- Views 495
- Likes 0
M. Barroso est en campagne électorale pour sa réélection. Après avoir distribué un document de 49 pages à chaque député européen, le Président sortant de la Commission de Bruxelles, se rend devant chaque groupe parlementaire.
Ce mardi 8 septembre, il est venu devant le groupe de la gauche unitaire européenne. Son audition devant notre groupe confirme son éloignement des souffrances du peuple, de l’accélération du chômage, de la pauvreté et de la misère dans l’Union européenne.
Certes, devant nous, il se sert du mot « Europe sociale » comme d’un vernis pour se couvrir, mais il n’y a aucune disposition nouvelle qui permette d’injecter un peu de social dans cette Europe ultra libérale.
Il a tenté de nous enfumer avec le retour de ce concept aussi flou que trompeur d’une Europe de « marché social ouvert avec une forte inclusion sociale ». Ce dialecte local, aussi incompréhensible que suspect cache en réalité son projet de poursuivre la construction d’une Europe ultra libérale en compétition avec la Chine et les Etats-Unis, contre les peuples. Il n’en a d’ailleurs pas fait mystère !
Il n’est question pour lui que d’appliquer les tables de la loi, des traités, dont les mots les plus employés sont : concurrence ; flexsécurité, cache sexe de la précarité et du chômage ; refus d’une taxation même minime des mouvements de capitaux ; poursuite de l’engagement en faveur d’un marché transatlantique pour aligner nos normes économiques, sociales, sanitaires, écologiques sur celles des Etats-Unis ; refus du respect des votes irlandais contre le traité de Lisbonne et français et néerlandais contre le projet de Constitution européenne.
Aucune prise en compte réelle des droits des femmes ; aucune grande initiative coopérative pour faire reculer la crise sociale et écologique ; aucune proposition en prévision du sommet de Copenhague pour lutter contre le changement climatique. C’est bien l’Europe capitaliste et sa crise totale qui constituent le projet de M. Barroso contre les peuples. Dans ces conditions, comme nous l’avons fait à l’occasion de la campagne électorale des élections européennes avec le Front de Gauche, l’action unie doit se poursuivre à la fois pour changer les politiques nationales et européennes. Je voterai, avec le groupe de la gauche unie et européenne, verte nordique, contre la réélection de M. Barroso. Je souhaite que toute la gauche et les écologistes en fassent de même la semaine prochaine au Parlement européen.
Patrick Le Hyaric
Député au Parlement européen
Vice-président du groupe de la gauche unie européenne