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Un débat a eu lieu ce jeudi matin au Parlement européen. Celui-ci a voté une résolution demandant notamment :
– d’assurer un financement suffisant de la PAC au-delà de 2013 de manière à garantir la viabilité de tous les agriculteurs de l’Union, y compris les producteurs d’animaux. Le budget de la PAC est un des grands enjeux de la prochaine révision budgétaire de l’Union européenne en 2013, il est donc important que le Parlement se prononce pour son maintien ;
– de mettre en place d’urgence des mécanismes de marché efficaces et souples dans le secteur de l’élevage ainsi que les mesures nécessaires pour limiter, dans l’ensemble du secteur agricole, les incidences de la volatilité des prix et de la spéculation. Ce qui invite la Commission à réagir plus rapidement en cas de crise et ne pas laisser la volatilité des prix ruiner les agriculteurs ;
– de lutter contre la spéculation et de réagir plus rapidement aux situations critiques ;
– de renforcer les organisations de producteurs dans tous les secteurs d’élevage, de manière à leur permettre de négocier de meilleurs prix pour leurs produits tout en tenant compte des coûts de production, afin que ceux-ci aient un meilleur pouvoir de négociation face à la grande distribution ;
– de tenir compte de la vulnérabilité de certains secteurs d’élevage lors de la prochaine révision de la PAC, d’éviter que les agriculteurs pratiquant l’élevage dans des conditions de production durables ne subissent de graves pertes de soutien de l’Union européenne lors de cette révision, ainsi que de renforcer le soutien au secteur de l’élevage dans les régions moins favorisées ;
– de préserver pleinement les intérêts des producteurs européens dans les négociations commerciales bilatérales avec le Mercosur et avec d’autres pays, notamment en faisant respecter les normes de l’Union européenne en matière de bien-être des animaux pour les importations.
Au cours de ce débat, je me suis adressé en ces termes au Commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos :
Monsieur le Commissaire, il faut tirer les leçons des politiques actuelles.
Entendez les souffrances, les puissants cris de détresse et de révolte des éleveurs.
Décidez de cesser cette libéralisation totale des marchés agricoles qui fait que les éleveurs gagnent de 700 à 800 euros par mois, pendant que les prix à la consommation des viandes ont augmenté de 40%.
Décidez de stopper ces importations abusives et cessez de négocier ce mauvais accord d’importation de 400 000 tonnes de viande bovine des pays du Mercosur qui dévasterait des régions entières.
Au contraire, ayons le courage de protéger l’agriculture européenne, et cessons de laisser décider du sort de nos fermes à l’OMC.
Mettez en place des outils nouveaux pour une production régulée, refusez la meurtrière concurrence à l’intérieur de l’Union européenne, et mettez en place des prix de base rémunérateurs et stables, en valorisant l’élevage basé sur les pâturages.
Agissez pour faire cesser cette spéculation sur les céréales.
Monsieur le Commissaire, il y a urgence. Des drames se nouent dans nos campagnes. Le laisser-faire discrédite le projet européen.