ASSEZ DE DRAMES !

le 18 janvier 2011

Un terrible drame s’est noué la semaine dernière à Pont de Metz, près d’Amiens.  Un drame dû au surendettement. Un ancien artisan retraité de 62 ans s’est donné la mort après avoir tué sa famille le jour même où un huissier venait estimer ses biens pour les lui prendre afin de rembourser ses dettes. Il a laissé une lettre. Il avait travaillé, trimé, tout au long de sa vie, pour, à la retraite, continuer de souffrir, d’avoir de tels soucis à assumer seul, qui l’ont mené au drame.

Aucun d’entre nous ne peut rester de marbre face à une telle tragédie. Aucun individu de cœur ne peut rester insensible face à la multitude de cas semblables.

Chaque jour des hommes, des femmes, jeunes ou moins jeunes, se donnent la mort parce qu’ils sont acculés dans un tunnel noir dont ils ne voient pas le bout.

Le chômage, la précarité, les bas revenus paysans et salariaux plongent des dizaines de milliers de personnes dans l’insupportable endettement puis surendettement. Et puis il y a ces crédits à la consommation qui s’appellent paraît-il « crédits revolving ». Ce sont plutôt des « crédits revolvers ». De grandes banques, via des structures de crédit à la consommation, vous font miroiter la possibilité d’acheter telle ou telle chose dont vous avez besoin ou envie, pour vous extorquer votre argent, toujours plus d’argent, avec des taux d’intérêt si insupportables que vous pouvez en rester dépendant toute votre vie. C’est la rente bancaire, organisée par de véritables malfrats qui vous poussent dans le tunnel noir.

Ce ne sont pas des phénomènes isolés. Le nombre de personnes surendettées a augmenté de plus de 17% ces six derniers mois. L’endettement total des ménages français représente plus de la moitié des richesses produites dans le pays.

La souffrance, la mal vie, la dépendance vis-à-vis des banques rongent notre pays, tuent chaque jour dans nos villages. Il faut que cela s’arrête ! Il suffit maintenant de ces beaux discours des responsables politiques de droite ou de banquiers qui n’ont sans doute jamais connu le mal vivre, le mal être, la honte parfois, faute d’argent. Dans ce pays des gens se goinfrent au point de l’indigestion. Le même banquier qui vide les porte-monnaie des pauvres, des travailleurs, des paysans, gagne souvent de 300 à 600 fois ce que gagnent ceux à qui il prête. Alors, il faut absolument augmenter le pouvoir d’achat, relever les salaires, les protections sociales, les revenus agricoles, les retraites, en répartissant les richesses. En même temps, il faut faire cesser les augmentations des prix des produits de première nécessité, avec la grande spéculation mondiale à l’œuvre actuellement.

Enfin, il faut interdire les pratiques insupportables du secteur bancaire avec des taux d’intérêt usuraires qui pillent les familles populaires. Il faudra bien avoir le courage de déclarer le crédit, l’accès à l’argent issu du travail comme un bien public. En conséquence de quoi les banques doivent revenir au secteur public.

 

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0 commentaires


Colvert 18 janvier 2011 à 8 h 10 min

Nous vous encourageons à publier ces alertes humanitaires et sociales pour un peu sortir les français égoïstes à sortir de leur hibernation,alors qu’un malheureux fait voisin a été l’étincelle de la révolte de nos amis tunisiens.

BIGONSKI Suzanne 18 janvier 2011 à 9 h 52 min

j’ai assuré les accueils au SPF pendant plusieurs années et j’ai reçu des artisans qui ont pleuré dans mon bureau parce qu’ils avaient fait faillite, qu’ils étaient super endettés et sans aucune ressource, compte bancaire bloqué. C’est affreux de voir une personne de 55 ou 60 ans se mettre à pleurer devant une inconnue à cause de leur situation et moi, les jours là, rentrée chez moi, la soupe avait un goût amer

Canelle 18 janvier 2011 à 15 h 24 min

Travailler toute une vie pour en arriver à se tuer, faute de ne pouvoir payer, est inadmissible.

Inadmissible également lorsque l’on démarre dans la vie, lorsque l’on est étudiant, chômeur, malade, etc…

L’homme doit être mis au centre des préoccupations, et non les marchés financiers.

La méli-mélo 18 janvier 2011 à 22 h 58 min

J’ai été bouleversée par cette histoire et j’ai moi aussi fait un post que j’ai dédié à cet homme que je comprends trop bien!!! Et pour cause, je me pose tous les jours la question quand j’ouvre ma petite boîte d’anti dépresseurs… Tous les avaler mettrait fin à mon hisotoire. Je raconte celà chez moi, pour témoigner car je crois que si on ne le vit pas on est loin d’imaginer la réalité

dominique 19 janvier 2011 à 15 h 25 min

Bravo patrick ; faut pas laisser ces drames dans les faits divers étouffés ; pas laissez ces victimes là !…

lefevre michel 20 janvier 2011 à 10 h 46 min

oui c’est un drame de voir cela à notre époque ou tant de progres humains et sociétals ce sont réalisés depuis l’apres guerre.Aujourd’hui tout est en train de capoter, cela au nom du profit à tout crain !
Oui les banques sont coupable de telles situations.
OUi il faut renationaliser les banques ,pour qu’elles soit au service des hommes et non des profiteurs capitalistes !

Ange DRUAIS 23 janvier 2011 à 23 h 38 min

Il y ades communistes dans les banques.J’avais en fin de carriere un gros “portefeuille clients”ou j’ai refinancé “illégalement” pour mon employeur des dettes en pret à la consommation (taux peu élevé)
voire dépenses anticipées sur frigo ou machine à laver.Il faut aussi savoir prendre des risques ,c’est le vrai métier d’un banquier.C’est quoi comme risque
par rapport à Guy fusillé à 17 ans à 40 km de chez moi à Chateaubriant!
Ange Druais. Ma référence Gilles Bontemps ,élu
communiste des Pays de Loire sur un programme de
large union.(Gilles est un ami d’enfance et élevés tous les deux dans ûn drapeau rouge.

Patrick Tu as ma plus grande admiration pour ton travail dans lHuma et au Parlement européen.
J’ai eu le privilège de t’écouter chez moi à Indre(44)
en 2009 au banquet du PCF 44,comme nous allons avoir la grande joie de recevoir André Chassaigne
le 11 Février,j’espère notre futur candidat dPCF ou
éventuellement du Front de Gauche .

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