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Pendant que la spéculation se poursuit et s’amplifie sur les produits agricoles de base, le spectre de la faim resurgit. C’est pour une part la raison des flambées de contestation dans plusieurs pays du Maghreb et ailleurs.
Déjà un milliard d’être humains crie famine. Cette nouvelle crise alimentaire est due au système capitaliste qui favorise cette spéculation, mais aussi à une imprévoyance crasse des dirigeants du monde. En témoigne, l’absence des responsables des pays du G8 au sommet consacré à l’alimentation mondiale au mois de novembre dernier à Rome. D’abord, le capitalisme financier qui veut plier les hommes et la nature aux normes du profit maximum dans le temps le plus court possible est totalement incompatible avec les rythmes de la nature et avec la prise en compte des aléas ou accidents climatiques qui ont été durs et nombreux cette année.
Il ne manque pas de produits alimentaires à ce jour pour nourrir toute la planète. Mais, les tensions générées par de mauvaises récoltes aiguisent les dents pointues des spéculateurs sur les bourses de Chicago ou de Londres pour faire flamber les prix.
Les spéculateurs sont des fonds de pensions, des banques d’affaires qui placent de l’argent sur le blé, la viande, le sucre, le riz, l’huile, le café. Par exemple tel fonds financier ou telle banque achète par avance, sans jamais voir le premier gramme de cacao, pour un milliard d’euros de cette production avant même de savoir si cette quantité existe. Il pousse les cours de la fève à hausse, puis vend dès que les cours ont suffisamment monté. Il vend, empochant un pactole entre le prix d’achat et le prix de vente.
C’est ainsi que le capitalisme est en train de créer les conditions d’une nouvelle grave crise alimentaire mondiale et d’une augmentation des prix de l’alimentation ici.
Les beaux esprits des beaux quartiers parisiens, assis dans le confort, sur leur tas d’or, pourront toujours se lamenter après de la montée des intégrismes ou du terrorisme. Ce sont eux qui les créent en aggravant la pauvreté, en créant partout, ici comme dans les pays les plus en difficultés les conditions du renchérissement de l’alimentation et donc des privations sur la quantité et la qualité de leur alimentation.
Il faut d’urgence s’engager au moins dans quatre directions :
– Faire cesser immédiatement cette spéculation en interdisant les achats par des fonds financiers ;
– Impulser une coopération avec les pays en développement pour défendre la souveraineté alimentaire et par voie de conséquence les cultures vivrières. Ceci implique de mettre fin au libre-échangisme intégral ;
– Créer un fonds mondial des produits agricoles et alimentaires pour un stockage public afin de réguler les prix à la production et à la consommation et inventer un mécanisme mondial de stabilisation des prix ;
– La production agricole devrait être augmentée dans le monde entier, sur la base d’un modèle de l’agriculture productive et écologique, rémunérant correctement le travail agricole, incitant au développement de la recherche, valorisant les territoires et les hommes ;
La prochaine réforme de la politique agricole commune devra en tenir compte. En ce sens, La Terre poursuit le débat sur la base des documents de la Commission. Vous aussi prenez-y votre part.
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0 commentaires
Personne n’entend t-il la voix de ceux qui meurent…..de faim ?
Mais quand donc y aura t-il un tribunal, digne de ce nom, pour dénoncer ces crimes contre l’humanité et en punir les profiteurs, ceux qui se taisent, ceux qui laissent faire ?
Elevons nos voix avec celle de Patrick pour crier ASSEZ, STOP…….