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Editorial de l’Humanité
Au terme d’une longue maturation l’Humanité change ce matin. Fruit d’un travail patient des équipes de la rédaction, d’un dialogue critique avec les lectrices et lecteurs, des marchands de journaux, des amis ou des personnalités attachées au journal, cette rénovation vise à mettre à votre disposition, chaque matin, une Humanité plus lisible, plus percutante, plus utile encore.
Utile dans l’information, le décryptage et l’analyse des événements. Argument contre argument, notre journal veut être utile au débat démocratique, qui a tant besoin d’être ressourcé. Utile aussi pour progresser « vers ce grand but d’humanité par des moyens d’humanité », comme l’avait proclamé Jean Jaurès, dans son éditorial fondateur.
Cette ambition est plus que jamais d’actualité dans un monde miné par les inégalités, par la menace d’un chaos social et écologique. Á l’opposé des autoroutes de la communication servant une information prémâchée, prête à penser, la majorité de celles et ceux qui cherchent des clés pour comprendre afin d’être maîtres de leur avenir ont plus que jamais besoin de l’Humanité dans le spectre de la pluralité de la presse écrite et audiovisuelle.
L’Humanité, c’est souvent l’alarme qui sonne. Elle l’a fait avec insistance sur la souffrance au travail jusqu’aux suicides. C’est le décrypteur de ce qui se trame dans le dos des peuples, derrière les photos du G20 ou dans les lignes du traité de Lisbonne. Aujourd’hui, nous révélons la nature prédatrice du Fonds stratégique d’investissement contre l’emploi. C’est la mise en partage d’idées et d’actions. Á l’opposé des divisions organisées par la droite et le grand patronat, l’Humanité met les salariés en lien entre eux, tout comme les agriculteurs, petits artisans, commerçants, penseurs, chercheurs ou même petits entrepreneurs, tous victimes de l’argent roi. C’est le journal des mouvements syndicaux et sociaux. C’est un journal d’engagement comme il l’a été pour la votation citoyenne en faveur de la poste publique.
On nous reproche parfois nos partis pris. Nous en sommes fiers. Il n’est pas si loin le temps où nous étions le seul journal où s’imprimait le mot « capitalisme ». Nous sommes souvent le journal des oubliés du 20 heures. Vous découvrirez le périple aussi ubuesque qu’insupportable de ce jeune réfugié afghan, expulsé vers Kaboul et revenu ici. Au moment où les débats politiques et d’idées dégringolent dans les bas-fonds d’une République que malmène le sarkozysme, nous voulons porter des débats d’idées, de projets progressistes. Au service des idées de la gauche et des mouvements écologistes, chaque sympathisant de celles-ci pourra y nourrir une part de sa réflexion. Chaque travailleur ou privé d’emploi, chaque jeune, pourra disposer du journal, référent de la question sociale. Quand le capitalisme fait la démonstration de son incapacité à répondre aux questions fondamentales posées aux individus et au monde, l’Humanité va encore mieux aider à insuffler le débat sur un autre possible, sur l’invention d’un postcapitalisme.
Grâce à vos idées, critiques et propositions, l’Humanité va encore s’améliorer dans les jours à venir. Une seule chose nous importe : que ce journal, porteur de débats et de combats pour une humanité nouvelle, soit le vôtre. Qu’il vous soit utile !