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Editorial de l’Humanité dimanche
Si on n’écoutait que les bourdonnements du complexe politico-médiatique de la semaine passée, on croirait vivre dans un monde irréel. Un lourd couvercle s’est en effet abattu sur les résultats de la votation citoyenne pour la Poste publique, sur la souffrance au travail ou sur l’accélération du chômage et de la pauvreté, sur la forte hausse à venir des carburants, du forfait hospitalier, sur la taxation des congés maladie, sur la suppression de la taxe professionnelle ou encore la dislocation envisagée des collectivités locales. Après s’être bruyamment réjoui de l’acception forcée par le peuple irlandais du traité de Lisbonne, nulle part on ne pose la lourde question de la surévaluation de l’euro par rapport au dollar qui constitue une « inégalité de concurrence » et destructeur d’emplois industriels et agricoles.
Il aura suffi de la violente harangue de la chef de file de l’extrême-droite pour focaliser toutes les attentions sur un livre du Ministre de la culture écrit il y a plusieurs années. A l’époque ce livre avait été traité convenablement par la presse. Le tourisme sexuel n’était pourtant pas plus acceptable il y a cinq ans qu’aujourd’hui. Ceux qui ont nommé M. Mitterrand l’ont fait en conscience. Et lui a accepté d’être ministre aussi en conscience. Par contre, il n’y a aucun débat sur les enjeux de la politique culturelle, sur les réductions des budgets de la culture, sur la précarité des salariés du spectacle. Non ! On a assisté à une suite d’embrouillements des cerveaux dont le commun des mortels ne peut démêler le vrai du faux, l’essentiel de l’accessoire.
Pire, on est redescendu dans les bas-fonds des caves noires de l’extrémisme, des populismes. Il y a par moments et dans certains cercles des bouffées de pétainisme crachées sur notre République et sur nos valeurs fondamentales.
Au bout de cela, on aura encore monté une marche dans l’échelle qui écarte encore plus nos concitoyens de la politique et de ses représentants. Ajoutons qu’une violente attaque d’un groupuscule de voyous, sortis d’on ne sait où, dimanche dernier, dans les rues de Poitiers, que certains qualifient « d’ultra gauche », pour faire mal sans doute à la gauche, ne fait que jeter de la confusion, de la peur et du repli sur soi. Comme si la gauche c’était la terreur. Rien de tout cela n’est innocent !
On aura aussi nourri les chaudes braises de l’extrême-droite, dont on a vu dimanche dernier, dans cette Suisse si verdoyante et paisible, qu’elle montait sur la base d’un climat raciste, mais…anti-français celui-là.
Et comme si cette trouble affaire dite « Clearstream » ne suffisait pas à polluer encore plus cet air nauséabond, voilà qu’un pas supplémentaire est franchi avec l’annonce que le fils du Président de la République pourrait devenir le gestionnaire du plus grand quartier d’affaires de France, celui de la Défense, où chaque jour sont brassés des milliards d’euros. Dans quartier d’affaires, il faut sans doute retenir surtout le mot…affaires. Celles qui d’ailleurs reprennent pour les responsables de la crise. Les profits et la spéculation repartant de plus belle.
Mais, le pouvoir d’achat des salariés, des agriculteurs, des petits artisans et commerçants est abaissé. Le travail laminé et surexploité. La conscience de cette flagrante injustice grandit. Même si les actions des salariés, des agriculteurs, des marins-pêcheurs ne font que très peu la « Une des 20 heures », elles n’en demeurent pas moins importantes.
Les petits paysans sont dans l’action chaque jour. Les routiers, les cheminots, des salariés d’une multitude d’entreprises pour certaines étranglées, faute de crédits et de débouchés se battent et le 22 octobre, les salariés des services publics se feront entendre. L’arrivée de la période d’hiver fera ressortir avec encore plus d’inhumanité la misère qui rôde désormais partout avec les privations, l’éviction de logements pour de plus en plus de familles.
Le grand patronat et le pouvoir font tout pour que les actions ne puissent se fédérer en un rassemblement social puissant.
Est-ce pour cacher cette grande casse sociale qui est devant nous et cette prégnante angoisse sociale qui envahit la majorité des familles populaires, que sont organisés en quasi permanence ces battages médiatiques, à mille lieux des préoccupations populaires et de l’intérêt du pays comme celui de la planète ?
A l’opposé, ces mêmes médias n’ont pas encore remarqué le travail de réflexion et d’élaboration dans les sphères de la gauche. C’est notamment le cas avec les débats d’idées qui se mènent dans les « ateliers » où le Front de Gauche mais aussi les socialistes, les écologistes, des militants altermondialistes, syndicalistes, travaillent aux conditions et moyens d’une alternative.
Le débat politique doit sortir des caves et être porté au grand air du large. Celui de l’intérêt du peuple, de l’amélioration de sa vie, de son accès aux biens publics, avec un travail intéressant et correctement rémunéré pour toutes et tous. C’est notre parti pris !
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Cher camarade,je vous ecrits pour vous dire d’abord que je suis d’accord avec votre papier mais je me presente :nous lisons l’huma depuis 25 ans en terme d’abonnes, plus ,en terme de militants,car nous avons ete des militants des elus bref une vie de combats.A ujourdh’ui nous n’avons qu’une petite action mon mari à la fete de l’huma moi en manifs mais pas toujours .J’ai gardé ma revolte plus que jamais.Voici ma question :Qu’en faites vous?je veux dire la gauche et surtout le front de gauche,que fait on de la colere des gens pensez vous qu’ils ne sont pas capables de voir tout ce cirque pas capables de voir la misere ,les coups bas, les coups montes ?et que fait_ on de tout çà on attend les elections et tous les fustigeurs de notre societe font des petits papiers des editos à la radio,des soirees de constats à la tele debat,mais que diable !qu’attend le front de gauche pour nous appeller au rassemblement devant les tours de la defense?les partis ,le notre a t il peur du peuple?il n’est pas pret dans ses alliances? L’exasperation qui montent grace et à cause des fustigeurs doit s’exprimer sinon c’est nous jeter dans les bras, pour les moins politiques d’entre nous ,de tous les dangers anti republicains. Vous l’aurez compris ,je suis degoutee des reponses donnees face à tout ce que nous vivons j’attends qu’on nous mobilise avant qu’il ne soit trop tard pour le front de gauche.et ne me parlez pas de responsabilites nous vivons des temps ou les prendre c’est se bouger A llez !bons papiers .