Rapport “Immigration et intégration” : Adopté

le 28 mars 2011

Le rapport sur le thème : « Immigration et intégration : dialogue entre les nouvelles générations pour une nouvelle culture de paix » dont j’ai été chargé par l’Assemblée parlementaire euro-Méditerranée a été adopté le 4 mars 2011 à Rome lors d’une assemblée plénière de ce Parlement.

Il a été préparé par de multiples rencontres, dont la réunion du 20 novembre 2010 à Saint-Denis, de multiples contacts avec des associations dont France Terre d’Asile, le MRAP, l’Association européenne pour la défense des droits de l’homme, le Réseau éducation sans frontières, le Mouvement de la paix…, des élus, plusieurs spécialistes, des auditions à Lisbonne le 31 janvier, à Rome le 10 février, un appel à contributions sur mon blog.

Ce rapport a été âprement discuté. La droite du Parlement européen et des délégations de parlements nationaux de l’Union européenne ont déposé une multitude d’amendements pour en affaiblir le contenu et la portée.

Au terme de cette bataille, nous obtenons un rapport dont de nombreux articles peuvent servir de points d’appui aux associations, syndicats, forces progressistes et à tous les démocrates et tous les humanistes.

Par les temps actuels, il peut être utile d’opposer ce texte aux choix et aux actes du pouvoir sarkozyste, aux droites européennes et à l’extrême-droite.

Cliquez sur l'image pour télécharger le rapport

Par exemple :

Il rappelle l’article 19 de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union européenne : « nul ne peut être éloigné, expulsé ou extradé vers un État où il existe un risque sérieux qu’il soit soumis à la peine de mort, à la torture ou à d’autres peines ou traitements inhumains ou dégradants », et que « les expulsions collectives sont interdites » ; exige que toute législation en matière de migration se conforme à ce principe inaliénable (point 5).

Condamne :

« La criminalisation des migrants à travers des textes législatifs » (point 6).

Rappelle :

« L’obligation du principe de non-refoulement que se doit de respecter Frontex et demande en conséquence un cadre de surveillance des actions de cette agence… qui serait à même de garantir une protection aux migrants ainsi que de leur assurer la connaissance de leurs droits ».

Critique :

« Le non-respect des droits fondamentaux des migrants présentés par des politiques de sous-traitance du contrôle des flux migratoires aux pays de transit et d’origine ».

Demande :

« La mise en place d’une politique euro-méditerranéenne des visas pour les étudiants et les chercheurs de façon à favoriser l’échange culturel, scientifique et technologique » (point 12).

S’agissant de la protection des migrants, il demande :

« De garantir aux migrants le droit de recevoir la protection nécessaire contre leur exploitation », souligne qu’à cet effet un premier pas positif serait la ratification de la convention de l’ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et de membres de leur famille et invite les Etats membres à la signer et la ratifier sans plus attendre » (point 16).

Sur les conditions de séjour, il pousse à :

« Une égalité totale de traitement entre travailleurs locaux et migrants ».

Il appelle :

« Les Etats membres à lutter contre toutes les discriminations » (point 21).

Demande :

« L’obtention d’un titre de séjour aux migrants avant un emploi, favorisant leur intégration » (point 22).

« Le respect de la directive sur le regroupement familial ».

« De reconnaître le droit de vote aux élections locales » (point 26).

« L’application de la convention internationale des droits de l’enfant » (point 28).

« L’obligation de scolariser les enfants mineurs » (point 38).

« Que les associations travaillant aux projets d’intégration en faveur de l’intégration aient un plus grand accès aux financements européens ».

Le rapport consacre aussi un chapitre à des recommandations pour la lutte contre le racisme, la xénophobie, les discriminations (points 34,35, 36).

Au total nous obtenons un texte qui peut aider les mouvements sociaux, citoyens, culturels en cours.

Il ne vaut que si on s’en sert dans l’action et pour le traduire en actes politiques, à l’opposé du climat droite extrême et extrême-droite actuel.

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Canelle 28 mars 2011 à 14 h 28 min

Que dire, si ce n’est que l’on se rend compte chaque jour qui passe que la démocratie est un leurre, que nous n’aurons sous peu, même plus le droit de penser et que nous devons aller tous dans le même sens, celui de la pensée unique.

Il est simplement temps que le peuple reprenne le pouvoir.

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