Pour un juste prix payé aux producteurs de lait

le 6 août 2010

Les producteurs de lait ont perdu 54 % de leurs revenus en 2009. Aujourd’hui, alors que le prix des produits alimentaires issus du lait augmente, les industriels laitiers refusent toute répercussion de ces augmentations. En Bretagne par exemple les prix à la production payés au mois de juin étaient loin d’atteindre 0,3 euros le litre. M. Bruno Le Maire, comme la Commission européenne que j’avais interpelée à plusieurs reprises au cours de l’hiver dernier, avaient affirmé que la stabilité des prix à la production passait par des accords contractuels entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs. Ceci a été fait. Or les industriels de la transformation et de la distribution ne respectent pas leur parole et encore moins cet accord interprofessionnel.

J’ai donc demandé à Bruno Le Maire, Ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, ce que comptait faire le gouvernement, mandataire de l’intérêt général, pour faire appliquer cet accord.

Ceci devient d’autant plus impérieux que les conditions climatiques vont encore grever les coûts de production – déjà en augmentation – car les éleveurs devront acheter pour cet hiver plus de fourrage et de céréales pour faire face à leurs besoins.

Ce qui se passe aujourd’hui me renforce dans l’idée de la nécessité de mettre en place un prix minima intra-européen pour un volume donné de production afin de garantir un revenu minimum à tous les producteurs de lait. Ceci éviterait la concurrence et les différences de prix injustifiées entre les Etats européens, ainsi que des importations abusives contre l’un des grands atouts dont dispose la France : sa production laitière.

Dans l’immédiat le Ministre de l’Agriculture a la responsabilité de prendre l’initiative, avec le ministère de l’Economie et des Finances, pour que l’accord interprofessionnel soit respecté et que le lait soit payé à son juste prix à la production.

Pour lire le courrier adressé au Ministre de l’Agriculture, cliquez ici.


0 commentaires


BIGONSKI Suzanne 6 août 2010 à 12 h 37 min

Il y en a marre de tous ceux qui se sucrent sur le dos des producteurs, surtout des petits, à qui ils imposent leurs prix d’achat, ceux qui n’ont que leur travail pour vivre doivent pouvoir avoir des ressources suffisantes pour produire, investir et faire face à toutes les dépenses d’une famille. Il ne faut jamais oublier que si nous mangeons, c’est grâce à eux.

hascoet 8 août 2010 à 12 h 55 min

Triste realite qui fait disparaitre1000 producteurs laitiers tous les mois!!!En 2009 le revenu moyen du PL etait de 9000 euros!!! Travailler 365 jours par an pour une Misere on appelle çela de l esclavage !!Pour esperer un AVENIR adherez tous a l’APLI -EMB pour un projet EUROPEEN durable economique et ecologique.Mourir ou agir il faut choisir !!!!
Christian APLI 29

René Gomis 8 août 2010 à 18 h 17 min

Une mort annoncée pour paysans incrédules.

Complètement d’accord avec toi Patrick, sur le problème du lait et de l’agriculture en générale.
Mais quand même, les producteurs français de tous les secteurs agricoles ont été avertis.
Depuis les premiers pas du Marché Commun à l’actuelle Communauté Européenne, le Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux (MODEF) n’a cessé de mettre en garde les paysans de tout poils: Pour nous,j’en faisais partie, ce marché de plusieurs millions de consommateurs, était un marché de dupe, et plus l’on avancait dans sa construction, plus le nombre de petites structures agricoles déposaient le bilan:(le mien en1975 ).
Par ailleurs le plan MANSHOLT des années 1958/60 avait prévue la disparition de plusieurs milions d’exploitations agricoles pour n’en garder que 600.000, puis 400.000, puis encore 200.000 aujourd’hui chiffre non définitif.
C

poidevin michèle 9 août 2010 à 18 h 52 min

j’ai vu des actions conduites par certains producteurs qui dénoncent les nationales ou multinationales par un étiquetage destiné à informer les clientes et clients des contraintes qu’elles exercent sur eux .Pourquoi ces actions ne seraient-elles pas étendues sur le sol français voire européen?
Serait-il trop difficile de les fédérer?

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