Retraites : le pouvoir n’a pas partie gagnée !

le 22 juin 2010

Le gouvernement veut continuer de tenter de nous enfumer. Une large majorité de nos concitoyens est opposée à sa contre-réforme des retraites. Tous y perçoivent le recul social et l’injustice.

De fait, il s’agit d’une contre révolution. Le retour sur l’un des grands progrès social de ces dernières années, mis en œuvre par un gouvernement de gauche.

En reculant l’âge de départ à la retraite de deux ans et 41,5 années de cotisations, ce sont évidemment celles et ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt et qui sont aussi les plus mal payés, celles et ceux qui ont connu la précarité, les femmes dont la vie professionnelle a été morcelée et aussi ceux dont l’espérance de vie est la plus courte qui vont être violemment touchés.

L’âge donnant droit à la retraite à taux plein va être passé à 67 ans. Face à la pression populaire, le pouvoir a du annoncer qu’il demanderait un effort aux plus fortunés. En réalité, quand les travailleurs vont être ponctionnés de 22 milliards d’euros, les plus riches donneront 3,5 milliards. Cette nouvelle attaque contre les retraites sera de surcroît inefficace. En prenant de l’argent aux paysans, aux salariés, aux retraités eux-mêmes, la consommation sera encore réduite. Ceci va encore ralentir la croissance, donc l’emploi. Et moins d’emplois c’est moins d’argent encore pour les caisses de sécurité sociale et de retraites. Mais le pouvoir de l’ultra droite actuel n’en a que faire ! Son seul souci est de créer les conditions pour que les agences de notation considèrent la France comme se plaçant dans les normes dictées par les rapaces du capitalisme financier. Cette régression sociale s’inscrit dans les plans européens qui poussent tous au recul de l’âge de départ à la retraite. Il y’a une totale aberration à faire travailler les grands-parents jusqu’à 67 ans quand leurs petits-enfants seront au chômage à 25 ans.  

Cette fuite en avant est meurtrière. Elle aggravera encore la crise, avec ses cortèges de chômage, de pauvreté, en un siècle où les progrès technologiques et scientifiques permettrait de vivre mieux. L’efficacité économique appelle la justice. C’est l’injustice qui fait mal aux êtres humains et aux sociétés elles-mêmes. La justice appellerait de faire cotiser les revenus financiers des entreprises au même niveau que les salaires, les revenus agricoles rapporteraient plus de 22 milliards d’euros. De même, la mise  à contribution de ceux qui ont bénéficié des stock-options, de retraites chapeaux et autres bonus financiers de toutes sortes –qui d’ailleurs sont ceux qui poussent au recul de l’âge de la retraite- rapporterait également des sommes considérables.

La droite a déclaré la guerre au monde du travail, aux jeunes qui devront travailler encore plus longtemps, aux retraités eux-mêmes. Face à cela, la mobilisation la plus large dans l’unité, doit s’amplifier. Le pouvoir n’a pas partie gagnée. La justice et le droit peuvent gagner.


0 commentaires


Lefevre Michel 23 juin 2010 à 11 h 10 min

Oui c’est une contre réforme conservatrice qui ce met en marche! malheureusement c’est le rouleau compresseur qui va écraser les classes laborieuses.
Ce qui me navre c’est que au-delà des grandes manifestations de masse,le peuple en grande majorité est comme anésthésié.
Il faut dire que les médias de toutes sortes sont pour soutenir la politique de récéssion,à part la presse de gauche et encore pas toute.
Malheureusement c’est le constat navran que je fait avec bien d’autre camarades!
Cela ne me decourage pas car je pense surtout à mes enfants et petits enfants.Eux encore sont de mes opinons pour la plus part, ce que me console et m’encourage.
Je reconnais que je suis en retraite du privé et ma femme de l’enseignement public nous militons tous les deux et nous pouvons le faire de façon plus aisé !
Mais avec les années qui passent je croie que nous ne verrons pas la grande révolution sociale.Au moins nous aurons fait notre possible pour faire changer les choses.

philippe 25 juin 2010 à 9 h 28 min

c’est vrai que la plupart des personnes sont résignées et/ou anesthésiées, l’affirmation “la grêve, ça ne sert à rien” est malheureusement très répandue.
Mais si tout le monde s’abandonne ainsi, c’est à désespérer et effectivement on ne verra pas de “révolution sociale”.
Hier à la manif nous étions 2 d’une direction interministérielle (crée par Sarkozy en 2010) qui compte près de 80 personnes! Mais bon on a été bien encouragé par le nombre très important de participants (10 fois plus que le 23 mars). C’est une lueur d’espoir quand même.

jossserand 7 septembre 2010 à 21 h 17 min

bonjour,

n’y a-t-il pas une petite “boulette” dans le texte :
“faire cotiser les revenus financiers des entreprises au même niveau que les salaires, les revenus agricoles rapporteraient plus de 22 milliards d’euros”

les revenus “agricoles” …..

fraternellement

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