Un commissaire pour l’emploi ou à contre emploi ?

le 30 septembre 2009

Ce mercredi 30 septembre,  la commission « emploi et affaires sociales » du parlement européen se réunissait avec notamment à l’ordre du jour un vote sur une directive ouvrant la possibilité d’augmenter le temps de travail des chauffeurs routiers. Pour l’empêcher, nous devions voter sur un rapport de M. Bauer proposant de la repousser.

Malheureusement, sur 49 votants, nous nous sommes retrouvés  24 pour soutenir le rapport et 25 contre. A une voix près, nous repoussions ce projet de directive. 4 députés européens français ont voté pour le rejet de cette directive. On m’a dit qu’il a « manqué» la voix de Jean Luc Benhamias membre du MODEM, parti avant le vote. Dommage…le combat continue!!!

Nous avons également reçu et entendu le  commissaire européen chargé « de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances » M. Vladimir Spidla. C’est  le genre de commissaire bien dans « la ligne » de la langue d’ébène Bruxelloise. Quand vous avez rencontrez un tel homme,  vous pensez avoir rencontré un extra-terrestre et vous mesurez  à quel point  cette Europe se construit contre les peuples, les travailleurs, les femmes, les jeunes.

D’une manière générale, il a enfilé  beaucoup de perles. Poussé dans ses retranchements, il a commencé par répondre aux questions par « c’est compliqué ».

 J’ai sélectionné quelques phrases pour encore mieux comprendre les « idéaux » de cette commission. Je les retransmets mot pour mot.

« Les délocalisations font parties des cycles économiques ». S’agissant des différences de salaires  dans l’Union européenne, il les a justifié en disant : « la productivité du travail est différente selon les pays, il est donc normal de profiter de cette possibilité de salaires différents ou concurrents dans le cadre de la directive sur le détachement des travailleurs ». Ou encore sur son propre rôle : «  un commissaire européen doit se conformer aux traités »  et « les différents marchés doivent rester compatibles ». Très rassurant, mais sans doute lucide, il lâche : « il faut s’attendre à une augmentation de la pauvreté ».

Concernant les subventions à l’entreprise DELL, il s’en justifie parce qu’elle serait en difficulté pourtant elle réalise 2,5 millions d’euros de profits.

Je lui ai posé trois questions :

1-      Êtes-vous prêt à donner aux comités d’entreprises la possibilité de bloquer les plans de licenciements ou de délocalisations dès lors qu’il s’agit d’augmenter les profits et les dividendes des actionnaires?  J’apprends de votre bouche que DELL est en difficulté et que vous allez donner de l’argent aux salariés. Première nouvelle, je ne savais pas que le commissaire donnait de l’argent aux salariés. La vérité c’est que vous allez en donner à DELL qui délocalise pour augmenter ses profits.

2-      Dès lors comme vous vous félicitez de la libre circulation des travailleurs, êtes vous favorable à agir pour tendre vers l’égalité salariale et harmoniser les salaires et les protections sociales vers le haut ?

 3-      Allez-vous clarifier la notion de service d’intérêt général ?

J’attends toujours les réponses ! Hormis  la même langue d’ébène européenne contre les travailleurs, rien de concret ! Il faudra se bouger.


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