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500 jours ! 500 jours, ce chiffre rond ne rend pas compte du calvaire que vivent nos deux confrères, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et leurs accompagnateurs, on ne sait où, dans le noir d’une montagne en Afghanistan.
500 jours, innocents dans une prison, car c’est bien d’un emprisonnement dont il s’agit. Une condamnation sans tribunal, sans acte d’accusation connu, sauf celui de faire son travail, d’informer ses semblables sur des réalités, celles d’une guerre qui n’en finit pas et qu’il faudrait arrêter. Surtout, d’une guerre dont Hervé et Stéphane ne sont en rien responsables.
Ils n’ont voulu que la raconter pour que le monde en sache un peu plus.
500 jours enfermés, coupés du monde, de la vie, des proches taraudés par une angoisse indicible. 500 jours à regarder des parois aussi noires que le lendemain clair qui ne vient pas. Insupportable ! Il ne faut pas le supporter. Il ne faut pas s’y habituer.
Supprimer la liberté à Hervé et Stéphane c’est nous amputer nous-mêmes d’une part de la nôtre. Celle d’être informé. Celle de connaître les événements du monde.
Libérer Stéphane et Hervé, c’est se libérer soi-même. Que la mobilisation ne faiblisse pas ! Qu’elle s’élargisse encore !
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A l’occasion de la journée pour la liberté de la presse, le 3 mai, la Commission européenne avait paraît-il insisté sur la liberté des journalistes. En ce triste 500ème jour d’emprisonnement de nos confrères Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, elle devrait produire un acte visant à soutenir les mobilisations pour leur libération. En ce sombre jour anniversaire, j’ai demandé cet acte à la Haute-représentante de l’Union européenne pour les affaires extérieures, Mme Asthon, et lui ai déposé ce jour une question écrite appelant une réponse rapide.
Voici le texte de cette question.
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. Ce vendredi 13 mai 2011 cela fait 500 jours que deux journalistes de la télévision publique française M. Hervé Ghesquière et M. Stéphane Taponier ainsi que leurs accompagnateurs afghans sont retenus comme otages par des groupes talibans en Afghanistan. Cet emprisonnement constitue un acte barbare; une attaque directe contre l’un des droits les plus fondamentaux des citoyens, celui d’être informé. Il est aussi une atteinte grave contre la profession de journaliste. Les autorités françaises et la télévision publique française prennent des dispositions pour créer les conditions de leur libération. Mais ce difficile dénouement peut être facilité par l’aide d’autres États membres et de l’Union européenne. L’Union européenne a-t-elle déjà pris des initiatives en lien avec le gouvernement français et les autorités afghanes pour obtenir la libération de ces deux journalistes et de leurs accompagnateurs? Quelles initiatives, en lien avec les autorités françaises, le service européen pour l’action extérieure, présidé par la Haute-représentante Madame Ashton, compte-il prendre afin de faciliter la libération Quelle est l’opinion de la Haute-représentante sur la mise en place d’une coordination européenne des informations, et à plus long terme des moyens des États membres, afin de faciliter la libération de citoyens européens détenus arbitrairement où qu’ils soient ? . |
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