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L’accès au logement pour toutes et tous est un droit constitutionnel. Pourtant, le tribunal administratif de Paris a suspendu l’encadrement des loyers décidé par la municipalité. Au même moment, les indices de valeur de l’immobilier indiquent une envolée historique des prix partout en France.
Certes, rien n’est arrêté concernant l’encadrement des loyers. Le tribunal a considéré que la mesure devait s’appliquer à l’ensemble de la région francilienne. Néanmoins, la seule mesure prise depuis des décennies pour réguler le marché se trouve sanctionnée. En attendant, des dizaines de milliers d’habitants, particulièrement les jeunes et les étudiants, sont exclus de la capitale, victimes d’une sélection opérée par les propriétaires qui les considèrent trop peu solvables. Le gouvernement déclare qu’il fera appel de la décision du tribunal mais, « en même temps », il annonce attendre les résultats d’expertises. Chacun sait pourtant que pour garantir le droit au logement, il faut tout à la fois en construire et réguler le marché locatif. Rappelons en effet que le droit au logement est inscrit dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. De ce fait, il est de la responsabilité publique de permettre à chacun, à chaque famille, de bénéficier d’un toit dans les meilleures conditions. En vérité, ce droit formellement reconnu est bafoué par la réalité du « marché » locatif qui s’envole d’année en année et discrimine sur son passage et partout les plus pauvres et les plus précaires qui sont souvent, qui plus est, les plus discriminés en raison de leurs origines. La République se discrédite quand elle ne sait joindre ses actes à ses principes, lorsqu’elle conforte le terreau des inégalités en se laissant déborder par les logiques du marché libéral.
Les mesures d’encadrement des loyers avaient vocation à limiter l’inflation immobilière dont se nourrit la rente. A Paris, les résultats furent spectaculaires puisque les prix ont été stabilisés après une hausse de près de 10% sur 10 ans.
Tout indique l’urgence de développer ce type de mesure sur l’ensemble des zones denses du pays. L’aménagement du territoire ne peut se réaliser selon les seuls critères de l’offre et de la demande immobilière. Son rôle est bien plus considérable puisque, s’il permet de décider où s’installent les populations, il construit la trame d’une multitude d’autres éléments essentiels comme les équipements scolaires, culturels ou sportifs, les services publics, ou encore les réseaux de transports et l’emploi. Autant d’aménagements indispensables aux activités humaines et aux entreprises.
Les progrès en matière de transport et d’aménagement seraient ils condamnés à être pourvoyeurs de nouvelles inégalités ? Ainsi, l’arrivée du TGV dans de nouvelles villes moyennes ou grandes, de Rennes à Tours, de Nantes à Bordeaux, permet de rejoindre la capitale en moins de 2h30 ce qui est un formidable progrès. Mais s’il s’accompagne d’une hausse vertigineuse des prix de l’immobilier dans ces capitales régionales, il générera une nouvelle relégation sociale.
De la même manière, l’arrivée prévue des lignes de métro du Grand Paris s’accompagne déjà d’une folie spéculative autour des futures gares. L’affaiblissement organisé des prérogatives des communes comme des départements arrive à point nommé pour laisser faire «le marché ». Des superstructures territoriales comme les métropoles, loin des populations, seront là pour fixer les prix du foncier et les montants des loyers au seul bénéfice de la rente.
Ces mécanismes impitoyables font également craindre que les Jeux Olympiques ne soient le cheval de Troie d’une nouvelle relégation dans les villes de la petite couronne.
La puissance publique, les collectivités, les élus avec les populations vont désormais devoir donner une toute autre dimension à la bataille du logement. En rénover, aider la puissance publique ou les bailleurs sociaux à en acquérir, en construire beaucoup plus qui échappent aux règles du marché, telles sont les ambitions à faire partager. Pour autant, les collectivités ne peuvent rester démunies face au marché locatif privé, qui cherche à multiplier les effets d’aubaine sur le dos des locataires, jusqu’à faire ses choux gras de l’ubérisation du logement par le biais d’entreprises numériques dont on constate qu’elles sont plus proches des logiques du profit que de celles du partage, y compris par des procédés des plus malsains.
La logique du gouvernement est toute autre puisqu’il fait mine de croire que la libéralisation du marché du logement règlera tout, comme par magie. En s’attaquant aux APL, en incitant à la vente des logements sociaux, en réduisant les aides consacrées à leur construction, il joue cartes sur table : dans ce domaine, comme dans les autres, il est le gouvernement des riches. Il ne gagnera pas si une action concertée et unitaire vient non seulement contrecarrer ses projets mais en promouvoir de nouveaux qui rendent effectif ce que notre République reconnaît comme un droit fondamental depuis trop longtemps bafoué. Les collectivités, les élus, les citoyens, les locataires et les acteurs du logement sont au pied du mur.
3 commentaires
L’Egalité par des progrès tels que ceux en matière de transports et d’aménagement est condamnée dès lors que tous les partis poiltiques ont été incapable depuis 1968 de vaincre tous les fléaux alors qu’ils sont des fléaux anti-société pour tous et qui empêchent la société pour tous et soutiennent la société des Riches trop riches. Le moyen de transport particulier des Pauvres, des Précaires, des Salariés les plus modestes, est gravement menacé aussi par le nouveau contrôle technique automobile. Et aucune politique communiste républicaine authentique, démocratique et la meilleure, universaliste, n’est proposé à l’inverse de la promesse faite par les Communistes après l’élection de monsieur Sarkozy en 2007, ça remonte à dix ans, de transformer le communisme français, ils n’en ont rien fait, les Communistes disent maintenant en 2018 ou en 2019, ils remettent toujours à plus tard sauf au moment des élections où ils font croire que tout est possible tout de suite, le communisme dont il est question est toujours celui du vingtième siècle, le projet du vingt et unième siècle est un projet vide sans les rabâchages, les années passent, les Hommes meurent, victimes de ce capitalisme résiduel imposé ainsi par toute la classe politique.
Il y a dix fois plus de partis politiques que de politiques sérieuses qui pourraient être bonnes si elles devenaient humaines, non violentes, sans clivage déplacé tant le clivage n’est justifié qu’envers les politiques inhumaines ; et quand des politiques inhumaines clivent entre elles, elles n’en sont pas plus humaines : le libéralisme, le socialisme, le communisme, et si on enlève donc le communisme parce qu’il est un projet vide, le socialisme qui n’est plus le socialisme ; il n’y a plus d’opposition républicaine réelle. La gauche fait de l’information sans faire toute l’information d’une part, et d’autre part elle n’a pas de propositions sérieuses et efficaces enfin pour vaincre tous les fléaux voire pour une véritable alternative.
Il faut une alternative politique forte républicaine française et européenne voire sans le moindre extrémisme qui s’attaque réellement, sérieusement, efficacement, à tous les fléaux qui empêchent la société pour tous au prix de grandes souffrances, de dévastations de vies humaines ; mais personne n’en lit le début ; le début étant toujours le même genre de blabla et de promesses jamais tenus.
Réfléchir est devenu fou, la vie n’a plus de sens, seule l’abstention électorale donne du sens à la vie ; il n’y a plus qu’une société de Riches trop riches ; les gens font chaque jour la remarque qu’il n’y a plus d’Humanité comme il n’y a plus qu’un dérèglement climatique, il n’y a plus que des échantillons de population ; et c’est à tous les Hommes de refaire la société ainsi qu’au maximum le monde, ou tout finira très mal pour la Terre des Hommes. Dans un pareil contexte qui fait peur à beaucoup de gens, les communistes devraient avoir un projet plein, ils ont chaque année comme il en ressort de toutes les lectures communistes, un projet républicain français et européen vide.
La déshumanisation devient totale comme il en ressort en 2017, alors que l’Homme qui souffre, l’Homme qui désespère, l’Homme qui meurt ; ont besoin que l’Humanité existe dans sa meilleure destinée, mais cette meilleure destinée ne peut pas être construite par une pareille classe politique aux partis au nom ressemblant à des noms de groupes de variétés . Quand donc les Communistes français vont-ils parler : vingt et unième siècle pour tous les hommes de la Terre, avec un projet républicain français et européen plein tant le vide politique sur l’essentiel est un fléau aussi !?
Ah les “Y a qu’à”…. “Faut qu’on” dont vous êtes me semble-t’il encore une parfaite illustration, et qui polluent .les esprits pour laisser le champ totalement libre aux “belles âmes du verbiage” au services des “libéros” de ce monde des saigneurs.
Mais que faites-vous donc, que proposez-vous pour pour ne pas être l’illustration parfaite du fléau que vous dénoncez?