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Plus de deux-cent soixante-dix parlementaires d’opinions diverses l’ont souhaité. Le conseil constitutionnel a validé la procédure d’un référendum sur la propriété d’Aéroport de Paris. Depuis une semaine, chacune, chacun peut signer pour sa tenue. Une brèche décisive s’est ouverte pour que puisse s’exprimer la souveraineté populaire. Il revient désormais aux citoyens, précisément à 4.7 millions d’entre eux, de se mobiliser.
Chacune chacun, au-delà de ses convictions politiques, peut contribuer à faire advenir ce nouveau moment démocratique dans un pays qui en manque cruellement. Les abstentionnistes d’hier peuvent trouver matière à réinvestir le débat public. Même un partisan de la majorité présidentielle peut contribuer à donner vie à une disposition institutionnelle jusqu’ici inusitée pour affirmer son attachement à la souveraineté populaire.
Car, au moment où nous sommes, il s’agit d’ici le mois de mai 2020 de créer les conditions pour d’obtenir la tenue d’un référendum pour dire oui ou non au projet de privatisation des aéroports de Paris. Il ne s’agit pas d’affirmer dès maintenant son choix. La question ne sera posée que dans un second temps, celui de la confrontation démocratique par référendum pour accepter ou refuser le texte de loi.
Une fois le processus lancé, il est normal et souhaitable que les collectivités locales puissent venir en support pour aider à recueillir les signatures. Cela s’avère même nécessaire quand l’Etat met à disposition un outil numérique qui regorge de défauts. Y apposer sa signature peut s’apparenter au parcours du combattant et dissuader celui ou celle qui n’a pas la volonté chevillée au corps !
La tenue de ce référendum est un devenu essentiel tant la privatisation annoncée porte en elle tout un choix de société. Les cessions d’actifs publics est un point saillant des politiques néolibérales. Elles contribuent, additionnées, à redéfinir l’Etat et la puissance publique, amputés de leur rôle dans les dynamiques économiques et les grandes infrastructures qui les supportent. Ce sont désormais nos routes nationales, et les barrages hydrauliques qui entrent dans le viseur des appétits privés. L’Etat est ainsi réduit à fixer des normes avantageuses pour doper les marchés tout en renforçant ses pouvoirs régaliens, toujours plus coercitifs à mesure que l’Etat se déleste de ses responsabilités morales et sociales.
L’Etat considéré comme l’expression de la contradiction de classe, devient dès lors un outil au service de la minorité d’accapareur, mettant sa formidable puissance et ses redoutables compétences au service du capital à la recherche de nouveau terrain d’accumulation dans le cadre d’une guerre économique destructrice du travail et de l’environnement. C’est donc logiquement qu’avec les privatisations en chaîne, le saccage des service publics, notamment de santé, l’immense plan social prévu dans la fonction publique assorti de la casse de son statut, et la réforme des retraites, nous assistons à une dérive inédite des doctrines de maintien de l’ordre, le faisandage de trop nombreuses procédures judiciaires et l’inflation inquiétante des budgets militaires.
Un référendum pourrait ouvrir la porte à un débat politique nouveau sur le rôle et le sens de l’action publique, la prédation actionnariale et le coût du capital, autant de sujets mis sous le boisseau des partisans de la mondialisation capitaliste qui leur préfèrent les sempiternels débats sur la compétitivité, la concurrence et le « coût du travail » pour enfermer toute alternative.
D’ici les neuf prochains mois, les débats de fonds sur cette privatisation, ses enjeux cachés, les montants en question soustraits à l’Etat, les débats sur le rôle de la puissance publique, doivent irriguer les conversations. Il ne s’agit en aucun cas de vouloir rejouer les compétitions électorales passées mais bien de mobiliser les citoyens sur un enjeu d’intérêt général. La fête de l’Humanité mettra mi-septembre sa puissante capacité de mobilisation à disposition pour que vive la souveraineté populaire.
3 commentaires
Bonjour.
Le test de la réaliré.
Par Joël Perichaud, secrétaire national du Parti de la démondialisation, chargé des relations internationales
Le 19 juin 2019
Maintenant que le spectacle des élections européennes est terminé, que les bonimenteurs des « renouveler l’Europe », « changer l’Europe », « redéfinir l’Europe », « réformer l’Europe », « transformer l’Europe » ont rangé au fond de l’armoire leur panoplie électorale, le champ est libre. Le 5 juin, l’Union européenne a publié ses recommandations, pays par pays, afin qu’ils mènent toutes les réformes nécessaires pour se mettre en conformité avec ses directives et ses stratégies. Au programme : réforme des retraites, réduction de la dépense publique, privatiser des biens publics, supprimer des postes de fonctionnaires, poursuivre la réduction du nombre de communes…
Chaque année, autour du 20 mai, le Conseil de l’Europe, transmet au gouvernement Français ses « recommandations concernant le programme national de réforme de la France portant avis sur le programme de stabilité de la France pour l’année suivante ». Chaque pays de l’Union reçoit les Grandes orientations des politiques économiques (GOPÉ), véritable lettre de mission personnalisée, pour adopter les réformes conformes aux attentes de l’UE.
««« poursuivre la réduction du nombre de communes… »»»
Que reste-t-il du programme du CNR et la Cotisation en miette.
La Fi (JLM démonisé ?) et les Giļlets jaunes (démonisés?). Que reste-t-il des occasions, des rendez-vous ?
Esr-il trop tard, le mal est fait, les vieux bloquent les jeunes au lieu de…
Comment dire: Au lieu de choisir la voie de la sagesse, les vieux sont dans la nostalgie….
Sans réfléchir, ils ont lancé le
«« après-nous, le déluge »»
Parole en l’air qui nous tombe dessus, pas nous, mais les prochaines générations. Que retiendront-ils de nous.
Je suis du Québec, nous avons notre Macron Canadien, un jeune formaté à parler des deux coins de la bouche, pas encore aussi talentueux que Macron, mais il y viendra.
Il y a un Crime de l’ordre de l’Humanité en préparation:
Venezuela : Pour nous, attaquer le chavisme est tout simplement une question de survie
16 Juin 2019, 17:15pm | Publié par Bolivar Infos
Extraits de l’intervention d’Elliot Abrams devant le Comité des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants des Etats-Unis.
Elliot Abrams a déclaré sans détours devant le Comité des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants des Etats-Unis : « Pour nous, attaquer le Chavisme est tout simplement une question de survie et cette raison doit prévaloir sur toutes les autres parce qu’autrement, nous admettrions et nous ouvririons la voie à ce qu’on nous détruise.
Abrams un inconséquent ou un pervers qui a le culot de confesser ce Crime.
Grâce au courage de M. Sanders (bien sûr controversé par les gauches…..), un mouvement, qui se dit parfois socialiste, est en gestation, mais un grand nombre d’avorteurs (c’est ironique) sont près à passer à l’acte.
Busch-fils a inauguré les guerres délocalisables. Mais le Peuple a compris intuitivement,pour le moment. Et, les soulèvements de plus en plus délocalisables ?
Vive la Constituante, le nouveau pacte social, le nouveau paradigme économique.
Que les jeunes refusent le militaire et son formatage.
Le formatage est à la discipline ce que l’austérité est à la rigueur, Couillard et sa politique (une pratique habituelle et générale à travers le monde) de rigueur économique*.
D’abord, le mot discipline est instrumentalisé et détourné de son vrai sens:
Définition de discipline. Etymologie : du latin disciplina, issu de discipulus, disciple, élève, lui-même dérivé de discere, apprendre.
* coupe ici et là. La politique économique d’ajustement sous l’oeil des agences de notation. Des politiques qui servent à déséquilibrer et fragiliser (baisse de qualités) les services publiques, dont les plus touchés, l’éducation et la santé, cette dernière décriée dans les sondages versus le privé qui avance ($$$$$$__ les valeurs néo-con-libérales)
Le test de la réalité.
Bonjour.
De nombreuses urgences se font sentir simultanément.
Comment les ordonnées pour en faciliter la résolution?
Quels instruments nouveaux seraient efficients à cette fin ? Jusqu’à maintenant, tout ce qui a été fait, a abouti à quoi?
Et d’abord en faire la liste, en voir les interrelations pour déterminer les solutions prioritaires et les coordonner en synergie afin de faciliter le changement.
Oui, il faut répondre pied à pied, à défaut d’initiative.
Mais ne pas laisser passer et mourir les initiatives.
Les mouvements de masse…….
Bonjour.
Vue la situation de l’UE, qui semble boucler, il y a quelque question à se poser.
Mais avant, un article qui va aider à y répondre.
À cette stratégie d’agression (20 juin 2019. Venezuela : Comprendre la guerre qui vient – (5/5) –
Romain MIGUS, Le Grand Soir), s’ajoute une nouvelle formulation stratégique globale (la tutelle).
(L’article est à lire, intéressant.)
Venezuela : Corruption et tutelle : le triangle Almagro, Pompeo et Guaidó
23 Juin 2019, 16:40pm | Publié par Bolivar Infos
Un extrait qui en démontre l’ampleur :
« « Il faut rappeler que les Etats-Unis ont diffusé l’idée que le Venezuela et par extension, toute la région des Caraïbes y compris l’Amérique Centrale, est une zone dans laquelle les institutions ont une faible capacité à résoudre, de façon autonome et indépendante, les problèmes des pays et à affronter les défis de l’avenir, c’est pourquoi leurs politiques de gouvernement doivent être mises sous tutelle. » »
.
Il y a combien de bases US ou sous influence US dans cette zone ?
Quelle est la situation de l’UE ?