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Une fois encore l’armée israélienne tue, blesse, violente, humilie Gaza. Le massacre commis vendredi dernier ajoute seize morts et près de mille six cent blessés aux trois mille six cent morts des interventions militaires de 2008, 2012, 2014. Au mur hideux qui enferme les deux millions d’habitants de Gaza faut-il laisser s’étirer plus longtemps le mur de l’indifférence ?
Quel est ce veule appel à « la retenue » du gouvernement français face au pouvoir d’ultra-droite israélien qui dépêche des tireurs d’élites derrière des talus à la frontière qu’il a lui-même tracé pour tuer des Gazaouis qui se rassemblent dans une manifestation pacifique et festive ? En d’autres circonstances et contre d’autres pays, on promet le fer et le feu. Ici, c’est la douceur de fausses rodomontades qui sonnent comme un permis de laisser faire. Gaza, c’est 1,3 millions de réfugiés et d’enfants de réfugiés sur deux millions d’habitants. Oui, réfugiés en leur propre pays. Réfugiés là parce que expulsé de leur terre ; celle précisément d’où tirent à balle réelle les soldats israéliens. Réfugiés et enfermés derrière une barrière métallique bouclant ce territoire à double tour, dans le désespoir et le désastre. Réfugiés sur leur terre, alors que la résolution 194 des Nations-Unies, que l’État d’Israël s’était engagé à respecter en… 1949, est comme toutes les autres, piétinée, bafouée et le sera tant que les institutions internationales et l’Union Européenne ne se donneront pas les moyens de les faire respecter.
Les jeunes Gazaouis qui se mobilisent en dehors des forces politiques en ont assez de tous ces mots vides dégoulinant des réunions officielles pour mieux continuer à les laisser dans le trou noir de l’inespérance. Tous ces mots qui cachent le blocus, l’allongement du mur, le vol et la démolition des maisons, le pillage des terres et de l’eau, la colonisation et l’annexion ; l’emprisonnement et les meurtres. Autant de méfaits qui relèvent de la cour pénale internationale.
On ne peut tergiverser plus longtemps avec des appels creux à « la retenue » ou de vagues commissions d’enquête. Tout le monde est au courant. Seul au monde le pouvoir israélien bénéficie d’une telle impunité. Contre elle, c’est aux associations, aux juristes, aux militants du droit international, aux forces progressistes, de justice et de paix de se rencontrer, d’évaluer la situation et de décider d’initiatives ici et à l’échelle internationale en associant les forces de paix israéliennes qui ont manifesté à Tel-Aviv dimanche soir. C’est la seule voie pour changer le rapport des forces et faire respecter le droit international. Il convient d’obtenir des actes du gouvernement français et des institutions européennes. Il est urgent d’obtenir des moyens pour protéger le peuple palestinien, faire lever le blocus de Gaza, bloquer le processus de colonisation, la démolition de maisons et le déplacement de population à Jérusalem. Faire respecter le droit international ne pourra se faire qu’en appliquant des sanctions contre le pouvoir israélien. Une grande campagne de solidarité populaire, ouverte et multiforme doit s’engager à cet effet.
5 commentaires
Merci de dire les choses comme elles sont et d’appeler à la solidarité avec le peuple palestinien
Il faudrait beaucoup d’élus comme vous en Europe, et j’espère qu’on ne vous traite pas d’antisémite, hélas! Continuez ce beau combat.
B D S. Boycott, désinvestissement, sanctions.
Comme contre l’apartheid sud-africain, la lutte solidaire contre l’apartheid israélien passe par une mobilisation élargie contre le régime.
Si on ne veut plus de cet odieux partenariat renforcé (notamment en techniques de répression !), plus de cette veule compréhension à l’égard des massacres récurrents et de la misère pilotée, plus de ce sionisme anti sémite et arrogant, il faut en mettre un coup.
Faire sauter la circulaire anti-BDS, via le tribunal comme tentent de le faire de courageux militants.
Refuser les commerçants, les banquiers, les artistes qui fricotent avec Tel Aviv.
Demander aux élus de faire pression sur le gvt pour faire libérer les prisonniers politiques, et notamment Salah Hamouri.
Ici, nous souffrons d’une guerre économique spoliatrice, en tremblant de l’approche d’un conflit généralisé. Or, le vol des terres palestiniennes, le sacrifice des droits palestiniens et la répression de tout un peuple se déclinent ici puisqu’on les laisse faire là-bas. Pas de liberté tant que la Palestine sera emprisonnée !
Moreau 4 avril 2018 à 12 h 56 min
Le problème est mondial, il faut une Organisation républicaine des Nations Unies optimale, or tout les partis politiques ont manqué à tous leurs premiers devoirs au point qu’en France la République est à refonder, elle ne peut pas être refondée à en penchant à droite ou en penchant à gauche, mais selon le seul équilibre, en incluant dans la constitution le libéralisme républicain universaliste, le socialisme républicain universaliste, le communisme républicain universaliste et rares encore de nos jours sont celles et ceux qui le proposent. Les retards politiques sont bien sûr à incriminer dans le non solutionnement des problèmes des Palestiniens. Il faut faire valoir que les Israëliens ne peuvent pas faire valoir que les Palestiniens ne respectent pas des droits de l’Homme puisque pour que les Droits de l’Homme puisse être appliqués par les Palestiniens, il faut que le Peuple palestinien ait une terre. Les Palestiens blessés ou tués et leurs proches sont entièrement victimes. Monsieur Guterres ne dit rien en taisant tout ça ; ce n’est pas la solution de ne rien dire.
Texte et commentaires excellents. Mais les nazis israéliens sont actuellement les plus forts, grâce à leurs soutiens et réseaux internationaux ; l’ONU est réduite à l’impuissance. Nous pouvons aider financièrement les Palestiniens, et participer à la campagne BDS.
Bien fait pour leur gueule ! Ils n’ont qu’à pas mettre leurs enfants devant les soldats qui sont dans leur droit ! Les gauchistes les coco Les antisémites dans ton genre Soutiennent aveuglément la violence palestinienne! Israël est dans son droit historique révise un petit peu ton histoire au lieu de raconter des conneries et de lécher les fesses à l’électorat des banlieues