Nos chagrins et notre raison

le 15 janvier 2015

Charlie marche

Contre la criminelle barbarie, le peuple uni a marché partout en France pour dire « Non ». Il a marché contre l’obscurantisme et pour être libre. Il a marché d’un même pas, en silence, contre l’exécution de journalistes, de policiers ou de français de confession juive, abattus parce que juifs. Ce peuple de France, héritier de la Commune de Paris, des Lumières, de Voltaire, de la Révolution et d’Hugo, refuse d’être soumis, refuse qu’on lui vole sa liberté d’expression, qu’on blesse sa République. L’émotion et la solidarité populaire mondiale se sont manifestées partout en Europe, en Afrique, en Amérique jusqu’à Gaza.

 

N’oublions pas que la même haine, la même terreur, inondent de sang les marchés de Bagdad, de Kaboul ou d’Alep. Que les mêmes fanatiques ont tenté d’enrayer le processus constitutionnel en Tunisie en y assassinant nos camarades. C’est également la même haine qu’affrontent, avec un courage infini, les kurdes de Kobané et qui décime les populations de confession musulmane en Lybie, en Syrie, en Irak ou en Algérie. Ces forces de terreur, apôtres de la réaction la plus noire, sont nos ennemis comme ils sont les ennemis de tous les peuples et des musulmans, chaque jour assassinés par eux.

 

Le peuple debout s’est rassemblé autour d’un seul et simple mot d’ordre : « Je suis Charlie ». Ce cri de ralliement est devenu le symbole de la défense de la liberté d’expression et de conscience, incluant le droit à l’humour, au rire, à l’irrespect, la laïcité et le droit au blasphème.

 

Ces trois mots sont devenus comme le manifeste de l’immense majorité de celles et ceux qui refusent qu’on attaque notre République et son esprit rebelle.

 

Avec Charb, Wolinski, Cabu, Honoré, Tignous, Bernard Maris et tous les autres, une part de notre histoire commune, née des cent fleurs de mai 68 a été  abattue par ces misérables assassins. Au-delà des individus, un crime contre l’esprit vient d’être perpétré. De l’esprit libre et frondeur, de l’irrévérence, du refus des dominations, «  de la petite voix qui dit non », comme le chantait Jean Ferrat. Chacun d’entre eux incarnait par la grâce et la force de son coup de crayon, le mépris de l’esprit de caserne et des idées d’extrême-droite qu’ils tenaient pour leur ennemi intime. Ils étaient, par-delà les divergences, les représentants de cet esprit virevoltant, insoumis, honni par les conservateurs et les réactionnaires de tous bords et de tous poils.

 

La fidélité même aux idéaux de nos amis exécutés de Charlie Hebdo, nous incite à refuser toute récupération politicienne, prompte à prospérer sur l’émotion. Nos concitoyens ont montré qu’ils n’étaient pas dupes. Le défilé de chefs d’Etat qui emprisonnent dans leur pays des caricaturistes et des journalistes est un affront au sens même de nos valeurs républicaines. De même, il est insupportable que le candidat de la Troïka austéritaire en Grèce ait eu l’impudeur de déclarer : « Aujourd’hui à Paris, un massacre s’est produit avec au moins douze morts. Et ici certains encouragent davantage l’immigration illégale et promettent la naturalisation ». Propos irresponsables qui ne visent  qu’à salir notre camarade Alexis Tsipras et contrer son irrésistible élan, tout en associant les migrants aux promoteurs de haines.

 

Méfions-nous ! Nos larmes n’ont pas encore eu le temps de sécher que la meute xénophobe se déchaîne. Des mosquées sont attaquées et les amalgames fleurissent pour mieux enfoncer le coin de la division. Comment laisser la France être le théâtre d’une opposition de façade entre les détraqués fanatiques qui d’un côté appellent au meurtre de journalistes ou à l’incendie de synagogues et abattent des policiers et d’autres, tout aussi détraqués, qui  s’attaquent aux lieux de culte musulmans ?

 

Après ces horreurs et la puissance de la réaction populaire, nous entrons désormais dans une nouvelle période imprévue, imprévisible à l’orée de cette nouvelle année.

 

Notre chagrin ne doit pas paralyser notre raison et l’impérieuse nécessité de la réflexion sur les causes de l’état actuel du monde et de nos sociétés. Sans, à aucun moment, tenter de vouloir excuser le moindre attentat et crime, il nous faut bien en rechercher les causes. La montée des fanatismes au Proche et Moyen-Orient n’est pas sans rapport avec l’état de délaissement des sociétés dans plusieurs pays, puis de désintégration et de pourrissement, lié aux interventions militaires en Irak, en Afghanistan ou en Lybie.

 

Ajoutons que le refus de faire droit au mouvement national palestinien est une terrible faute qui nourrit divers intégrismes désormais. La France du 11 janvier est désormais plus forte  pour jeter les bases d’une conférence internationale, placée sous l’égide de l’Organisation des Nations-Unies pour la paix, le co-développement et la démocratie au Proche et Moyen-Orient.

 

L’esprit de la politique doit en toute chose prévaloir sur l’esprit de guerre. Certes un débat nécessaire va surgir sur le lien dialectique entre la défense des libertés et la sécurité. Il est sûr que les attaques terroristes poussent à un renoncement d’une part des valeurs démocratiques. Mais on ne peut sacrifier la liberté sur l’autel de la sécurité. Les deux doivent vivre et progresser de pair et ne pas être sacrifiée l’une pour l’autre. Ce que prouve l’échec du modèle américain pourtant ressorti par Mme Pécresse dès dimanche soir. La liberté et la démocratie, la mobilisation populaire sont aussi une condition de la sécurité. De même, l’esprit de guerre n’éradique pas le terrorisme. Le dire ne signifie pas qu’il faille le laisser prospérer, mais le bilan des interventions militaires telles qu’elles sont menées n’est pas concluant de ce point de vue. Leur nature doit donc être rediscutée et l’ONU remis au centre du débat en lieu et place de l’OTAN. La guerre mène à l’impasse. Le choix d’un nouveau co-développement, du respect des souverainetés économiques et politiques, associé au tarissement des financements des fondamentalismes extrémistes et du commerce des armes seraient sûrement plus efficace. De nouveaux ponts doivent être jetés entre la France, l’Union européenne et tous les peuples de la Méditerranée pour un nouveau dialogue et l’aide au développement social et humain, au lieu de laisser des migrants périr en Méditerranée.

 

Ce qui se passe dans notre propre société doit également être mis sérieusement en débat. D’abord le discours de division et de haine, répandu par des dirigeants politique et aussi par certaines élites, à qui la parole est complaisamment donnée et les amalgames font dangereusement sauter des digues. Au contraire, l’esprit d’unité populaire dans le débat et la construction commune de toutes et tous doit prévaloir. Il faudra bien accepter que nous sommes différents, qu’il y a différentes croyances religieuses et que la division nous rend stériles. L’unité et l’apport de chacun font la richesse de la France, des français vivant ensemble. Cherchons le commun. Rejetons l’exclusion !

 

Enfin, au lieu de légiférer sur le nombre de régions et de départements, mieux vaudrait un plan national d’aide à la politique de la ville et des quartiers, du logement, de l’éducation et de la formation, d’accès à la culture et au sport. Evidemment, cela signifie qu’il faut sortir des politiques d’austérité, de précarité et d’exclusion actuelles.

 

L’urgence est de résister à l’anémie de la réflexion et de l’intelligence, aux réflexes de glaciation de la pensée pour extraire le débat public de la fange dans laquelle il dort d’un profond sommeil et le hisser à hauteur humaine pour se  ressaisir face aux crises et aux décompositions en cours. L’urgence est de sortir de chez soi, de tendre la main, de comprendre, de dialoguer, de se rassembler pour un nouveau progressisme.

 

Quelle place au progrès humain, à l’éducation et à l’émancipation des femmes et des hommes ? Quel projet de société construire pour sortir de la terrible crise qui s’abat sur les consciences et le pays ? Comment offrir à la jeunesse française et immigrée, ensemble, la perspective de « jours heureux » ? Bref, comment « être Charlie » jusqu’au bout, sans état d’âme ?

 

Dans ce débat public, la presse a un grand rôle à jouer. Il convient donc de la renforcer et de tout faire pour qu’elle vive et soit lue. Cela vaut bien sûr pour l’Humanité et l’Humanité-Dimanche, composantes incontournables du pluralisme. La République revivifiée vivra !


13 commentaires


jhenry 15 janvier 2015 à 14 h 21 min

Merci pour ce texte qui résume assez bien un point de vue que beaucoup partagent après les crimes perpétrés à Paris il y a une semaine dernière contre des journalistes , des caricaturistes, des intellectuels , des fonctionnaires de police ou de simples gens… Ces actes lâches et barbares destinés à donner la mort et semer la terreur inspirent légitimement l’émotion, la compassion, le chagrin et l’empathie, la colère aussi. Nul doute que ces affects ont motivé les participants des grands rassemblements du week-end dernier. Toutefois, ces attentats meurtriers, qui ne sont pas , en effet, uniques dans l’histoire et dans le monde, ne sauraient conduire à abdiquer les droits de la raison qui permet de les rendre compréhensibles dans le contexte national et international dans lequel ils s’inscrivent.

Sans doute le fanatisme religieux a-t-il armé le bras des assassins, mais pas seulement ! La fumeuse théorie nord américaine du “choc des civilisations” et les appels à conduire militairement une croisade moderne de “l’occident chrétien” contre “l’islam”,derrière lesquels se cachent les appétits impérialistes mortifères des “grandes démocraties” coalisées qui ont plongé dans le chaos des pays et des peuples de l’orient et du proche-orient ; enfin , chez nous, la relégation sociale, culturelle et urbaine d’une partie de la population et son pourrissement dans le chômage ou l’oisiveté ; un repli sur soi que traduit un communautarisme ethno-religieux qui tourne le dos à l’intégration républicaine et laïque donc au vivre-ensemble … Tout cela a également à voir avec la tragédie de ce début d’année.

alain harrison 20 janvier 2015 à 9 h 03 min

Bonjour JHenry.

«« derrière lesquels se cachent les appétits impérialistes mortifères des « grandes démocraties » coalisées »»

La pensée unique a bien compris que de salir les mots qui ont un sens a un effet alliénant dont elle profite.
Ainsi, ce n’est pas la démocratie, mais des états de droit coalisées…

Ne faisons pas le jeu de la pensée unique qui récupère sans cesse toute avancée pour la dévoyée.
Ainsi le mot prolétaire a été salit et dévoyé des deux côtés: par le capitalisme et le communisme des Stalines et des Mao, des Reagan et Tatcher, aujourd’hui nous devons reconnaître que les mégalomanes-prédateurs naissent du trop grand pouvoir entre leurs mains. Le pouvoir corrompt, et çà, ce n’est pas une vue de l’esprit, n’est-ce pas !

Lisez l’article suivant, il nous montre certains pièges, les mots peuvent être des pièges.

Podemos, le parti qui bouscule l’Espagne

par Renaud Lambert, janvier 2015

«« Le premier travail de Podemos consiste à « traduire »» le discours traditionnel de la gauche à partir d’axes discursifs capables d’emporter l’adhésion la plus large: les questions de la démocratie, de la souveraineté et des droits sociaux. ……… «« La ligne de fracture, explique M. Iglesias, oppose désormais ceux qui défendent la démocratie (..) et ceux qui sont du côté des élites, des banques, du marché, il y a ceux d’en bas et ceux d’en haut; (…) une élite et la majorité (22 novembre 2014).

«« Les gardiens de l’orthodoxie marxiste dénoncent ce type d’analyse sociale indifférenciée. Le 24 août 2014, un militant interpelle M. Igliase lors d’une conférence. Pourquoi ne jamais utiliser le terme « prolétariat» ? Le jeune dirigeant politique lui répond: « Lorsque le mouvement du 15-Mai a débuté, des étudiants de ma faculté – des étudiants très politisés, qui avaient lu Marx et Lénine – ont pour la première fois participé à des assemblés avec des gens “normaux”. Et ils se sont vite arraché les cheveux: ” Mais ils ne comprennent rien ! ” Tu es un ouvrier, même si tu ne le sais pas! ” Les gens les regardaient comme des extraterrestres, et mes étudiants retournaient chez eux dépités. (…) Voilà ce que l’ennemi attends de nous. Que nous employions des mots que personne ne comprend, que nous restions minoritaires, à l’abri de nos symboles traditionnels. Il sait bien lui, que tant que nous en restons là, nous ne le menaçons pas.» »»

http://www.monde-diplomatique.fr/2015/01/LAMBERT/51929

Malheureusement cet article n’est pas libéré sur internet.

Plusieurs pays de l’Amérique Latine prennent une voie alternative. Et le Vénézuéla peut être suivi (Venazuela, infos wordpress)en quelque sorte pour nous inspirer.

Vous avez Jean Jaurès……

Jean Paul MAÏS 15 janvier 2015 à 14 h 26 min

Très bien ton article Patrick, mais …si le “pourrissement, la désintégration, le délaissement des pays du Moyen-Orient sont bien la résultante des interventions militaires en IRAK, AFGHANISTAN, LYBIE,…”, alors pourquoi les députés FDG (en majorité PCF)se sont seulement abstenus concernant la participation de la FRANCE à la nouvelle guerre d’ IRAK ? Une condamnation sans appel aurait pourtant été bienvenue et en phase avec ton article !

Le.Ché 15 janvier 2015 à 16 h 58 min

Tout à fait d’accord avec toi J.J.Maïs les députés FDG auraient dû voté
contre l’intervention en Irak, il faut mettre tout en œuvre dans cette région pour que le peuple puisse bénéficié des revenus du pétrole.
Alors tout pourrait changer et l’immigration vers l’Europe ralentirai.
Hollande fait tout le contraire puisqu’il va envoyer le porte-avion Charles de Gaulle dans la région et ce n’est pas que pour le promener.

Albert 15 janvier 2015 à 23 h 28 min

Je partage totalement ce point de vue. Il ne faut pas avoir un double langage.

RABOTOT Robert 15 janvier 2015 à 15 h 44 min

Cet article est à la hauteur de la situation que nous vivons; Ne laissons pas la haine de l’autre prendre le dessus, les peuples doivent se montrer solidaires pour la défense des libertés contre le fanatisme et l’obscurantisme.
Je comprend les interrogations de Jean-Paul mais il faut savoir garder raison, il peut y avoir des moments ou nos élus font des erreurs je souhaite que cela puisse inciter tous nos camarades qui ont un mandat électif à recueillir des avis autant que cela est possible et surtout ne pas donner carte blanche aux “vat-en gerre.”

alain harrison 16 janvier 2015 à 4 h 49 min

Bonjour.

Je vous suis tous dans vos commentaires.
Mais comment s’en sortir concrètement.
Les Boka haram se répandent en afrique.
Les 200 jeunes filles enlevées n’ont toujours pas été retrouvé. Et il y a de nouveaux enlèvements et massacres.
Nous les occidentaux avons une part de responsabilité.
Les US, France, Canada, etc ont déclaré la guerre à L’EI. Mais étrangement aucune stratégie globale n’est sortie, seulement des frappes ici et là.
Cela tranche d’avec les grandes manoeuvres.
Ah, c’est vrai, ça coûte cher. Tien y a pu de budget.
L’austérité toucherait la guerre.
Et cette baisse étrange du prix de pétrole, quelles en sont les motifs.
Décidément, le libre marché a sa rationnalité propre.
Il semble que la bourse a fait de bonnes remontés, si je ne me trompe.

Et que se passe-t’il en Ukraine, les russes continuent de l’availlir ?

Moreau 16 janvier 2015 à 12 h 47 min

L’unité du pays est à portée réelle de tout notre peuple et elle se trouve surtout dans le communisme universelle qui a prôné notamment depuis 2012, une refondation universaliste de la Démocratie et une refondation universaliste de la République ; il faut continuer à construire ce changement fondamental.La piraterie politique barbare appelée aussi fanatisme meurtrier ne doit pas faire triompher telle ou telle récupération en rupture avec la démocratie française et européenne mais aussi en rupture avec la volonté de progrès de la Démocratie dans le monde entier.
Pour qu’aucun pays de l’Union Européenne ne fabrique des terroristes, il faut parce qu’il vaut mieux élever le niveau de culture de tous les Hommes que de jeter des Hommes en prison parce qu’ils attentent à la République par des paroles et/ou de actes ; il faut aller au-delà de toutes les initiatives jusqu’à présent pour le meilleur accès possible sans attendre à tous à toute la culture, oui par les initiatives qui ne dépendent que de nous tout en exigeant un réel progrès de la politique de la culture. L’escalade de la piraterie politique ne s’arrête pas aussi longtemps que dans l’obscurantisme des individus pensent qu’ils peuvent faire basculer beaucoup de gens dans leur totalitarisme en raison de leur culture insignifiant ; et nous constatons par là, que l’obscurantisme considère notre culture comme nulle, et nous entendons France Musique laisser entendre que les agresseurs venant tuer sont des crétins ; l’échange est donc un échange de déconsidération totale et c’est vrai que s’entretuer entre Hommes est le summum de la bêtise ; il faut rompre avec cet échange monstrueux, et l’évidence est bien que cette rupture ne peut se faire qu’avec le progrès culturel, sans quoi la crise générale qui coûte la vie à des personnes alors que rien ne peut justifier qu’ils la perdent ainsi, s’aggravera ; nous ne sortirons pas de la crise autrement.

papini jean 17 janvier 2015 à 12 h 00 min

l’article est très bien cependant tu ne cites pas l’essentiel car ces atrocités ainsi que la montée du radicalisme salafiste et autre, vient de l’intégration ratée que l’état fait semblant de ne pas voir ni entendre, il fallait réagir bien en amont à mon avis il est déjà trop tard et ce n’est pas en incitant à l’inquisition et la délation qu’on va résoudre cette problématique

Michel Berdagué 19 janvier 2015 à 8 h 59 min

Le prosétylisme religieux est à proscrire dans toute République Laïque . Là ce prosélytisme religieux islamiste se déclarant en djihad proclamant la charia et autres bienfaits des tortures multiples nous ont mis , les communistes mécréants , en désignation de petits satans et ça depuis 1979 , voire 1977 , lors de l’ Appel des Afghans communistes , par les dits moudjadhins transformés en talibans obscurantistes armés à lutter contre l’ ennemi communiste (“Le « programme afghan » (The Afghan program) est le nom souvent donné dans la littérature à l’opération secrète de la CIA qui consistait à armer les moudjahidines afghans opposés au gouvernement communiste afghan, ce dernier étant soutenu par l’URSS. Cette opération, dont le nom de code semble avoir été « Operation Cyclone » fut initiée par le président Jimmy Carter le 3 juillet 1979 et ne s’arrêta qu’au 1er janvier 1992 sous l’administration George H. W. Bush” cf wikipédia ). Là , toutes les religions monothéistes ont joui de leur lutte anticommuniste en nous mettant en enfer satanique du mal absolu et même après le 8/9/ Mai 1945 . Tout a été employé contre les communistes et le communisme : les SS réhabilités et sponsorisés et les religions de sacrifice à des dieux obscurs mises en avant pour que le capital devienne dans le réel impérialiste . Vive la République Laïque …
A lire :http://www.marianne.net/Laicite-plus-que-jamais_a243827.html
Et aussi Gérard Mordillat qui termine ainsi son écrit : ” … On présente le monothéisme comme un progrès par rapport au polythéisme ; espérons qu’après le monothéisme et son dieu unique un autre progrès nous conduise à l’athéisme. Il ne suffit pas d’en finir ” avec le Jugement de Dieu ” comme le préconisait Antonin Artaud, il faut en finir avec l’idée de dieu et le fleuve de sang qu’il charrie derrière lui. Encore et toujours le curé Meslier : ” l’homme sera libre lorsque le dernier des rois sera étranglé avec les boyaux du dernier prêtre.”
Gérard Mordillat, 12 janvier 2015
Je pense que c’ est plus compliqué que la seule ” intégration” c’ est plutôt une adhésion aux pires religieux – et quelque soit ta fortune situation , les milliardaires du Golfe commanditant – ayant quelques 723 années de retard avec le prosélytisme le plus obscur lisant un écrit dit sacré à la lettre sans le contextualiser dans le temps , c’ est pour cela que ni dieu , ni maître est d’ une modernité à toute épreuve et que notre Laîcité laisse toute Liberté de ne pas croire à ces sornettes . Même si Marx dans son A propos , contre Bauer qui situait toute religion dans les effluves opiacées , Marx excluait la religion juive de cette drogue véritable formatage de l’ esprit pour le sacrifice parce que la religion -qui n’ est pas que ça – juive , le judaîsme n’ est pas prosélytique pour convertir en loi du tout ou rien comme les chrétiens/catholiques et les musulmans/islamistes le font .
Alors , Vive le communisme libertaire du ni dieu ni maître , ça serait une sacrée délivrance de tous les obscurantismes et barbaries .

DOMART Jean-Marc 19 janvier 2015 à 13 h 03 min

Il faut surtout arrêter de mettre les religions sur le devant de la scène, comme le font les médias à la botte de l’ “Ordre moral”, mais aussi de leur donner une fonction sociale, dans un cadre de désengagement de l’Etat via l’ “associatif” en subventionnant des associations à connotation religieuse auxquelles sont dévolus des services publics, tels crèches, dispensaires, établissements d’enseignement… D’autre part, de stigmatiser une religion plus que d’autres, avec la loi sur la burqa, alors qu’il suffisait juste d’appliquer dans toute sa rigueur la loi du 9.12.1905 (art. 31 à 35).
On a aussi connu à la fin des années 80 le rôle imparti aux religions par la politique US (Brzezinski) dans la déstabilisation des pays d’Europe de l’Est, avec Jean-Paul II (Pologne et lutte contre la théologie de la Libération) et Ben Laden en Afghanistan contre le gouvernement communiste. Les dessinateurs assassinés ne gênaient pas uniquement les bigots de tous poils, mais aussi dessinaient beaucoup pour l’Huma, la V.O. dans les tracts de la CGT et du Parti (partie importante de leur oeuvre passée sous silence par les médias). Le fait est, qu’en dépit des larmes de crocodiles de certains, ils ne le feront plus, à leur grand soulagement. Car pour ceux-ci, un bon communiste est toujours un communiste mort. En tout cas, pas d’ “union nationale” autour de l’austérité ni de la censure.

alain harrison 20 janvier 2015 à 9 h 19 min

Et pourquoi pas chercher les solutions et les alternatives, y mettre du contenu et en discuter. Questionner en quoi elle serait propice pour la paix, pour un mieux vivre.

Des solutions concrètes…
Ce sont les solutions, le consensus dans les solutions qui seront les premiers pas…

En cherchant les solutions adéquates se dégagera les alternatives….
Il faut construire un agenda politique…

Écoutez ce que dit Jean jaurès, c’est simple..
tout est là, il n’y a que nous qui n’y sommes pas…
Comme me disait, un ami

chb 17 décembre 2016 à 7 h 45 min

En juillet 2012, Alep a été envahie de mercenaires sponsorisés par l’Occident. Ils ont transformé l’est de la ville en repaire, qu’ils ont gouverné par la terreur. Un califat retors et fou dirigé par des djihadistes wahhabites a été imposé, à l’image de ceux qui ont mis à sac et martyrisé d’autres villes de Syrie.
Comme partout en Syrie, ces mercenaires ont été décrits à l’Ouest comme des « rebelles modérés en faveur de la démocratie » – bien qu’ils aient peut-être été « mélangés » d’une certaine manière avec des extrémistes djihadistes, tels ceux qui ont fomenté des attentats en France.
Les alépins des quartiers est, libérés ces jours derniers, n’ont pas été interrogés par la presse occidentale, car ils auraient ruiné le conte des élites et médias sur les révolutionnaires démocrates luttant contre le régime. Ceux-ci n’existent pas, et il a fallu que certaines O« NG » inventent une nouvelle histoire, relatant cette fois la disparition de centaines de personnes : les « casques blancs sauveurs d’enfants », il fallait justifier leur absence sur le terrain, et la solution était de prétendre qu’ils avaient été kidnappés par le dictateur sanguinaire et son allié le tsar du KGB. Les années de diabolisation éhontée d’al Assad, de Poutine, du Hezbollah et des iraniens allait bien servir encore une fois !
Il suffirait de quelques journalistes honnêtes pour anéantir toute la propagande déversée sur nos écrans, pour établir que la plupart des victimes de ce conflit terrible, mises quotidiennement sur le dos de l’armée syrienne et de ses alliés, sont en fait, depuis 2011, sacrifiées par ce qu’il faut bien appeler un complot occidental.
Qui s’y colle ? L’absence du mot “Alep” sur ce blog depuis des mois laisse penser que ce ne sera pas l’Huma.

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