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L’éditorial de L’Humanité Dimanche du 20 août – par Patrick Le Hyaric.
Ce n’est plus un premier ministre ! C’est le chef du grand barnum de la précampagne présidentielle de M. Macron. La tactique est simple : multiplier les déplacements pour être omniprésent et seul… sur les chaînes de télévision. Faire terroir pour cacher qu’on sert les intérêts des puissants. Saturer l’espace public pour tenter d’étouffer tout projet d’alternative tout en s’appuyant sur la pandémie pour accroître les peurs et les replis.
Que le port du masque se fasse à la carte, qu’il soit devenu un dispositif de protection obligatoire dans des lieux publics et qu’il soit payant est inacceptable. Si les choses continuent, des familles modestes de 4 enfants vont devoir consacrer un budget équivalant à un salaire mensuel à l’achat des masques. La protection des citoyens est un devoir constitutionnel de l’État. Les masques doivent donc être gratuits et les tests généralisés.
Un premier ministre peut sauter de ville en ville selon les sujets d’actualité, cela ne fait pas une politique du bien-être et de santé. Cela ne constitue pas davantage un plan audacieux et adapté aux conditions actuelles, ni une reconnaissance réelle des personnels soignants et médicaux, ni n’ouvre aucun processus de « reconstruction-métamorphose » de notre industrie et d’un projet agricole et alimentaire lié au vivant et à la santé. On ne peut se prétendre défenseur des terroirs sans travailler à déployer massivement des services publics modernisés et démocratisés, condition du renouveau de ceux-ci.
La sécheresse qui va flétrir une année de plus nos campagnes et les forêts nous somme d’accélérer une transition agroécologique des systèmes productifs comme enjeu de survie. Agir pour que le nombre de demandeurs d’emploi ne monte pas en flèche dans les semaines à venir, que les plans sociaux soient traités tout autrement en conditionnant les aides et les crédits au travail, à la formation et au mieux-être des travailleurs, implique d’associer les travailleurs aux choix à venir.
Les évolutions possibles de la pandémie obligent à inventer du neuf vers un processus de transformation jusqu’au post-capitalisme. S’avancer vers cet horizon est à la fois l’objectif des militants de l’émancipation humaine et un socle unificateur permettant de surmonter les peurs et les divisions entretenues en haut lieu. D’un côté ils tentent d’étouffer les mobilisations populaires, de l’autre chaque fait divers est valorisé pour illustrer le vocable poison « d’ensauvagement », diviser et stigmatiser les quartiers populaires et des travailleurs. On désigne des boucs émissaires pour mieux protéger les puissances d’argent, leurs dividendes et leur évasion fiscale.
La stratégie du duo président-premier ministre vise à disputer l’électorat de droite à l’extrême droite en vue de l’élection présidentielle. Dans un tel contexte, les forces de la gauche doivent être plus actives dans le débat d’idées et dans l’action. Mettre l’accent sur la vie réelle et les questions sociales, démocratiques, viser une métamorphose environnementale de la production comme de la consommation, pour incarner une alternative mobilisatrice et crédible. Une enquête publiée en juillet par l’Ifop (1) ne laisse pas d’inquiéter en ce qu’elle montre un nouvel affaiblissement des idées progressistes et du nombre de celles et de ceux qui se réclament de la gauche. Ceci explique sans doute, pour partie, la stratégie actuelle du duopole au pouvoir. L’enjeu est énorme du point de vue des intérêts populaires et nationaux.
La Fête de l’Humanité qui va se dérouler dans des conditions particulières sera un des lieux de ce débat indispensable pour donner du tonus aux idées de la transformation sociale, démocratique, écologique.
1 commentaire
Pas d’accord avec vous monsieur Le Hyaric, vous ne faites pas face à l’immédiat, vous minimisez ce qu’il ne faut pas minimiser : « chaque fait divers est valorisé pour illustrer le vocable poison « d’ensauvagement », diviser et stigmatiser les quartiers populaires et des travailleurs. ». Vous appelez des « ensauvagés », ceux que celles et ceux qui vient dans les quatiers populaires, dans des très grands immeubles appellent ou considèrent en se taisant par peur de représaille des malades mentaux dangereux. Je ne sais pas moi-même s’ils sont récupérables ou irrécupables, mais la certitude est bien qu’il s’agit de malades mentaux dangereux : il faut être fou pour entrer chez des voisins pour les voler ou les agresser, en plus en période de pandémie, comme il faut être fou pour se livrer à des trafics de drogues aussi dangereuses que des virus…
Tout est de la faute des camps et des pouvoirs, ce n’est pas en traitant les problèmes mentaux ainsi qu’on arrête le mal. Il s’agit de fauteurs fous, c’est ce que révèle en plus la période d’épidémie, vous voulez l’ignorer au mépris du Peuple somme toute puisque c’est au mépris de la sécurité, de la santé publique.
Les mairies sont mauvaises puisque des personnes des quartiers populaires se plaignent d’obstruction par des tas de questions qui ne devraient pas leur être posées quand elles demandent une audience au maire. La communication entre les Citoyens confrontés à des difficultés auxquelles ils ne savent plus comment faire face, et vous même arriveriez-vous à vivre et à travailler avec de telles difficultés, arriveriez-vous à partir en congés hors d’une banlieue avec une telle insécurité. Franchement vous vous moquez du monde en jouant comme les perroquets, en parlant « d’ensauvagés » quand il vous faudrait parler de solutions aux difficultés comme par exemple sauver les malades mentaux dangereux qui seraient récupérables en les scolarisant dans des prisons-écoles pour réaliser l’objectif de fermer des prisons et non d’en ouvrir. Les camps et les pouvoirs en vérité, les mairies, tout est complètement nul. Il faut arrêter de s’acharner sur le président de la république de toute évidence. Vous ne devez pas avoir beaucoup de dialogue avec des personnes des populations que vous prétendez défendre, comment défendre sans savoir ? L’ordinaire s’améliore avec de l’extraordinaire, et l’extraordinaire, monsieur Le Hyaric, il est surtout dans la Poésie, dans l’anthologie de la poésie populaire, et dans la science. Il faut scolariser les malades mentaux dangereux récupérables dans des conditions pour ne nuire à personne ; et leur enseigner la littérature ou la science, et ceux qui réussiront à suivre seront récupérés définitivement, d’immenses économies de polices alors que vous abondez dans le sens des dépenses ; et des prisons pourront être fermées. Vous ne me ferez pas croire que des prisons-écoles feraient dépenser plus que les commissariats-prisons. Les camps et les pouvoirs sont médiocres ou minables. Tous les problèmes et toutes les difficultés sont entièrement de leur faute. Nous vivons en 2020, pas en 1968 !