Nelson Mandela : une œuvre universelle

le 5 décembre 2013

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Le décès de Nelson Mandela  nous plonge dans l’immensité d’une tristesse à la mesure de la joie que nous avions éprouvée le 11 février 1990. Ce jour là, sur les écrans, nous étions des millions dans le monde à le découvrir. Large sourire aux lèvres et le poing levé, il transpirait la beauté et la bonté. Fier et heureux d’une liberté si chèrement acquise après vingt sept années de bagne à Robben Island puis à Pollsmor. Il nous signifiait ainsi que le combat pour la justice et l’égalité se poursuivait. Ce fut le cas avec cette persévérance inouïe dont il fit preuve pour que se rassemblent sur un même territoire qu’il chérissait tant les ennemis d’hier, parmi lesquels ceux qui l’emprisonnèrent et firent tant souffrir son peuple. Sa vie toute entière est un exemple de ténacité, de volonté, de courage, d’intelligence politique hors du commun.

Courage. C’est ce mot qui revient sans cesse à l’esprit à l’évocation de cet homme, de ce militant, de ce chef d’Etat qui donna à la lutte contre le racisme,  contre la ségrégation et la négation de la personne humaine une dimension universelle. Au nom de l’égale dignité de tous les êtres humains, il a déconstruit l’ignoble régime de l’apartheid, se refusant à cultiver la haine et l’esprit de vengeance. Au contraire, sans relâche, il prôna la réconciliation, conscient que toute autre voie conduirait inexorablement à un bain de sang. Mandela, restera un grand maître pour de nombreuses générations. L’un de ces rares hommes qui transcendent une civilisation en lui faisant accomplir un pas de géant. Alors que le monde entier aujourd’hui pleure « Madiba », notre journal est fier d’avoir été à ses côtés dès les premiers jours. Il n’avait pas manqué de le saluer au lendemain de sa libération par ces mots simples et touchant: « L’Humanité a mené une longue campagne contre l’apartheid et pour ma libération ».

Nous partageons l’immense peine de ses proches, de ses compagnons de combat, des peuples de l’Afrique du Sud et du continent africain. Ce qu’il avait déclaré lors de sa plaidoirie au mois de novembre 1962, lors de son procès à Prétoria, dépasse la vérité : « Je pense avoir fait mon devoir envers mon peuple et aussi envers l’Afrique du Sud. Je suis sûr que la postérité me réhabilitera », avait-il dit. Au-delà, Nelson Mandela est « l’icône » de notre temps.

Toute la planète est en deuil. L’action, la vie de Nelson Mandela resteront à jamais au fronton de l’humanité.


16 commentaires


Anonyme 5 décembre 2013 à 23 h 58 min

douleur et tritesse

M D 6 décembre 2013 à 0 h 12 min

Souvenirs de Mandela (18 juillet 1918 – 5 décembre 2013)
Ce sont avant tout ceux des années 1970, lorsque nous manifestions contre l’Apartheid, pour la libération de Nelson Mandela, emprisonné comme il le resta pendant 25 ans, de 1964 à 1989. Nous manifestions en même temps contre le silence assourdissant sur cet emprisonnement, symbole de la violence raciste de la ségrégation – et contre le fait que la ville de Nice soit jumelée avec Le Cap (son maire, Jacques Médecin, était un fervent défenseur de l’Afrique du Sud.)
Qui se souvient qu’alors nous étions totalement isolés, montrés parfois comme de doux rêveurs, la plupart du temps comme de dangereux révolutionnaires, voulant installer le communisme au sud de l’Afrique. La JC et le PCF soutenaient invariablement cette lutte anti-raciste, contre vents et marées fétides, alors même que les socialistes ne se sentaient pas très concernés ; c’était si loin l’Afrique du Sud.
Nous défilions contre le racisme institutionnalisé, pour « Libérer Mandela. »
Plus tard, bien après, pendant la Glasnost, la Perestroïka, vers la fin des années 80, peu à peu, on s’est mis à entendre une autre version des pro-apartheid reconvertis en libérateur de Madiba…
Sic transit…
« L’avenir est entre vos mains » disait-il dans un message adressé en 1996 à la Fête de l’Humanité. Mandela, c’était plus qu’un courage, des convictions, la croyance en l’égalité et la fraternité. De son vivant, c’était déjà un mythe humaniste et révolutionnaire.

Michel Berdagué 6 décembre 2013 à 6 h 30 min

Oui nous allons continuer la Lutte , oui,les années 70 nous manifestions pour sa libération , et pendant les années 90 sur les murs de Perpignan en plein centre , la Poste , des multiples inscriptions racistes , et lui promettant le pire . Le racisme est profond dans notre pays , bien sûr pas tous et toutes , mais si tu es noir et communiste alors là tu es voué à la vindicte de la peste brune toujours prête pour le pire . Nous sommes en deuil , et des souvenirs de mémoire multiple pour Aimé Césaire, Patrice Lumumba , Medhi Ben Barka , Martin Luther King et beaucoup de camarades …. La Lutte est longue pour la Libération contre l’ exploitation , pour l’ émancipation.

Chargé Gérard 6 décembre 2013 à 0 h 13 min

Il nous quitte à 95 ans. Un exemple pour l’humanité à ne pas oublier, à imiter. Nous nous devons à continuer à propager ses paroles pour la justice et l’égalité des hommes et des femmes qui n’aspirent qu’à être heureux et unis, sans aucune distinction sociale ou de couleurs de peau. Il ne faudra surtout pas manquer le film qui sort le 18 décembre : MANDELA : UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTE (le Coup de Coeur de Ciné Zooms), de Justin Chadwick, avec Idris Elba, Naomie Harris… un film très fidèle au livre du même nom qu’il avait écrit lui-même. http://www.cine-zoom.com/films/bientot-a-laffiche/6666-mandela-un-long-chemin-vers-la-liberte.html
De nombreux documentaires ont été tourné sur et avec Nelson Mandela. Après une première fiction en 2007, où il était question des 25 ans d’emprisonnement du leader sud-africain et des rapports entretenus avec son geôlier dans « Goodbye Bafana » ; après « Invictus » de Clint Eastwood, qui retraçait la 1ère Coupe du Monde de rugby qui s’était déroulé au début de l’élection de Nelson Mandela, élu Président de la République en Afrique du Sud, ce film-ci retrace le parcours exceptionnel de Mandela jusqu’à son élection, démarrant par l’ouverture de son premier cabinet d’avocats noirs, qui l’amènera à devenir un des leaders de l’ANC, en passant par son arrestation qui le sépare de Winnie, l’amour de sa vie qui le soutiendra pendant ses longues années de captivité et deviendra à son tour une des figures actives de l’ANC. À travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid. Il sera le premier Président de la République d’Afrique du Sud élu démocratiquement. Après Dennis Haysbert, puis Morgan Freeman, dans ce film, c’est Idris Elba, que l’on a vu dans le rôle de Heimdall dans les « Thor » et le rôle titre de la série US « Luther ». Il interprète cette fois-ci le rôle de ce personnage historique. L’histoire dramatique d’un combat, d’une philosophie et d’une victoire pour la liberté… de tout un peuple. Un film non manichéen, ouvert, qui retrace vraiment les écrits de Nelson Mandela, dont le film s’inspire avec fidélité. Les conflits internes de l’ANC sont montrés sans complaisance, de plus on apprend des choses que les médias, pendant les 27 années d’emprisonnement de Mandela, n’avaient pas fait état. Le film mélange astucieusement la révolte, les histoires d’amour et la lutte pour apaiser les tensions. Un film nécessaire. Gérard Chargé

Thierno BA 6 décembre 2013 à 9 h 06 min

Nelson c’est lui l’africain digne de ce nom

breteau jean claude 6 décembre 2013 à 9 h 00 min

Il est “l’humain d’abord” personnifié comme nous toujours debout face à la dictature lui des afrikaners ,nous des banskters .Ne rien lacher ,les seuls combats perdus d’avance sont ceux qui ne sont pas menés .MERCI pour ce bel exemple merci Nelson Mandela merci camarade

LEROY JACQUES 6 décembre 2013 à 10 h 05 min

Oui, c’est un homme véritable qui se sera battu jusqu’à son dernier souffle pour la liberté. Continuer son oeuvre sera le plus bel hommage qu’on pourra lui rendre.
Au revoir, NELSON !….Tu seras toujours à nos côtés

Lepage 6 décembre 2013 à 10 h 23 min

6 décembre 2013 – 9h 57 : “Tu partiras de là”!

” Je viens de me lever…Aux Quatre Vérités,
” On parle 36/37 : Téléthon, Le voilà !
” Puis viennent les Infos:Mandela n’est plus là,
” Et la Muse m’a dit : <>

Bernard Lepage

” C’es la 3è mort, qu’en 3 jours j’enregistre,
” Un oncle, un musicien et un Géant divin,
” Qui du Haut de Not’ciel, restera pourtoujours
” Contre les Apartheids, un exemple d’Humain.

Bonne journée, Monsieur P.L’H

C’est la 3è mort, qu’en

Lepage 6 décembre 2013 à 10 h 30 min

NB : Pardon pour les inévitables coquilles : au-dessous du salut final…Et pour la muse, Grace Matinée, non muette et qui répète : Tu partiras de Là…BL

toubhans 6 décembre 2013 à 11 h 12 min

Un homme véritable nous quitte;la tristesse et l’émotion pour ce grand homme…pour lui,continuons le combat.
Nous devons lui rendre un hommage public,au plus tôt.

Besma 6 décembre 2013 à 11 h 59 min

Paix à votre âme Madiba, Paix à la merveilleuse histoire du merveilleux AFRICAIN. A dieu notre grand coeur tendre, à dieu l’esprit scintillant de liberté, a dieu le bon poigné bien determiné plein de force et de patience. En deuil pour votre départ, et en deuil parce que on aura jamais la chance de voir des hommes comme vous sur cette terre. Heureuse, quand même, pour vous pour votre honorable vie.

Colvert-Spartakoïd 6 décembre 2013 à 20 h 50 min

Hommage que je joins à tous les millions d’admirateurs de ce grand Homme exceptionnel qui a lutté contre la Haine, la xénophobie et le racisme et pour que triomphe ” La Liberté, l’Égalité et la Fraternité” et “l’Humain d’abord”et s’est comporté en véritable communiste…
À ce jour où de trés nombreux hypocrites font semblant de le porter “aux nues” , nous pouvons remarquer sur de nombreux sites ici et là regorgent de faux jetons sionistes ou d’Extême droite qui essaient de le discréditer et viennent le calomnier par des paroles de mépris ou utilisent un silence méprisant en particulier à propos de son attitude vis à vis de la politique coloniale et raciste de la plupart des dirigeants sionistes de cet état d’Israël appuyés par les USA…

guéret 7 décembre 2013 à 17 h 45 min

Nelson Mandela un homme extraordinaire, c’est la preuve que ça existe, ils sont peu nombreux ces hommes la, je dirai qu’une seule chose bravo pour ce qu’il a fait, il mérite notre respect.

BOUDET Pierre 7 décembre 2013 à 19 h 51 min

Je ne rajouterai rien aux hommages dus à cet homme d’exception, j’espère pour l’avenir de l’Afrique du sud et le reste du monde que ses successeurs se montrent dignes de son héritage moral et politique, qu’ils se gardent de la corruption et de l’ambition personnelle génératrices de divisions et d’échècs, de nombreux vautours rodent déjà autour du cerceuil, prêts à prendre leur revanche et récupérer leurs privilèges.

VECCHIONI 11 décembre 2013 à 16 h 10 min

Mandela c’est la liberté éclairant les heures sombres de chacun d’entre nous dans les soubresauts de l’histoire de l’Humanité .
Non, je ne suis pas triste .

Primet 16 décembre 2013 à 20 h 50 min

…Rolihlahla en langue Xhosa “celui qui crée des problèmes” surnom que lui avait donné sa famille lorsqu,il était encore tout petit enfant et sans doute prémonitoire dans l,éveil d,une jeune conscience de l,homme qu,il allait devenir un insoumis un rebelle indomptable et à jamais ce combattant irréductible à l,injustice monstrueuse de l,apartheid pur produit de l,idéologie nazie.Ce révolutionnaire aujourd,hui encensé parfois d,une façon indécente et d,une indignité sans nom par ceux-là mêmes qui le traitait de terroriste il n,y a guère fait qu,il n,y aurait rien de pire que sa mémoire et celle de ses camarades de là-bas qui poursuivent le combat soient “panthéonisée” pour mieux tenter de l, enterrer et pour mieux continuer à reproduire la nature profonde d,un système qui engendre tant de souffrances humaines :”Du vivant des grands révolutionnaires les classes d,oppresseurs les récompensent par d,incessantes persécutions;elles acceuillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, la haine la plus farouche,par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort on essaie d,en faire des icônes innoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d,entourer leur nom d,une certaine auréole afin de “consoler” les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l,avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire.On oublie, on refoule,on altère le côté révolutionnaire. on met au premier plan , on exalte ce qui est ou paraît acceptable pour la bourgeoisie” Vladimir Illitch Oulianov dit Lénine

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