Disparition de Jean Le Borgne, ancien Maire de Hennebont

le 22 janvier 2020

Un ami, un camarade s’en est allé en ce début d’année. Une profonde tristesse nous submerge en apprenant le décès de Jean Le Borgne qui a été élu de la ville d’Hennebont (Morbihan) durant vingt cinq ans. Il en a été le maire de 1979 à 1997. Jean nous a quitté comme il a vécu : en discrétion, en simplicité.

Il a été inhumé le 10 janvier dernier dans la plus stricte intimité selon ses vœux. De sa profession d’infirmier, il gardait le réflexe de l’écoute, en patience des cœurs comme de sa cité, du dialogue pour donner et recevoir, de l’ouverture à l’autre dans un esprit de partage. Il avait participé dès sa jeunesse aux grandes luttes de sa ville dont l’emblématique lutte des travailleurs des forges d’Hennebont, mais aussi celle pour l’hôpital et toutes les entreprises de la région Lorientaise.

Il avait su pérenniser, prolonger, enrichir le travail d’Eugène Crépeau à qui il avait succédé comme maire après avoir été son adjoint dès l’âge de 33 ans. Comme lui, il faisait vivre l’originalité de la ville dont les remparts baignent entre terre et mer, dont la passerelle enjambe le fleuve qui devient océan, à l’ombre de Lorient.

Constructeurs de logements à loyer modéré, d’une zone d’activité, d’une médiathèque ou encore promoteur du lycée Victor Hugo, premier lycée public de la ville… Jean avait le souci sans cesse du « mieux » pour ses concitoyens.

Son souci de l’échange, de la coopération mondiale, l’avait conduit à organiser des jumelages avec une ville en Allemagne et une autre au Mali. Membre du bureau de la fédération du Parti communiste, il y intervenait à chaque réunion de manière précise, documentée, ouverte et souhaitait son parti utile et efficace. Là comme dans sa ville, il restait fidèle à ce qu’il écrivit à la population lorsqu’il se retira définitivement du Conseil municipal en 2002 : « On a tellement à apprendre les uns des autres, surtout quand on pense différemment pour peu qu’on ose secouer et revisiter les idées reçues ».

Jean était une belle personne, d’une grande gentillesse, sourire aux lèvres, il portait en lui l’hospitalité et la confiance. Quand on l’a côtoyé, travaillé avec lui, milité avec lui, on ne l’oublie pas.

C’est une grande perte. Que sa famille, ses proches, ses amis trouvent ici l’expression de notre affection et de notre solidarité.

Patrick Le Hyaric


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