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Chacune et chacun d’entre nous a aujourd’hui accès par une diversité de canaux, de la radio à internet, du téléphone portable à la télévision à une multitude d’informations instantanées et en continu. Ce roulis ininterrompu donne le sentiment d’être toujours informé. Parfois, il assiège plus les citoyens qu’il ne les libère. Cette sur-information chasse l’information et sa hiérarchisation. Les autoroutes de l’information font défiler sans arrêt des images et des mots sans que l’auditeur, le téléspectateur ne puissent avoir prise sur les événements. Les réseaux sociaux, les blogs contrecarrent un peu cette tendance. Mais, c’est le journal, la presse écrite qui reste l’outil de l’information vérifiée, du décryptage, de l’analyse, du débat, de la confrontation contrecarrant une sorte de dictature de la consommation rapide et de l’uniformisation culturelle et médiatique. Autrement dit, plus nous sommes sur-informés, plus l’information va vite, plus nous avons besoin de la presse écrite d’informations générale et d’opinion.
Malheureusement, dans le monde entier, la crise fait mal aux journaux. La crise économique s’ajoute à la crise des idées, de la démocratie, de la politique. Il est devenu quasi impossible d’équilibrer les finances d’un journal. Presque tous sont devenus la propriété de grands groupes industriels et financiers. Et pourtant, tous sont contraints par les lois du capitalisme de réaliser sans cesse des économies qui ne peuvent porter ni sur le coût du papier, de l’impression, ni sur ceux du routage et du transport. C’est le cœur de nos métiers qui est atteint avec les économies faites sur la masse salariale des rédactions, handicapant nos moyens d’enquête, de reportages, d’analyses diversifiées, de réalisation de dossiers tel que nous le souhaiterions, de promotion et de conquête de lectrices et lecteurs. C’est ainsi, en faisant de l’information une marchandise aux goûts, couleurs et saveurs uniformisés que meurt une part de la démocratie.
Etant indépendante des puissances d’argent et subissant trop un ostracisme publicitaire, l’Humanité est encore plus mise en difficulté. Plus que tout autre, notre journal souffre du recul de la confrontation d’idées et de la crise de la politique. Or, le nombre de celles et ceux, d’opinions diverses à gauche, qui cherchent des idées nouvelles, des issues à la crise, grandit. Peut-être sont-ils majoritaires dans la société. Voilà qui ouvre un espace considérable pour l’Humanité et l’Humanité-Dimanche qui décryptent l’actualité du point de vue des urgences sociales, démocratiques et écologiques ; de l’avenir de la jeunesse, du monde du travail et des retraités ; qui stimulent la confrontation de points de vue de celles et ceux qui ne croient pas à la fin de l’histoire et sont plus qu’hier encore attachés au projet d’un système social supérieur au capitalisme en crise.
Faire vivre l’Humanité est un combat quotidien. C’est le combat pour la démocratie. C’est l’un des moyens pour bousculer le rapport de forces en faveur d’une alternative progressiste transformatrice. Vous le faites, chers lectrices et lecteurs en le faisant découvrir autour de vous, en participant à la souscription, en préparant une grande Fête de l’Humanité.
Ce sera la force commune de celles et ceux qui aspirent à des futurs d’humanité.
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Comment conquérir des lectrices et lecteurs, au nom de cette sacro-sainte liberté et diversité de la presse si on peut même ici, vous répondre?
Afin que ne meurt jamais, comme vous le dites, une part de la démocratie?
Antigone