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Vous avez du mal à boucler vos fins de mois ? Vous êtes en emploi précaire ? Vous êtes au chômage ? Certains travaillent votre imaginaire. Pas celui de la liberté, de l’égalité, de la fraternité. Pas celui de la solidarité. Non ! Licencieurs. Un éditeur de jeux de société vous propose un nouveau moyen de se comporter entre amis : devenir soi-même virtuellement un patron licencieur.
Ce jeu, aujourd’hui présenté dans la première double page de notre confrère du Parisien, s’appelle « Plan social ». Tout un programme ! … Les règles sont simples : vous êtes un actionnaire ou un grand patron, et vous devez vous débarrasser en premier de toutes vos cartes, vos « salariés », afin de pouvoir délocaliser en Chine. Chaque carte/salarié a une valeur en points selon son statut, et chacun de leurs métiers est présenté d’une manière méprisante (« poseur d’amiante, extracteur de semence porcine »).
Les créateurs du jeu expliquent avoir voulu faire du second degré, et même dénoncer par la dérision les pratiques de certains patrons. Qu’on le veuille ou non c’est un coup de vent de plus dans l’air du temps idéologique, brassant à tire-d’aile l’individualisme forcené, la fatalité, l’ordre naturel de la chose capitaliste qui broie les individus. Un plan social ce n’est pas un jeu, c’est un drame. En faire un jeu le rend naturel depuis le plus jeune âge. Faisons un autre jeu et un rêve. Que toute personne ait l’assurance d’un travail ou d’activités intéressantes, tout en se formant et en se cultivant, tout au long de sa vie.
Toujours est-il que l’éditeur du jeu, Arplay, aura gagné son pari : le jeu est en rupture de stock, il va être réédité à 10 000 exemplaires et la presse en parle. Pour sûr, ce succès n’est pas à mettre au compte de la qualité du jeu, dont les règles sont un copié-collé de celles du Uno, ni de son humour de bas niveau. Alors, franchement, sommes-nous prêts à tout pour faire du buzz et du pognon ?
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Ce “jeu”indigne est la preuve de la bassesse des laquais du Capital il est à rapprocher des jeux televisuels au mieux debiles quand il ne sont pas cyniques comme l’etait eliminez le maillon faible !alors qu’on devrait renforcer le maillon “faible” dans la chaine”Humaine” mais ce n’etait pas le choix de TF1
mais bien sûr, il y en a qui sont prêts à faire du fric avec n’importe quoi et n’importe comment et surtout sur le dos de n’importe qui. Autrement on aurait supprimé l’isoméride ou le médiator aussitôt qu’ils ont été mis en circulation et ce n’est qu’un petit exemple
Rappelez vous le fordisme qui a surexploité des centaines de milliers d’ouvriers, toujours plus vite pour produire toujours plus… au profit de qui ? Et les mineurs qui devaient extraire de plus en plus de tonnes de minerai à l’homme en se tuant la santé ? Trop à dire, j’arrête
Et, les gens formatés par la télévision, bien entendu se précipitent pour acheter…….. !!
Mais qu’on donc dans la tête ces millions de gens ?
Leur arrivent-ils de penser sainement ?
Encore un jeu qui incite à dresser les français les uns contre les autres ! Comme ce projet de loi honteux visant à embaucher des citoyens dont ça n’a jamais été le métier dans la police !
La honte n’a plus de limites.
Ah comme quoi, On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Desproges, Reiser, Chauron, revenez Bordel !
Qu’est-ce qui peut bien choquer le péquin de gauche moyen dans un jeu pareil ? Doit-on rappeler à toutes fins utiles qu’un jeu est quand même une façon de plaisanter, et qu’il est soumis à des règles, à des normes ?
Le Monopoly nous enfume l’esprit, nous fait ressentir un plaisir malsain à tout posséder. C’est un jeu capitaliste.
Plan social nous fait prendre un malin plaisir à jouer avec les règles du capitalisme néo-libéral. On rentre dans les règles de ce qui n’a rien d’amusant, la transformation des travailleurs en choses. On les vire, limite on les flagelle. Et c’est ça qui est drôle, c’est avec NOTRE souffrance d’exploités que nous jouons, et que, du coup, nous dédramatisons pour pouvoir en faire quelque chose de POLITIQUE !! Souffrir est une forme d’inaction, et je ne vois guère que le rire qui soit capable de nous aider à transformer cette souffrance en acte.
Si le Monopoly est un jeu très sérieux, Plan Social va trop loin dans la caricature du patron pourri, marche trop sur les plates-bandes de la morale (même de droite !) en accordant plus de points au licenciement d’une femme enceinte que d’un homme célibataire ! Comment s’identifier au bourreau dans ces conditions… et pas à la victime ?
Alors merde. Scandalisons-nous, oui, mais de ce qui est sérieux et aspire à l’être. Et soyons sérieux, comme disaient les autres : L’action ne doit pas être une réaction mais une création.
Merci de m’insulter avec tendresse.
indignons nous mais rigolons aussi : nous ne sommes pas aussi gogo qu’ils le croient !