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Pour faire face aux immenses défis technologiques, démographiques ou environnementaux, l’époque appelle plus de coopération dans le travail, dans la recherche, plus de formation tout au long de la vie, plus de stabilité et de sécurité au travail, plus de démocratie dans l’entreprise et la cité. Tout le contraire de ce qu’ont choisi d’entreprendre les gouvernements qui se succèdent depuis des décennies.
Celui en place s’apprête à installer le dernier étage de la fusée libérale, celle-là même qui fut imposée à de nombreux pays sans produire aucun des résultats annoncés. Certes, on y licencie plus aisément et les salariés disposent de moins de droits. Pour autant, le plein emploi et les salaires décents ne sont pas au rendez-vous, tout en étant tirés vers le bas par l’explosion des emplois précaires et du nombre de travailleurs, et surtout de travailleuses, pauvres.
Partout, les contre-réformes aboutissent au même désastre social et économique et au progrès des extrêmes-droites. Frappés de cécité ou de mauvaise foi, le chef de l’Etat et les médias dominants continuent malgré tout d’expliquer qu’elles sont une magnifique réussite en Allemagne, en Italie ou en Espagne ! Pourtant, les partisans les plus obtus de ces ordonnances commencent à reconnaître qu’elles n’ont pas pour vocation première de créer de nouveaux emplois, encore moins de penser le travail humain au 21ème siècle. Alors de quoi sont-elles véritablement l’objectif et le nom ?
Le véritable dessein du pouvoir macroniste se cache ailleurs. Il a été exposé dans les différents pensums libéraux, bibles des gouvernements successifs. Il en est ainsi du rapport Attali, rédigé par un aréopage de patrons et d’économistes libéraux, affublé de la dénomination ronflante de « Commission pour la libération de la croissance française ». Et bien nous y voilà. C’est bien à cette « libération de la croissance » que le gouvernement et le MEDEF comptent s’atteler, non pas en réorientant l’argent spéculatif et les scandaleux dividendes vers des investissements utiles, ni en valorisant les capacités humaines par un droit nouveau à la formation. Non ! Il s’agit de livrer toutes les clefs de l’économie au marché capitaliste, de mettre corps et âmes l’ensemble des travailleurs et des citoyens au service d’un projet dont l’objectif est de donner au capital mondialisé et financiarisé un souffle nouveau.
Réussir la mobilisation du 12 septembre et toutes celles qui sont d’ores et déjà envisagées revêt dès lors une portée décisive. La question posée touche à une nouvelle définition du travail humain, de sa fonction, de son organisation et de ses finalités, à l’aune des profonds bouleversements technologiques, démographiques et écologiques. Le travail est aujourd’hui dominé par l’emprise du capitalisme et de ses crises sur l’ensemble de la planète et sur la production, miné par le court-termisme de la rentabilité financière, au détriment de l’intérêt général humain et du respect de la planète. Cette domination n’a rien de fatal. Tout peut même s’éclairer si les mobilisations et le rassemblement prennent de l’ampleur.
Tous ces enjeux de nature civilisationnelle seront au cœur de multiples débats à la Fête de l’Humanité, quatre jours après la première action syndicale. Ceci ne fait que renforcer la nécessité d’en faire le grand rassemblement populaire de la pensée, de l’action et de la culture en proposant à ses proches d’y participer.
Elle sera le lieu où le sens profond de cette nouvelle offensive libérale sera mis à nu et en perspective. Elle permettra, grâce à l’éclairage de multiples confrontations pluralistes de comprendre, de découvrir et partager arguments et analyses pour travailler les convergences indispensables avec la jeunesse, le monde de la création, les retraités. C’est une contre-offensive unitaire, populaire de fond, politique, sociale et culturelle que réclame l’avalanche libérale en cours pour dégager une « contre-cohérence » pour le progrès humain et écologique et l’efficacité économique.
La politique gouvernementale a sa cohérence. Elle tente, fondamentalement, de redéfinir la puissance publique, non plus comme un contrepoids nécessaire face à la domination des détenteurs de capitaux et des moyens de production, mais comme l’organisateur d’un féroce marché concurrentiel, source de plus-value pour la rente.
Placer l’entreprise au cœur des négociations revient à renoncer au rôle protecteur de la loi et à retirer aux parlementaires leur pouvoir législatif au bénéfice du contrat, pour mieux mettre les salariés sous pression des marchés et encourager le dumping social. Plafonner les indemnités pour licenciement abusif exonère le patronat de ses responsabilités sociales et encourage les licenciements massifs. Élargir de manière considérable le périmètre de ces licenciements, permettre aux entreprises de se retrancher derrières leurs multinationales pour justifier la mise à l’index des travailleurs et affaiblir les syndicats revient à laisser des milliers de vies humaines sans défense face aux aspects les plus hideux et violents de la mondialisation capitaliste. Fusionner les instances représentatives accentue encore la monarchie actionnariale dans l’entreprise. Instituer des contrats de mission précarise davantage et organise encore plus violemment la concurrence entre travailleurs.
Toute la logique de la nouvelle loi de destruction du droit du travail et la mise en lambeau des sécurités collectives risque d’être aggravée par l’assaut claironné contre les cotisations sociales. Et à peine les ordonnances ficelées, on annonce une vague de privatisation, la vente des actifs publics des grands groupes, un affaiblissement de la caisse des dépôts et consignations, une mission d’experts sur le smic, une attaque contre la formation professionnelle !
L’enjeu pour le grand patronat allié aux milieux financiers, consiste à rendre le travail humain plus dépendant encore de leurs désirs. Ils ne supportent plus le compromis gagné de haute lutte qui permettait, certes en partie, de partager ce pouvoir entre les travailleurs et le patronat, les premiers bénéficiant d’assistances syndicales, d’une justice prud’homale, d’un contrat de travail protecteur ou du droit de gérer eux-mêmes une partie de la richesse produite dans des caisses socialisées.
Aujourd’hui, le MEDEF et le gouvernement considèrent ce compromis comme un frein au développement du capital. Il convient pour eux de dégager du profit par l’asservissement du travail humain et sa subordination complète aux objectifs de rentabilité, fut-ce en amputant le travail de sa dimension anthropologique. Il s’agit d’une réduction de l’Humain à sa fonction d’agent économique au service des puissants.
Tout ceci nous conforte dans l’idée de mettre la Fête de l’Humanité à disposition du mouvement social, de la jeunesse, des créateurs pour en faire un moment marquant de la contre-offensive. Réussir cette fête, c’est se donner de la force pour empêcher la promulgation des ordonnances antisociales, pour travailler à porter un autre projet de sécurité sociale du travail et de la formation, un nouveau partage des richesses vers les travailleurs, les créateurs, les retraités et une nouvelle manière de produire, respectueuse de l’avenir de la planète. Les enjeux sont immenses. Hissons-nous à leur hauteur ! Faisons de la Fête un évènement retentissant, gage de confiance et de succès pour les mobilisations à venir.
7 commentaires
Je suis d’accord avec la proposition d’une nouvelle sécurité sociale pour tous : première proposition pour le communisme républicain universaliste dont on n’a pas entendu parler en France, en Allemagne alors que l’Allemagne n’a pas d’opposition républicaine crédible dans cette réélection de madame Merkel faute de candidat sérieux et crédibles, en Italie, en Espagne…
Je ne suis pas d’accord sur tous les points tant les partis de gauche ont une responsabilité dans l’élection des présidents successifs et dans les bilans négatifs, monsieur Hamon devrait intervenir davantage, il est impossible de croire que monsieur Macron aurait une raison de ne pas construire le meilleur, et s’il ne le construit pas alors qu’il est trop tôt pour évaluer son mandat, ça peut être à cause des partis politiques notamment de gauche qui se révèlent chroniquement incapables de réaliser des apports qui solutionneraient des problèmes tout en venant en complémentarités de la politique libérale légitime et ferait d’elle une politique libérale non violente. Monsieur Macron et la république en marche ont gagné la possibilité de présider, de gouverner, de légiférer, c’est ainsi, tout le monde est perdant quand les républicains ne travaillent pas ensemble d’autant que s’ils ne travaillent pas ensemble, les Electeurs ne peuvent plus reconnaître tous les vrais républicains, et ça fait de l’abstention, ça aussi. Personne ne peut croire qu’il n’est pas possible d’associer des idées libérales non violentes et non cruelles, des idées socialistes comme celle du revenu universel dont le concept peut être amélioré, des idées de nouvelles sécurité sociales comme celles de Rama Yade et celles proposées aujourd’hui seulement, il est temps, dans cet article. Rares sont les propositions crédibles des partis de gauche, il y en a enfin une : une nouvelle sécurité sociale pour tous que proposait Rama Yade avec des différences probablement. Les partis de gauche critiquent beaucoup plus qu’ils proposent et rares sont les propositions pour améliorer la vie de toutes les personnes qui n’ont pas assez pour vivre, qu’elles soient pauvres ou précaires tout en étant des personnes courageuses, vaillantes, utiles, dynamiques, quelles que soient leurs fragilités. Quel est le projet de nouvelle sécurité sociale bon pour la France et bon pour chaque pays de l’Union Européenne selon leurs moyens et leur rythme, aucun parti de gauche ne l’a fait connaître, Rama Yade en peu de temps fit connaître le sien. Il y a manifestement problème.
Il faut que le libéralisme soit non violent et non cruel, mais il faut une force économique rapide pour l’Union Européenne, et non l’absence chronique de programme communiste républicain universaliste comme dans les pays que j’ai cités.
Alors forcément avec cette absence, il y a “la fusée libérale” !
Parler de tout en même temps reviendrait à parler de rien. Deux retards surtout intéressent les gens qui souffrent. La nouvelle sécurité sociale que Rama Yade s’efforçait se construire serait-elle moins bonne que celle qui stipulée dans l’article ? Pourquoi ? Et la coopération que Rama Yade s’efforçait de construire serait-elle moins bonne ? Pourquoi ?
Ces thèmes sont du commun républicain universel. Une réalisation de projets réels de nouvelle sécurité sociale au-delà devenue injuste de 75 % car pourquoi seulement 75 % de remboursement par la sécurité sociale, impossible de comprendre dans un des pays les plus riches du monde ; et de coopération venant en équilibre tant l’associatif libre culturel, utile, et sportif, pourrait en faire partie, tout est a développé : la coopération, l’associatif libre… Seulement, il faut mettre les mains dans ce cambouis !
Avoir appelé à voter pour un représentant de la haute finance est un acte inédit pour un communiste !!!!
Bonjour.
Un article à lire
Boaventura de Souza Santos: « Pourquoi je continue à défendre la Révolution Bolivarienne au Venezuela” 7 septembre 2017
le portugais Boaventura de Souza est un des principaux initiateurs du Forum Social Mondial et l’un des intellectuels de gauche les plus respectés d’Europe.
Entretien réalisé par Arturo Wallace, de BBC World Service, août 2017.
«« Il n’y a plus de corruption au Venezuela ?
Bien sûr que si. Comme dans d’autres pays. Je ne dis pas qu’il n’y en a pas. Le problème c’est qu’il y a deux poids, deux mesures : par exemple au Brésil, la présidente la plus honnête d’Amérique Latine, Dilma Roussef, a été destituée par les politiciens les plus corrompus d’Amérique Latine. C’est ça qui me gêne. Et sur quoi repose cette double politique? en fait c’est très simple : cela dépend si tu es aligné sur les logiques internationales du néolibéralisme, des privatisations et d’abandon des richesses naturelles au marché international. Si tu es d’accord tout est toléré, comme on tolère que l’Arabie Saoudite exécute des jeunes qui ont participé au printemps arabe, ou que les femmes soient fouettées pour avoir conduit une voiture, cela ne provoque aucune vague. En ce qui nous concerne, ce n’est pas du tout ce qui se passe, et c’est cette double politique qui me gêne. Mais je ne cherche absolument pas à cacher les problèmes structurels du pays. »»
Il y a deux idéologies qui s’affrontent depuis plus de deux siècles.
Et aujourd’hui, rien n’a changé.
Ce siècle déterminera la voie que la Conscience de l’Humanité décidera de suivre.
Un monde de coopération et de respect ou un monde de compétition et d’inégalité.
Nous sommes asservis par les mots, les symboles, il faut crever les mots, les symboles (Krishnamurti)
La carte n’est pas le territoire (Korzybski)
Nous avons à appliquer la vue d’ensemble, le questionnement (voir le vrai du faux et le faux du vrai, Krishnamurti)
Le Peuple Français subi un coup d’état: un gouvernement inconstitutionnel. Mais c’est la droite fasciste (néo-con-libéralisme) au pouvoir de ce coup d’état.
Un printemps français électoral.
NON en 2005
NON en 2017
Jamais deux sans trois.
Et si ça avait été la gauche ?
Quelle porte de sortie ?
Le problème, c’est que la gauche française tergiverse sur les solutions, continue à se diviser (hypocritement). À ce stade le mot hypocrite a toute sa place en regard d’une certaine gauche. Par exemple ignoré volontairement et systématiquement les partis radicaux (PRCF……) qui avancent des politiques radicales pour contrer le Capitalisme tentaculaires; les déclarations vagues sur le Vénézuéla,……, danser le un pas en avant, deux en arrière et un de côté, ça n’avance pas les choses.
Quels seront les grands enjeux ?
La vieille mentalité des intérêts égotiques est le malheur de la gauche, de l’Humanité.
L’opportunisme a fait place au courage.
Le discours n’est pas l’action, il peut l’induire, comme il peut le paralyser.
Nous y sommes.
Il y a un événement inédit historique.
La Fête de l’humanité sera-t-elle au rendez-vous ?
Voyons de quoi il s’agit.
Révolution bolivarienne de B à M (#4) : Maduro, ou la difficile succession à Chavez
11 septembre 2017 Par Filip FI Blog : Blog de Filip
– Une opposition affaiblie mais qui n’en a pas fini
Comme dit précédemment, au sortir du 30 juillet, l’opposition ne mobilise plus. La division se fait sur la question de la participation aux élections régionales d’octobre. La même question que la constituante se pose, sauf que cette fois-ci la MUD accepte de participer aux élections (étrange pour une opposition à une dictature non?). Beaucoup d’opposants sont déçus par cette décision. Le parti d’extrême-droite Vente, de Maria Corina Machado, a annoncé quitter la MUD pour des raisons de « cohérence ».
Ce qui est intéressant, c’est que de cette situation, le chavisme peut sortir vainqueur en octobre et asséner un coup encore plus gros à l’opposition. C’est ainsi que certains cherchent des « plans B » pour garder l’exaspération de la population et en attribuer la faute au gouvernement, en allant demander des sanctions économiques contre leur propre pays. C’est le cas par exemple de Julio Borges et Freddy Guevara qui ont fait une tournée européenne début septembre dans ce but précis. Ils ont notamment rencontré le président Macron et le président Rajoy en Espagne. »»
https://venezuelainfos.wordpress.com/category/histoire-de-la-revolution-bolivarienne/
URL de cet article : https://blogs.mediapart.fr/filip-fi/blog/080717/venezuela-revolution-bolivarienne-de-b-m-4
Voyez qielques photos éloquentes: quand des fasciste qui s’ignorent rencontre d’autres fascistes déclarés.
Mais je crois que mon commentaire sera, sera pas ?
Et bien vous m’obligez, alors je récidiverai.
La Vérité sur les événements au Vénézuéla commence à se mettre en place.
Venezuela : Le peuple demande que ceux qui ont encouragé l’ingérence dans le pays soient jugés
Publié le 12 Septembre 2017 par Bolivar Infos
Résumé du document remis au Ministère Public pour demander une enquête sur ceux qui ont encouragé des actions d’ingérence dans le pays :
««« Le peuple demande justice contre les traîtres envers la Patrie, le peuple vénézuélien, dans l’exercice de sa souveraineté nationale, un droit consacré dans l’article 5 de la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela, vient devant le Ministère Public, l’organe auquel revient l’action pénale, établi dans l’article 285 de notre Constitution pour demander qu’on engage une enquête pénale et qu’elle ait lieu pour violation présumée des règles que notre ordre juridique fixe expressément dans notre Grande Charte dans le code pénal vénézuélien et dans d’autres lois pénales en vigueur dans la République. »»»
La Constituante Citoyenne est mise en marche, et seul une intervention militaire criminelle (Trump-Obama compagnie inc. ) pourra la retarder.
Je crois qu’à la Fête de l’humanité, il y aura une déclaration officielle à faire ?!
Quant à nous, les prochaines années démontreront à quel point il faudra s’adapter ou mourir ?
Voyons un cas dans la nature.
En Afrique, les éléphants deviennent noctambules pour échapper aux braconniers
«« Cette étude montre la capacité de l’éléphant, le plus grand mammifère terrestre, à adapter son comportement pour sa sécurité”, souligne le fondateur de Save The Elephants Ian Douglas-Hamilton, co-auteur de l’étude. Mais selon lui, ces changements sont susceptibles “d’avoir des conséquences sur sa stratégie pour se nourrir, se reproduire et survivre qu’on ne connaît pas pour le moment”, ajoute-t-il.
“Pour les éléphanteaux, le risque d’être attrapés par des lions ou des hyènes la nuit pourrait être plus grand”, indique Festus Ihwagi, membre de Save The Elephants et doctorant à l’Université de Twente. “Et pour les éléphants adultes, cela implique une altération de leur vie sociale” et cela peut avoir un impact sur leur activité sexuelle, ajoute-t-il. ……Environ 30 000 éléphants sont tués chaque année……. »»
http://www.msn.com/fr-ca/actualites/monde/en-afrique-les-%c3%a9l%c3%a9phants-deviennent-noctambules-pour-%c3%a9chapper-aux-braconniers/ar-AArTe6k?li=AAgh0dy&ocid=mailsignout
De même les Grecques devront s’adapter ou mourir au sein de l’UE social.zzzzzzzzz