Résister, riposter

le 20 juin 2010

Pendant que la coupe du monde de football mobilise les attentions, les affaires continuent. Les sales coups aussi ! Ainsi les tarifs de l’électricité vont faire un nouveau bond après ceux du gaz et des transports. Le pouvoir compte profiter de ce mondial de foot pour passer en force ses décisions négatives sur les retraites et pour serrer la vis au monde du travail et des retraités, avec les réductions de crédits publics annoncées par le Premier ministre.

Pourtant, ceux qui appellent sans cesse le peuple à se serrer la ceinture, n’hésitent pas à s’octroyer de confortables salaires. Plusieurs ministres cumulent leur salaire et leur retraite de député et quelquefois d’autres émoluments supplémentaires. Ils perçoivent ainsi parfois dix fois ce que gagne un smicard ! Mais cela ne les empêche pas de demander à celui-ci d’accepter encore des sacrifices.

Ces gens n’ont décidément ni pudeur, ni morale. Ils se croient intouchables. Ils croient que le peuple en souffrance va éternellement accepter ces injustices qui s’aggravent chaque jour un peu plus.

C’est sans doute parce qu’ils craignent les révoltes en germe que nos gouvernants s’apprêtent à accepter que les autorités européennes contrôlent « a priori » les budgets des Etats. Cela revient à déposséder les parlementaires de l’une de leur préoccupation essentielle : celle de voter le budget de la Nation. En fait, celui du niveau et de la répartition de la fiscalité et aussi de l’orientation des dépenses. Or, selon que l’on promeut une gestion de gauche ou de droite le choix de la fiscalité n’est pas le même.

La droite aggrave toujours l’injustice fiscale. Au nom de cette fameuse « compétitivité » évoquée la semaine dernière au Conseil européen des ministres de l’économie et des finances, la fiscalité est sans cesse abaissée sur le capital. Toujours, au nom de la « compétitivité » et de la « concurrence » cette même réunion a appelé à la « modération salariale ». Ce qui, traduit en français, veut exactement dire : gel ou baisse des salaires pendant que les prix augmentent. La réduction des crédits publics annoncée par M. Fillon aura pour conséquence, moins d’instituteurs et de professeurs, moins d’infirmières et de médecins, moins de facteurs, etc. Cette politique est totalement inefficace pour sortir de la crise. Moins d’emplois, conduirait à aggraver encore les déficits de la sécurité sociale et des caisses de retraites. Moins de salariés, la pression sur les revenus agricoles et sur les retraites, c’est moins de consommation, donc moins de développement et de croissance.

Ceux qui ont le portefeuille bien garni nous mènent dans le mur. Ne les laissons pas faire. Unissons-nous pour que l’argent serve les êtres humains, l’avenir de la jeunesse et non la spéculation.

Dans nos campagnes où le travail est dur, pénible, refusons le recul de l’âge donnant droit à la retraite à 60 ans et exigeons la taxation des revenus financiers. Ensemble, résistons, ripostons !


0 commentaires


Patrick Albert 20 juin 2010 à 16 h 15 min

Avant d’exiger la taxation des revenus financiers, exigeons le retrait de la réforme gouvernementale sur les retraites

Colvert 20 juin 2010 à 18 h 19 min

Bravo pour la sensibilisation et la mobilisation du peuple sur plusieurs fronts contre l’asservissement par nos dirigeants politiques actuels (qui n’ont plus aucune légitimité).

MARAT EL MOKRANI 20 juin 2010 à 18 h 50 min

Les veritables Nantis voient l’Europe des marchands comme une veritable bénediction pour mener leur politique anti sociale et anti- nationale.C’est pourquoi il faut riposter et ne pas craindre d’envisager la sortie de l’union européenne pour créer avec ceux des plus conscients des peuples européenne une europe qui respecterait les souverainetés des peuples et des nations.Il faut dés maintenant travailler à faire monter les ripostes des forces populaires et des salariés notament en ce qui concerne les retraites et ne pas accepter leur mises en cause.

Willemarck J L 20 juin 2010 à 19 h 53 min

A quand une manifestation Européenne pour contrer ces sales coup portés au monde ouvrier!

HERODE Joël 20 juin 2010 à 21 h 53 min

Le mauvais vaudeville que nous montre l’équipe de France de foot est à l’image de la France de Sarkozy. Tricheries, magouilles, mépris du peuple, argent roi et Nico le Nabot (en référence à Napoléon le petit de Victor Hugo, Napoléon III) qui se croit obligé, comme d’habitude, de faire des commentaires au cours d’un voyage d’état en Russie! Si, comme c’est probable, les bleus rentrent plus tôt que prévu, la presse pourra peut-être s’intéresser aux vrais problèmes des français, à savoir toutes les saloperies que Sarko et sa bande du Fouquet’s nous préparent. De plus, la fédération française de football pourra, avec les économies réalisées sur les frais d’hôtellerie de nos indignes représentants, offrir des structures sportives aux gamins des banlieues défavorisées…!

MURGIER guy 21 juin 2010 à 8 h 35 min

la priorité : sortir de cette europe ultra libérale qui veut faire de nous le 52éme état américain
oui il faut rétablir le controle des changes et des capitaux. Certains veulent vivre en suisse ou à bruxelles! ok mais ils ne repassent pas la frontière!

enrico persico licer 21 juin 2010 à 13 h 01 min

il fault se mobiliser de plus en plus
et faire de la desobeissance civile

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