25 mai : l’alternative à l’austérité

le 28 avril 2014

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Comme dans une folle fuite en avant, le pouvoir Hollande-Valls qui pourtant a été rudement sanctionné pour avoir promu l’austérité, en aggrave tous les contours et tous les effets. Après un voyage auprès de la chancelière allemande et un autre à Bruxelles, le plan présenté par M. Valls est d’une violence inconnue en France depuis la Libération.

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La droite sarkozyste n’avait pas osé s’y essayé. Cette fois, on croirait que la France a été placée sous la tutelle de la fameuse Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) qui applique ses remèdes de cheval à la Grèce, au Portugal, à l’Espagne. La purge va être terrible, injuste et de surcroît inefficace. Blocage des rémunérations des salariés des secteurs publics, gel des retraites et des prestations sociales, dispositif d’économie sur les plus pauvres, diminution des budgets servant à l’équilibre des régimes spéciaux des retraites, blocage voir baisse des aides au logement, des prestations versées aux anciens combattants, des bourses scolaires ou universitaires,… La liste est longue, trop longue des mesures qui vont faire mal, très mal aux familles populaires et aux classes moyennes.

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Ainsi va être retirée des financements du bien commun l’astronomique somme de 50 milliards d’euros, dont 18 milliards sur les budgets dédiés aux salariés des secteurs publics, qu’ils soient enseignants, infirmières, pompiers  ou policiers. S’y ajoutent 10 milliards sur l’assurance maladie et 11 milliards sur les autres dépenses de protection sociale. Une telle saignée a-t-elle pour objectif d’améliorer la situation économique du pays, de la redresser ? Pas du tout ! Il s’agit d’appliquer les dogmes de la Commission de Bruxelles, qui elle-même s’inspire de traités européens qui n’ont strictement rien à voir avec la vie réelle, celle que connaissent les populations du continent. En vérité, ce programme de super austérité infligée aux travailleurs, aux retraités, aux plus pauvres, aux sans emploi, vise à prendre leur argent pour le transférer aux grandes entreprises. Autrement dit, si on laisse faire, c’est le plus gigantesque transfert de revenus qui aura jamais eu lieu, des ménages vers les grands groupes. 36 milliards vont être offerts à ceux qui bénéficieront en plus de davantage d’exonérations d’impôts. Sans justification économique, ce plan injuste est dangereux. Il va pousser le pays à l’anémie économique et aggraver le chômage.

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Que reste-t-il de socialiste à un gouvernement qui rabote des domaines aussi cruciaux pour la vie de tous, tels que les services publics, les retraites ou les prestations sociales ? Beaucoup de celles et ceux qui ont soutenu F. Hollande au premier tour de l’élection présidentielle se le demandent. Comme l’immense majorité de leurs concitoyens, ils reçoivent comme une insulte l’accusation d’avoir vécu au-dessus de leurs moyens, eux qui de longue date ont tant de mal à joindre les deux bouts et qui cirent leurs chaussures eux-mêmes ! Ajouter des sacrifices à ceux consentis hier ne fera qu’aggraver la crise et aura pour même effet la progression du chômage et de la précarité. Seuls les privilégiés, comme par le passé, y trouveront leur compte.

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A l’UMP comme au Parti socialiste, on redoute la sanction populaire à l’occasion des élections européennes. Chez les premiers, la cacophonie domine et ne voit-on pas Jean-Christophe Cambadélis s’en prendre au fameux critère de 3% du traité de Maastricht, du respect duquel le gouvernement qu’il soutient a fait la pierre de touche de sa politique !

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C’est dire l’importance que revêt le scrutin du 25 mai prochain. La négliger reviendrait à renforcer l’influence et le nombre de députés des formations politiques  qui, ensemble, portent la responsabilité d’une situation nationale et d’une construction européenne que plus personne n’ose défendre telle qu’elle est. Les listes du Front de gauche permettent tout à la fois de sanctionner les champions de l’austérité en France et en Europe tout en se prononçant pour un changement de cap progressiste ici comme à Bruxelles. Le développement de luttes sociales unitaires et la mobilisation électorale pour le 25 mai sont deux contributions nécessaires pour espérer commencer à sortir du marasme actuel, lourd de dangers.


1 commentaire


alain harrison 5 mai 2014 à 0 h 18 min

Imaginer, 50 milliards pour financer les coopératives françaises, pour et par les Françaises et français qui ont une grande expertise dans leur domaine. Comme les
Femmes de la Brukman le disait: on n’a plus besoin des patrons, ces prédateurs.

Quel gâchis

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