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Cette semaine se tient à Paris une réunion des ministres de l’agriculture des pays dits du « G20 ». Dans le contexte actuel, cette réunion ne devrait pas être banalisée. Elle devrait au contraire prendre la mesure de la profondeur des graves difficultés qui se profilent pour l’avenir. En conséquence, des initiatives politiques nouvelles de grande ampleur, à l’échelle de la planète devraient être prises à partir d’une question fondamentale : entrons-nous dans le siècle de la faim ? Certains diront peut-être que j’exagère. Malheureusement, la question doit non seulement être posée, mais des réponses doivent être trouvées rapidement.
La FAO, organisation importante des Nations-Unies chargée de l’agriculture et de l’alimentation, et la Banque mondiale évaluent à près d’un milliard le nombre d’individus en situation de sous-alimentation et de famine. Selon les prévisions des Nations-Unies, la population mondiale atteindra dix milliards d’habitants d’ici la fin du siècle, soit trois milliards de plus qu’aujourd’hui. Ceci signifie que la production alimentaire mondiale devra sans doute doubler une nouvelle fois. Ceci dans un contexte où le complexe agricole et agroalimentaire mondial qui a vocation à nourrir l’humanité peut-être caractérisé comme étant en danger.
L’offre ne répond pas à la demande qui explose sous un double effet : celui de la démographie montante et celui d’une amélioration du pouvoir d’achat dans des pays qui sortent peu à peu de la pauvreté et qui de ce fait accèdent, heureusement, à des aliments dont ils étaient privés hier.
Ce facteur, combiné à l’utilisation, imbécile dans un tel contexte, du blé ou du maïs pour produire de l’éthanol et à la spéculation sur les matières premières agricoles, fait flamber les cours des denrées de base. Ceci a encore aggravé la famine. Cette donnée a d’ailleurs accéléré les « révolutions arabes ». Au cours des années 2007-2008, des émeutes de la faim ont éclaté dans plus de trente pays. A ceci s’ajoute la croissance urbaine qui avale peu à peu des terres agricoles et maintenant une nouvelle spéculation sur les terres par des entreprises privées ou des pays, particulièrement en Afrique, mais aussi en Europe de l’Est, font de la terre et de la production alimentaire des marchandises de rapport ou de spéculation, à l’opposé total du concept de biens communs et de droit fondamental à l’alimentation pour chacune et chacun.
Mais de nombreux scientifiques appellent désormais à prendre en compte un facteur jusque là trop négligé. Celui de la modification climatique qui contribuerait à déstabiliser les systèmes alimentaires et à mettre en cause encore plus la sécurité alimentaire mondiale.
Il est établi que nombre de mauvaises récoltes des dix dernières années résultent des catastrophes météorologiques, des inondations aux Etats-Unis, de la sécheresse en Australie, des canicules en Europe et en Russie. Il semble aussi établi que, contrairement à ce qui avait été projeté dans le passé, l’élévation du niveau des gaz carboniques n’agit pas comme un engrais pour les plantes et ne contrecarre donc pas les effets négatifs du changement climatique.
Ces éléments montrent l’impérieuse nécessité de systèmes de recherche coordonnés à l’échelle de la planète, à la fois sur les effets des modifications climatiques mais aussi sur l’approvisionnement en eau, son stockage et encore sur les plantes à cultiver, les moyens de le faire dans un nouveau contexte climatique.
Dans une telle situation d’extrême urgence, le G20 doit décider d’inverser des choix antérieurs qui ont consisté à réduire les moyens financiers pour la recherche et le développement. Au contraire, il conviendrait de créer un fonds mondial pour les scientifiques et instituts de recherche dont il faut favoriser la mise en réseau et la coopération. Celle-ci doit donc être publique et non accaparée par les grands groupes privés qui n’auront pour souci que leurs profits, au détriment du bien commun.
Cette réunion du G20 doit admettre cette donnée fondamentale selon laquelle l’accès à l’alimentation est un droit humain fondamental et que l’activité de produire ces biens alimentaires de manière soutenable en respectant la terre, les sols, l’eau, l’air, la biodiversité est une mission d’intérêt général. Elle induit le respect de la souveraineté alimentaire des peuples, le refus de la spéculation sur l’alimentation et la rémunération correcte du travail paysan selon les pays et grandes zones géographiques par des mécanismes publics de fixation et de soutien aux prix ; la préservation des terres agricoles ; une orientation générale visant à reconstituer les stocks contrôlés par les élus et les organisations agricoles de producteurs.
La politique générale en tout domaine devrait être celle de la coopération et non plus celle de la concurrence qu’exacerbent l’Organisation mondiale du commerce, le Fonds monétaire international et l’Union européenne. L’efficacité économique, sociale, de vie territoriale et écologique passe par le maintien et la création d’un maximum d’exploitations agricoles à taille humaine et familiale, combinée avec le développement d’un authentique système de coopération agricole pour valoriser au mieux et au plus efficace tous les facteurs de production, dans un période où la production agricole devra doubler d’ici la fin de ce siècle.
L’Union européenne devrait être active pour le relèvement de tels défis. Malheureusement, elle n’en prend pas le chemin. Cette semaine, le Parlement va se prononcer sur un rapport préparatoire de la réforme de la politique agricole commune. Bien qu’amendé par la Commission agriculture du Parlement européen, il est loin de prendre en compte des enjeux cruciaux. Le débat devrait prendre de l’ampleur dans nos sociétés. La conception capitaliste de « libre échange intégral », inscrit dans les traités européens, n’est pas compatible avec la souveraineté alimentaire et l’action efficace contre la faim.
C’est une question d’intérêt général. Les politiques publiques devraient placer le défi agricole et alimentaire dans leurs priorités pour que ce siècle ne soit pas celui de la faim.
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Pourquoi ne dites-vous pas ceci :
“ALIMENTATION – Le budget d’aide alimentaire aux plus démunis à été largement diminué…
La Commission européenne a annoncé lundi une sévère réduction l’an prochain de l’allocation au programme d’aide alimentaire destiné aux plus démunis des Européens, ramenée à 113 millions d’euros, soit 400 millions de moins que cette année.
Selon plusieurs associations caritatives, cette baisse drastique de l’aide aux plus démunis pourrait priver au moins 2 millions d’Européens de l’aide alimentaire dont ils ont besoin. Ces dernières années, le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) était d’environ 500 millions d’euros par an. Selon les estimations, 43 millions de personnes dans l’UE sont menacées par la pauvreté alimentaire.
……….”
http://www.20minutes.fr/economie/744639-bruxelles-choisit-mettre-pauvres-diete-taillant-budget-aides
http://www.2424actu.fr/actualite-economique/bruxelles-choisit-de-mettre-les-pauvres-a-la-diete-en-taillant-dans-son-budget-d-aides-2703754/#read-2704810
Vous devriez être le premier à le faire savoir, même les journaux français ne l’ont pas mis en première page !!
C’EST UNE HONTE, C’EST UN CRIME DE MASSE, cette EUROPE n’est pas la mienne……….. !! ILS VEULENT LA GUERRE, ILS AURONT LA GUERRE !
Il n’y aura JAMAIS autant dix milliards d’habitants, la plupart des gens seront MORTS DE FAIM……. !!!
QUE LA FOUDRE S’ABATTE SUR BRUXELLES et qu’ils nous remboursent tout ce qu’ils ont grassement touchés POUR TUER…. !!
APPEL POUR UN FRONT POPULAIRE ANTICAPITALISTE
Assez!
Assez des confiscations de la démocratie!
Non et non aux diktats des agences de notations qui veulent voir les peuples payer pour la crise des marchés financiers!
Il est temps de redonner tout le pouvoir aux citoyens.
Les révolutions populaires secouent aujourd’hui plusieurs régimes dans le monde et représentent un espoir historique, car elles sont susceptibles de le transformer.
Manifestement, les peuples n’ont pas comme seul pouvoir de choisir leurs maîtres : unis, les citoyens ont leur destinée en main.
Mais toute révolte doit s’accompagner de propositions politiques.
Comment organiser les choses pour que la transition rapide vers un régime réellement démocratique soit l’œuvre des citoyens eux-mêmes, sans récupération possible par une caste dirigeante ou par des intérêts particuliers ?
Comment, autrement que par la convocation d’une assemblée constituante?
Dans ce but, nous, signataires de cet appel, nous engageons à travailler à la création de cette Assemblée Constituante, couronnement d’un processus dont le rôle est d’écrire les nouvelles règles d’un régime plus juste et plus humain capable d’amener des solutions aux urgences démocratiques, sociales et environnementales auxquelles nous devons faire face.
Nous visons la mise en place, par le peuple et pour le peuple, d’un processus constituant le plus transparent, le plus participatif et le plus démocratique possible. Une Constitution écrite par et pour le peuple.
Dans un esprit de rassemblement de toutes les composantes du corps social, nous voulons recueillir le soutien de tous les membres des organisations (partis, syndicats et associations) qui se sont déjà prononcées en faveur de cette construction.
Ce travail, long et difficile, demande, partout dans le pays, l’engagement des citoyens eux-mêmes, c’est à dire leur participation aux débats qui doivent précéder la création de cette Assemblée. Des collectifs locaux doivent s’organiser.
Il en existe déjà.
En lançant, en relayant et en signant le présent appel, nous nous engageons à travailler, sans nous séparer, à ce nouveau contrat social, et acceptons d’être régulièrement informés de son avancement jusqu’à ce que l’Assemblée Constituante soit convoquée.
http://www.convergencedesluttes.fr/petitions/index.php?petition=14&signe=oui
http://assembleeconstituante.fr/
SIGNEZ et REJOIGNEZ-NOUS rapidement.