’elle était « une absurdité » ? Quand, après la contre réforme des retraites, voilà qu’il propose de porter un coup terrible à l’école publique de la Nation et au pouvoir d’achat des salariés avec sa TVA antisociale ? A mes yeux, tout commande au contraire d’aller au fond des choses dans les débats avec les électrices et les électeurs pour -ce n’est qu’un exemple- montrer que la TVA-Sarkozy participe des actuelles orientations européennes, notamment celles du projet de traité européen dont la philosophie vise à obliger par oukases européens à réduire les salaires, les dépenses sociales, les contributions patronales et à augmenter les prélèvements sociaux sur le travail au nom des équilibres budgétaires.
Au chapitre des leurres présidentiels, une place de choix revient au prochain sommet dit «social ». A quoi peut-il bien servir si les décisions sont déjà prises et à quoi servirait la confrontation électorale si on fait mine de tout chambouler- qu’on n’a pas fait pendant cinq ans- en tenant pour quantités négligeables les opinions et les votes de nos concitoyens ? Il s’agit donc bien d’un nouveau coup de force, à partir de plusieurs mensonges. Il est faux de dire que les produits importés contribueraient aussi au financement de la protection sociale. Cela défie le bon sens. Ce ne sont en effet pas les produits d’importation qui paient l’impôt mais les… consommateurs de tous les produits, produits ici ou ailleurs. Une variation même minime du taux de change de l’euro a bien plus d’effet.
Cette TVA supplémentaire équivaut à une baisse des salaires puisque ce que les libéraux appellent « le coût du travail » pour les entreprises sera abaissé et le pouvoir d’achat des salariés sera réduit, comme d’ailleurs celui des retraités et des chômeurs. En vérité, il s’agit du projet d’un nouveau cadeau d’au moins trente milliards d’euros aux entreprises. Il s’agit aussi d’une modification profonde de la fiscalité qui pèsera sur chaque famille quel que soit son revenu, alors que l’impôt sur les sociétés, la taxe professionnelle et l’impôt sur la fortune sont abaissés. Bouclier fiscal, aménagement de l’impôt sur les grandes fortunes, TVA-Sarkozy font partie de l’arsenal du président des riches ! Des propositions d’autres candidats consistant à instituer une fiscalité dite « écologique » ou une fusion de l’impôt et de la CSG, reviendraient en dernier ressort à ne pas aborder les enjeux fondamentaux. Ceux d’une nouvelle justice fiscale, d’un nouveau financement de la protection sociale, faisant participer les actifs financiers et les revenus financiers des entreprises et des banques, ceux du crédit public. De quoi avancer vers un nouveau projet de sécurisation du travail et de la formation pour toutes et tous, un changement de crédit à partir d’un pôle publique bancaire fort, en menant un combat incessant pour changer les missions de la Banque centrale européenne. Jean-Luc Mélenchon le propose. Ce n’est pas à prendre ou à laisser mais quand pourra-ton en débattre sérieusement et honnêtement à la télévision ?
L’oligarchie de la finance tente de transformer les prochaines échéances électorales, en s’appuyant sur la crise et les mécanismes de l’élection présidentielle, en un moment de validation par les citoyens de l’austérité et de l’autoritarisme des instances européennes. Contribuer à déjouer ce piège lourd de terribles conséquences pour le monde du travail et de la création n’est pas le moindre mérite de la campagne du candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Allons-y toutes et tous avec audace !
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Quelque soit le côté vers lequel je me tourne
– la Suisse, puisque j’en suis près et y ai des amis,
– l’Allemagne, mes témoins de mariage étant allemands
– le Canada, ma belle-fille y vivant,
personne ne peut supporter Nicolas Sarkozy, l’homme qui se croit grand et sauveur de l’humanité…..ou du moins c’est ce qu’il cherche à faire croire.
N’oublions pas que la TVA à 5,5 vient de passer à 7 % pour pas mal de choses, dont les livres, et les travaux dans les appartements.
La TVA n’a rien de social, puisque même les plus pauvres la paie, donc augmenter celle à 19,6 % de 3 point est encore plus antisociale.
Les sommets se succèdent, mais n’apportent rien de bon au peuple ; ils doivent d’ailleurs coûter forts chers…….
L’Oligarchie de la finance continue d’avancer ses pièces sur l’échiquier du monde, puisque le chef du lobby bancaire mondial va intervenir dans la négociation sur la dette grecque :
http://www.romandie.com/news/n/_Dette_de_la_Grece_Charles_Dallara_IIF_a_Athenes_jeudi110120121801.asp
Enfin, il est temps que tout le monde sache qu’il n’y a pas de mondialisation heureuse, et que les délocalisations sont voulues et soutenues par Bruxelles
http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/Le-scandale-des-delocalisations-non-la-mondialisation-n-est-pas-heureuse-_a201.html
« En direct » ! Quelle horreur ! Avoir osé protester – simple oubli de la part d’Audrey Pulvar – parce qu’Arlette Chabot, sans la moindre courtoisie, refusait la parole à Jean-Luc Mélenchon, au cours d’une émission caricaturale, analysée ici-même .