Ne pas mourir pour les oligarques…

le 5 mars 2014

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Le dangereux engrenage à l’œuvre au cœur de l’Europe  porte en germe le risque de guerre. L’intervention de forces militaires russes en Crimée pour l’occuper, au mépris du droit international, peut dégénérer. Il faut arrêter vite l’escalade et seule la recherche d’un accord politique entre toutes les parties concernées y parviendra.

 

Rappelons qu’au départ, il y a en Ukraine une crise économique et sociale profonde, et, comme dans de nombreux pays, le rejet par une majorité de la population de ce couple infernal, avec d’un côté misère-pauvreté-chômage et de l’autre l’enrichissement, la corruption et la kleptocratie de castes dirigeantes qui gangrènent l’Etat et des responsables politiques depuis la fin de l’Union soviétique. Le salaire moyen y est de 250 euros et les retraites de 90 euros, pendant que les premiers ministres et autres oligarques vivent sur l’or. C’est contre cela d’abord que s’est révolté le peuple. Le retournement de l’ancien président Ianoukovitch qui négociait un accord d’association avec l’Union européenne, pour se rallier à l’automne au projet de Poutine d’une union douanière eurasienne, avait fait naître des illusions et des espoirs sur lesquels ont surfé des forces à l’intérieur de l’Ukraine et au sein de l’Union européenne, contre ce même président et la Russie. C’est sur ces mouvements populaires de rejet et de contestation légitime que se sont greffées des forces ultraréactionnaires et fascisantes, soutenues souvent par les droites allemandes, nord-américaines et la « commission trilatérale » réunie comme par hasard en octobre 2013 avec ce projet à l’ordre du jour où l’un des intervenants n’était autre que M. Iatseniouk, devenu nouveau premier ministre. Le journal conservateur allemand Die Welt a qualifié l’un de ces partis, appelé « secteur droit », « d’association informelle de petits groupes droitiers et néo-fascistes ». Et le magazine américain Time, qui a donné la parole à son premier responsable a qualifié leur idéologie comme « frisant le fascisme ». Avec le parti Svoboda, antisémite,  dont le mot d’ordre est « l’Ukraine aux ukrainiens », ils ont réussi à Kiev à récupérer les mouvements de protestation pour la justice et la démocratie et à occuper, avec des milices paramilitaires, très bien armées, les bâtiments officiels et à chasser le président corrompu élu qui a perdu le soutien du Parlement et de son propre parti. Le même sort a été réservé en Crimée aux dirigeants en place par d’autres milices armées. La langue russe a été interdite en Ukraine. La chasse aux communistes y est ouverte comme elle l’est en Crimée à l’encontre des opposants à l’intervention russe. Le coup de force de Kiev a eu lieu après un accord, le 25 février, prévoyant un gouvernement d’union nationale. Qualifier ces actes, qui mêlent ainsi des mouvements opposés et des pressions extérieures fortes, « de révolutionnaires », revient à tromper les citoyens européens. Curieux sont d’ailleurs ceux qui font mine de s’offusquer ici de la montée de l’extrême-droite et qui se réjouissent que le drapeau du parti national-socialiste d’Ukraine flotte sur les bâtiments officiels ! Tout aussi curieux sont ceux qui se sont félicités « des révolutions arabes » en occultant la montée de l’islamisme intégriste et qui ne voient dans les manifestations ukrainiennes que des menées fascistes ! En vérité, comme toujours, le grand capital n’est jamais regardant sur les moyens et les alliances quand il s’agit de ses intérêts. Car, derrière cette inquiétante crise qui nous est souvent présentée comme un nouveau combat entre « le bien et le mal », monte une sale odeur de pétrole et de gaz et souffle le petit vent frais de l’accaparement de mines et de bonnes terres par de nouveaux oligarques sans patrie. Les trois quart du gaz et du pétrole russes passent par l’Ukraine. L’Union européenne achète une bonne part du pétrole russe. Voilà où mènent un monde et une Europe dominés par les puissances financières. Comme trop souvent, les différents impérialismes s’appuient sur des aspirations et la colère du peuple, non pas pour lui apporter satisfaction, mais pour s’appuyer sur de légitimes revendications afin de  mettre en œuvre leur visée de domination. En vérité, l’Ukraine qui dispose de nombreuses richesses et de capacités à produire, est un enjeu géostratégique. C’est ce qui explique que la Russie a voulu l’inclure dans une union douanière, au nom de liens historiques politiques, militaires, économiques, qui les lient. Et, de leur côté, les institutions européennes poussent l’Ukraine à accepter un « accord d’association ». L’une et les autres étaient pour le coup et comme par magie, subitement peu regardantes sur le respect des libertés et de la démocratie en Ukraine. Ceci dans un contexte où ce pays est au bord de la faillite. Il a besoin d’au moins 35 milliards d’euros pour ses budgets publics, pour les deux années à venir.

 

Faire croire au peuple ukrainien qu’un accord d’association avec l’Union européenne où la Troïka enserre encore plus dans l’étau financier des peuples entiers, le sauverait de la faillite est un pur mensonge. De l’autre côté, lui faire croire que l’Union eurasienne russe le sortirait de la misère au prix de sa domination par l’empire russe, est tout aussi mensonger car la Russie a aussi d’énormes difficultés économiques, sauf à exiger de « forts retours sur investissements ». Ainsi, malgré lui, le peuple ukrainien et peut-être les peuples européens peuvent-ils  devenir les otages de forces impérialistes qui, depuis longtemps à l’Ouest, considèrent l’Ukraine comme une pièce maîtresse dans l’échiquier géostratégique et économique contre la Russie et au service d’un redéploiement du capital à base européenne, souvent allemand. C’est d’ailleurs ce qu’écrivait déjà en 1997, l’ancien conseiller à la présidence des Etats-Unis, M. Zbigniew Brzezinski : « Si Moscou reprend le contrôle de l’Ukraine avec ses 52 millions d’habitants et ses ressources importantes, en reprenant le contrôle sur la mer noire, la Russie se retrouvera automatiquement en possession des moyens nécessaires pour redevenir un Etat impérial ». C’est d’ailleurs pour cette raison que sont mobilisés depuis des années en Ukraine une cohorte d’ONG, de fondations européennes et américaines, dont « Freedom House », « National démocratic Institute », « International for electoral system », en même temps qu’étaient achetées des chaînes de télévision et que des formations paramilitaires que l’on a vu, étaient mises en place. On a d’ailleurs un aperçu de l’enjeu quand on voit s’agiter dangereusement les dirigeants de l’OTAN.

 

De l’autre côté, à l’Est, les mêmes méthodes sont -avec de l’avance- employées par la Russie pour « protéger » ses forces navales en Crimée, installées là à la faveur d’un accord avec les anciens dirigeants ukrainiens. De fait, la Russie occupe sans mandat la Crimée et compte y installer des responsables à sa solde, à la faveur d’un référendum d’autodétermination. Ceci ne peut évidemment qu’attiser un climat de tensions internes à l’Ukraine et faire monter les crispations internationales, compte-tenu des enjeux que nous décrivons plus haut. Alors que Vladimir Poutine a engagé une stratégie de rehaussement du statut de la Russie, les européens auraient grand tort de vouloir l’humilier. Exclure la Russie de la réunion du G8 est une bien mauvaise idée au moment où il faudrait plutôt chercher des points de dialogue et non de guerre. Brandir la menace de sanctions économiques est tout aussi contre productif pour les citoyens européens et provoquera encore plus de difficultés pour les ukrainiens. Et ils le doivent d’autant moins que les Etats-Unis jouent avec l’Europe et la Russie un double jeu. Celui de l’aide à la domination géostratégique avec l’Union européenne et l’OTAN et celui de l’utilisation de la Russie pour d’autres enjeux internationaux, dont la normalisation des relations avec l’Iran. L’Union européenne et la France doivent donc jouer un autre rôle que celui de la tension et des menaces, même verbales.

 

Le feu intérieur des divisions, des haines et des violences, couve donc dangereusement sur fond de crise sociale et économique. Cette crise touche tout autant l’Union européenne que la Russie. Les montées des extrêmes-droite, des ultranationalistes et des fondamentalistes  aujourd’hui dans l’espace européen, ont beaucoup à voir avec la confusion permanente entretenue par des forces qui y ont intérêt et l’angoisse quotidienne face aux lendemains. Les peuples réclament d’abord la justice et la démocratie. Les puissants les prennent en otage. Ils leur envoient les tensions et la guerre.  Rien ne doit être fait pour attiser le feu des braises, mais au contraire, tout devrait être fait pour favoriser l’information, le débat et la solidarité entre salariés, créateurs, jeunesses de toute l’Europe pour un espace européen débarrassé des haines et des menaces de guerre. Tous les peuples européens doivent donc s’en mêler et dire sous différentes formes leur mot pour le dialogue, la coopération, la paix, la justice. Ce n’est pas de déclarations belliqueuses dont ils ont besoin, mais de nouveaux accords de coopération avec le peuple ukrainien comme avec le peuple russe. Et les européens de la grande Europe doivent cesser d’être divisés pour être les sujets et les fantassins d’une économie capitaliste de prédation, dans le cadre d’une guerre déjà déclarée depuis longtemps : la guerre économique.

 

Le peuple ukrainien doit pouvoir débattre et décider en toute connaissance de cause de son avenir. L’union européenne devrait y aider au lieu de faire croire à l’impossible, comme le fait la haute représentante de l’Union européenne, Mme Asthon qui, de connivence avec le nouveau premier ministre ukrainien, s’est permis de proposer de signer l’accord d’association avec le gouvernement provisoire ukrainien, non issu des urnes. Ceci constituerait un coup de force belliciste. De même, il faut cesser de vouloir insérer l’Ukraine à l’OTAN. D’un autre côté, la Russie doit, elle aussi, respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la souveraineté des peuples. Le peuple d’Ukraine doit pouvoir choisir ses représentants dans le cadre d’élections libres, tout comme celui de la République de Crimée. Il faut cesser l’engrenage actuel et réclamer une rencontre européenne qui pourrait peut-être avoir lieu sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et coopération en Europe, en y associant l’Organisation des Nations-Unies pour une issue pacifique et démocratique, respectueuse de la souveraineté des peuples. Les peuples européens aspirent à autre chose que ce que leur promettent cette guerre économique et le lourd bruit des chars. L’issue est dans la solidarité des peuples et des jeunesses pour éradiquer le chômage, répartir autrement les richesses, promouvoir le développement social et humain. Non, les peuples d’Europe n’ont pas à mourir pour les oligarques !


24 commentaires


Richard Bouillet 5 mars 2014 à 12 h 08 min

Je vous lis: “L’intervention de forces militaires russes en Crimée pour l’occuper, au mépris du droit international, peut dégénérer.”
Présenter cette intervention comme étant “l’acte 1” de cette tragédie manque pour le moins d’objectivité, quid de l’EuroMaïdan fomenté de toute évidence par l’Occident et plaçant la Russie dans l’obligation de réagir?… Comme tous les médias occidentaux vous inversez agresseur et agressé comme ce fut le cas pour toutes les révolutions colorées dont évidemment la révolution orange pitoyablement avortée.
Mais ne vous méprenez pas, je n’éprouve aucune sympathie pour le maître du Kremlin, je n’en éprouve toutefois guère plus pour les impérialistes ultralibéraux prêts à TOUT pour parvenir à leurs fins.

Michel Berdagué 5 mars 2014 à 13 h 06 min

“De même, il faut cesser de vouloir insérer l’Ukraine à l’OTAN “.
De même il faut cesser de siéger dans l’ OTAN et comme à l’ instar de l’ homme de l’ Appel du 18 juin y laisser u strapontin pour savoir leurs magouilles – sans oublier l’ Appel du 17 juin 1940 de Charles Tillon ainsi que Jacques Duclos été 1940 – ; sortir de cet OTAN guerrier et bras armé de l’ impérialisme U.S. , voilà une base sérieuse et stratégique du prochain programme des élections européennes , en tête de pont , et dans la foulée mettre la visée de cette B.C.E. bras armé pour le stade suprême du capitalisme.
En accord avec Richard Bouillet de mettre la responsabilité sur la Russie et de l’ accuser : “… , au mépris du droit international, …” est trop médiatique du moment , ça ne tient pas compte de l’ avancée vers l’ Est et Sud ceinturant la Russie par des forces réactionnaires, les pires religieux , pour l’encercler et de tout faire en non coopération pour la mettre en dépendance totale . Car quid du G.M.T. véritable main mise de cette U.E. et quid des BRICS véritables alternatives en coopération pour offrir autre chose que ” pour une économie de l’ OTAN/Pentagone : pour de nouvelles alliances , pour un nouvel ordre mondial “. Nous connaissons trop les adeptes de ces ordres nouveaux qui sous prétexte de modernité cache le pire : le dominant doit soumettre les dominés , nous pouvons analyser par le matérialisme dialectique et pas que lui – études des pulsions- , et avec le matérialisme historique toutes ces résurgences du pire à l’ œuvre . Ces ” géo-stratégies ” se nomment en clair impérialisme connu et mis en lumière par un Révolutionnaire Russe en 1916 ,publié en 1917 : ” L’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes. » . Eh bien pour ces élections européennes personne ne peut s’ abstenir et l’ impératif d’ accentuer le vote de 2005 est stratégique de raison vers un horizon historique éclairci .

Michel Berdagué 5 mars 2014 à 14 h 08 min

Ukraine : plan d’aide européen d’au moins 11 milliards d’euros.
Aucune voix pour cette U.E.! Les grandes manœuvres avec le nerf de la guerre sont avancées sur un plateau de fric .On peut mesurer les différentes stratégies à l’ œuvre .

novelli robert ne le 3fevrier 1935 5 mars 2014 à 15 h 01 min

comme toujours capitalisme et fascisme tous veulent le gâteaux mai ils oublient les peuples

Thomas Yves 5 mars 2014 à 21 h 39 min

Non Ils n’oublient pas les peuples ils les méprisent .
Le Fascisme politique est l’arme ultime du libéralisme économique pour qu’il puissent s’exprimer dans toute son horreur.

Le fascisme est là pour mater les peuples en colères contre un système en “crise” qui permet à une petite minorité peu importe la nationalité de piller à son profit toute les richesses.

Le capitalisme c’est la guerre

Thomas Yves 5 mars 2014 à 21 h 49 min

Jaurès. REVIENT ! ILS SONT DEVENUS FOUS!

breteau jean claude 5 mars 2014 à 15 h 59 min

Récemment un journaliste révélait un contact tous les deux ,trois jours entre Kelly et Fabius ,voilà ou en est la diplomatie française ,ce qui explique l’activité de fafa dans tous les sales coups fomentés par les ricains .Ce pantin spécieux ,avec son amie Guigou membre de la trilatérale au service de l’impérialisme US dont elle passe son temps à défendre les intérêts contre ceux de la France et de son peuple ,nous trahissant sans que personne ne trouve rien à redire est insupportable ,alors que la guerre économique nous est faite (Copé en fait aussi partie) .Tout cela montre le degrés de pourriture et de connivence PS et UMP quand il s’agit de nous museler .Pour nous l’austérité imposée par Bruxelle et quelques milliards trouvés pour inféoder l’Ukraine et asservir un peuple pour les Beidbeder(UMP) de la terre (il a investit dans les bonnes terres ukrainiennes)et peut compter sur le ministre étranger du quai d’Orsay pour développer ses intérêts qui n’ont rien à voir avec ceux de notre pays .

chb 5 mars 2014 à 16 h 27 min

Monsieur Le Hyaric,
Votre nouvel article «  Ne pas mourir pour les oligarques… » alerte avec raison sur le grand risque que nous fait courir l’« engrenage à l’œuvre au cœur de l’Europe ». L’Ukraine paraît même être le moyen de faire monter la tension, et de mobiliser des troupes russes d’un côté, des opposants et européens de l’autre… en usant de tonnes de propagande.
Vous dénoncez aussi la proximité du nouveau pouvoir à Kiev avec le Kapital mondialisé (« la « commission trilatérale » … en octobre 2013 avec ce projet …[en présence de] M. Iatseniouk »), et avec des « forces ultraréactionnaires et fascisantes » soutenues par USA, Allemagne etc.

MAIS à ce sujet, je vous trouve un peu gonflé, même comme communiste donc anti-Poutine, de dénoncer le “mépris du droit international” de la part des russes. Que votre partenaire le PS soit atlantiste & belliciste plus encore que Sarko ne vous gêne pas trop, dirais-je : vous rentrez aisément dans sa narrative, en oubliant l’histoire !
Car plus que « L’intervention de forces militaires russes en Crimée pour l’occuper », c’est bien une nouvelle magouille de déstabilisation de la part de l’OTAN qui est à l’origine du dangereux engrenage ! Ceci, dans un processus bien rôdé qui, depuis la fameuse « révolution Orange » justement, utilise la soft power via « ONG » et la provocation au bon moment par des snipers évanescents.
Quant à la population que, comme en Syrie ou ailleurs, vous vous obstinez à affirmer qu’elle s’est toute seule et massivement mobilisée contre la pauvreté, contre la dictature ou la corruption etc. eh bien, sans l’objectivité et les vraies infos de terrain que l’on attend en vain de la part de la presse, on en doute fortement. L’accord d’association avec l’Europe, lié à un nouveau tour de vis FMI, n’était PAS populaire, malgré ce que nous ont fait croire les télés.
Le renversement du pleutre Ianoukovitch, facilité par une miraculeuse évaporation des Berkout pourtant décrits comme omniprésents, déterminés et volontiers assassins, n’a pas été caractérisé dans votre journal comme un putsch fasciste, ni comme le résultat de l’ingérence occidentale.
Il est pourtant patent que les nazis qui ont retourné le Parlement ukrainien par l’intimidation et la force (c’est la maffia, non?) ont été choyés, encensés, aidés par notre gouvernement otanasié, et qu’ils le sont encore. Ces semaines d’ingérence grossière dans les affaires de l’Ukraine, elles comptent pour du beurre ?
Il semble aussi que la négociation préalable au coup de force, sous les auspices d’une commission internationale (pas ONU, mais avec Fabius) réunie la veille, a insisté sur le retrait des féroces troupes de répression, tout en en laissant libres d’agir les groupes de la place Maïdan. Evidemment, ces derniers représentaient le peuple, et étaient à la fois super-légitimes et incontrôlables. De son côté, l’oligarque sortant avait besoin d’appui européen pour garder l’accès à ses placements chez nous : cet argument a-t-il été chastement oublié par Merkel et ses collègues, quand il s’est agi d’inciter le presque dictateur perdu à montrer sa bonne volonté ?

Dites-le clairement SVP : la catastrophe ukrainienne est un coup monté par l’OTAN. L’ingérence euro-US avait précisément (entre autres) le but de bousculer les russes, au moment de JO de Sotchi. La réponse de Poutine est naturelle, historiquement juste, et proportionnée.

Ne nous laissez pas mourir pour l’OTAN, vous qui savez nous prémunir contre les oligarques.

VOLODIA 5 mars 2014 à 22 h 13 min

Merci pour votre analyse, j’ai appris beaucoup de faits.

Le.ché 5 mars 2014 à 17 h 24 min

Il est certain que dans cette affaire avec l’Ukraine les Européens ont été des fouteurs de merde, le premier à être rendus à Kiev était le ministre Fabius et il complotait avec d’autres Européens pour aspirer l’Ukraine du coté de l’Europe, Poutine qui a compris la manœuvre a été le plus rapide à intervenir, autrement dit il a pris les Européens de vitesse.
Pour régler le problème il faut des élections dans ce pays avant qu’il ne soit trop tard.

VOLODIA 5 mars 2014 à 19 h 22 min

Dépêche AFP – Reuter du 18 Février 2014 pas reprise ni analysée par les journaux – De la provocation

La frégate USS Taylor, l’un des deux navires américains dépêchés en mer Noire pendant les jeux Olympiques de Sotchi (Russie), s’est échoué le 12 février. Il a dû faire relâche dans le port turc de Samsun pour évaluer les dégâts, explique la Marine américaine (en anglais), mardi 18 février. Les causes de cet incident n’ont pas été précisées. Aucun blessé n’est à déplorer parmi les quelque 200 membres de l’équipage.
Fin janvier, le Pentagone avait annoncé que deux navires seraient “disponibles en cas de demande pour toute situation d’urgence, en soutien et en consultation avec le gouvernement russe” pendant toute la durée des Jeux. Pendant leur séjour en mer Noire, les deux navires américains sont censés conduire des “opérations de sécurité maritime explique la Marine américaine (en anglais), mardi 18 février. Les causes de cet incident n’ont pas été précisées. Pendant leur séjour en mer Noire, les deux navires américains sont censés conduire des “opérations de sécurité maritime”, selon la Navy. L’autre navire américain est l’USS Mount Whitney, vaisseau amiral de la flotte américaine de Méditerranée, qui compte 300 hommes à bord. Celui-ci vogue toujours.

Date: Fri, 28 Feb 2014 21:10:41 +0000

Fin janvier, le Pentagone avait annoncé que deux navires seraient “disponibles en cas de demande pour toute situation d’urgence, en soutien et en consultation avec le gouvernement russe” pendant toute la durée des Jeux. Pendant leur séjour en mer Noire, les deux navires américains sont censés conduire des “opérations de sécurité maritime”, selon la Navy. L’autre navire américain est l’USS Mount Whitney, vaisseau amiral de la flotte américaine de Méditerranée, qui compte 300 hommes à bord. Celui-ci vogue touj turc de Samsun pour évaluer les dégâts, explique la Marine américaine (en anglais), mardi 18 février. Les causes de cet incident n’ont pas été précisées. Aucun blessé n’est à déplorer parmi les quelque 200 membres de l’équipage.
Fin janvier, le Pentagone avait annoncé que deux navires seraient “disponibles en cas de demande pour toute situation d’urgence, en soutien et en consultation avec le gouvernement russe” pendant toute la durée des Jeux. Pendant leur séjour en mer Noire, les deux navires américains sont censés conduire des “opérations de sécurité maritime”, selon la Navy. L’autre navire américain est l’USS Mount Whitney, vaisseau amiral de la flotte américaine de Méditerranée, qui compte 300 hommes à bord. Celui-ci vogue toujours.

jhenry 5 mars 2014 à 19 h 26 min

Oui , il est grand temps de donner la parole au peuple ukrainien en organisant des élections ou un réferendum – non truqués cela va sans dire et sous contrôle onusien – sans quoi ce pays de 52 millions d’habitants risque d’aller à l’abîme et les peuples d’Europe d’être enrôler par des politiciens etdes oligarques capitalistes de l’Ouest et de l’Est dans un conflit qu’ils n’auront pas voulu.

VOLODIA 5 mars 2014 à 22 h 05 min

OUVRONS LES YEUX….
On fait des guerres au nom des droits de l’Homme, de la démocratie et surtout au droit d’ingérence sous converture humanitaire. Alors que nous savons tous, qu’au nom de ces droits on n’a jamais autant tuer : Yougoslavie, Afghanistan, Irak un million de morts et ça continu, Libye, le chaos total,laSyrie où comme en Libye la France soutien Al Qaïda, mais le combat au Mali, La République centre Africaine et présent L’ukraine où on soutien un coup d’Etat nazie.Pourquoi utiliser encore cesmots ?
En Crimée, la Russie paie sa base de Sébastopol où elle a sa base navale, ça n’a jamais été le cas des USA qui s’installent gratuitement Admettons qu’une base USA soit attaquée, pensez-vous qu’ils resteraioent les bras croissés ? Des missiles US sont braqués sur la Russie sur le territoire Polonais normal ? Il existe des lois pour les Occidentaux, mais pas pour les autres pays. L’Allemagne et la Pologne mènent le jeux…….Ils savent ce qu’ils veulent, des terres agricoles…..avec des ouvriers payés comme en Pologne 180 E. L’Allemagne est devenue, grâce aux pays de l’Est, la puissance agricole (pauvre France qui ne voit rien)exportatrice de l’Europe pas moins de 70. milliards….

d’exportation….

Michel Berdagué 6 mars 2014 à 6 h 23 min

Un immense merci Camarades : Nous ne nous sentons pas seuls , en effet ce capitalisme en stade suprême a recours encore plus que dans les années 30 – au vu de l’ offensive du Pentagone/Otan (toujours avançant vers l’ Est) ne s’ étend pas dissoute comme le Pacte de Varsovie après le Mur qui est devenu un vrai syndrome pour certains , cet impérialisme, analysé en raison dialectique et stratégique par Vladimir Ilich Oulianov – Lénine -, se déploie avec menaces pour nous imposer leur seul dogme destructeur de vies et pourquoi pas un nouveau Président jurant sur un texte obscur , car ne nous trompons pas lorsque Barack Obama intervient et bombarde que pour la Russie elle doit – être du côté de l’ Histoire , le non – dit étant : si vous ne vous soumettez pas à l’ impérialisme vous êtes du côté du mal , et of course les “dominants performants” du côté du bien , cette courte vue binaire Nous entraîne tous et toutes vers la fin de l’ Histoire humaine par un gigantesque feu d’ artifice . Or il existe une voie de raison et d’ humanité , l’ établissement d’ une Europe des Peuples et des Prolétaires unis avec sortie de l’ Otan immédiate et une exigence que cet organisme guerrier et malade de pouvoirs pour l’ impérialisme – rappel de la Yougoslavie morcelée , meurtrie , est une réalité – que ce QG du pathos soit caduc . A partir de là une Libération totale pour les Peuples libres de s’ organiser pour entreprendre une coopération avec tous les pays pour passer à autre chose : les pulsions de vie à la place de Thanatos et ses pulsions pathologiques. D’ où l’ importance et l’ urgence de gagner ces élections européennes , et pour cela proposer au vu des dangers extrêmes la sortie de NATO/OTAN/Pentagone , et d’ exiger que cette B.C.E. soit gérée par les Peuples et son Prolétariat , si ça coince sec alors le M’PEP a raison , Jacques Sapir et beaucoup d’ autres , il faut sortir de cette Europe guerrière et impérialiste car supplétive genre cireurs de pompes de la Maison Blanche du maître/capitaliste , pour construire. Patrick , tu es très bien placé de constater toutes ces magouilles au sein de cette U.E. qui il faut le rappeler contrôle notre budget avant l’ Assemblée Nationale et nous impose toutes ses directives malsaines et diktats . Là la citoyenneté française échaudée par la suite de son vote MAJORITAIRE de 2005 reconnaîtra avec enthousiasme qui représente le Peuple Souverain dans la République Française . A ce soir : 6 Mars, 19h : Rencontre Publique avec P Le Hyaric sur les enjeux des élections européennes, au siège du PCF, Paris19e., à Fabien.

Michel Berdagué 6 mars 2014 à 9 h 25 min

lapsus signifiant: lire …ne s’ étant pas dissoute …. c’ est vrai que le règne des rapaces s’ étend prêt à tout dépecer , la lumière doit arranger les choses….

chb 7 mars 2014 à 10 h 54 min

Le Parti d’aujourd’hui n’est pas dans une perspective d’Europe des peuples, et encore moins de sortie de l’euro ou de l’UE. Existe-t-il d’ailleurs, ce parti, derrière l’intermittent thaumaturge Mélenchon ? Patrick LeHyaric est obligé de composer avec le P$, même quand celui-ci compose avec le Medef et l’OTAN. L’anti-impérialisme n’est donc pas à l’ordre du jour.
Quant au P’PEP, lucide dans certains de ses constats, il propose de rejoindre les abstentionnistes…

Michel Berdagué 7 mars 2014 à 13 h 49 min

Personne ne peut nier qu’ il y a une poussée de l’ impérialisme et une instrumentalisation de cette U.E. pour appliquer la politique économique du maître capitaliste le plus développé et dangereux , d’ ailleurs pas si reluisant que ça . Le P.C.F. fort de son histoire a un rôle historique majeur . Lors de la publication en papier journal du texte de Maastricht et diffusé à millions d’ exemplaires avec des réunions publiques partout dans l’ Hexagone , le Peuple et son prolétariat organisé a obtenu le 20 septembre 1992 48,96 % et marqué l’ essai en 2005 par une célèbre Victoire la seule grande depuis 1945 . Pour transformer l’ essai et si une campagne abstentionniste advient et c’ est le cas parmi des camarades tu peux être sûr qui va ramasser le pactole . Alors Résistance et active. Quant à ” l’intermittent thaumaturge Mélenchon ” il était très loin derrière Nous en 1992 .

Ben 8 mars 2014 à 11 h 43 min

Se référant à des médias sionistes, plusieurs sites d’information rapportent que des soldats de réserve israéliens ont participé aux violences de Maidan à Kiev, en Ukraine, aux côtés de groupes néonazis. D’après ces médias, une milice armée «The Blue Helmets of the Maidan» – les Casques bleus de Maidan – comprenant 40 hommes et femmes armés, dont 5 soldats de réserve israéliens, a pris part activement au coup d’Etat en Ukraine. A la tête de cette milice armée, il y a, selon ces mêmes sources, un nommé «Delta» à double nationalité ukrainienne et israélienne, ayant servi dans l’armée sioniste et qui dit recevoir maintenant des ordres du parti ultranationaliste néonazi de Svoboda. Il est utile de rappeler que ce parti s’appelait Parti national social ukrainien et son logo, la Rune du Loup, était aussi l’emblème de la division SS Das Reich qui mit à feu et à sang Oradour-sur-Glane, un village français, dont toute la population a été massacrée par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Israël n’est nullement dérangé par les déclarations franchement antisémites de certains chefs activistes ukrainiens, mais ce n’est pas une surprise, le régime sioniste ayant décidé de collaborer avec n’importe qui quand il s’agit de répondre aux besoins des objectifs de la politique expansionniste américaine. Ce n’est un secret pour personne que, dans la guerre menée par le terrorisme contre la Syrie, Israël aide les groupes armés islamistes. Les observateurs notent, d’ailleurs, un rapport entre ce qui se passe en Ukraine et la situation en Syrie, dans la mesure où le désordre aux portes de la Russie arrange l’axe Washington-Tel-Aviv dans ses plans au Moyen-Orient. Il y aurait un autre but à cette intrusion israélienne dans les manifestations de Kiev : l’Ukraine compte plus de 200 000 juifs, dont une grande partie dans la capitale. Il s’agit de provoquer leur afflux vers la Palestine occupée. La révélation de la présence de miliciens israéliens à Kiev et l’engagement direct du guignol Bernard-Henri Levy, pantin des Etats-Unis, confirme l’implication du sionisme dans les événements en Ukraine. Comme l’a révélé la récente conversation téléphonique entre Victoria Nuland, secrétaire d’Etat adjointe américaine pour l’Europe, et l’ambassadeur des Etats-Unis à Kiev, ils sont prêts à «ch…» sur tout, pourvu que cela serve à semer le chaos aux frontières russes. La vraie opposition ukrainienne doit sans doute regretter d’avoir choisi la rue – avec ses débordements incertains et dangereux provoqués par les manipulations externes au mouvement – pour protester. Cela a conduit à la situation précaire qui prévaut à Kiev, où ont eu lieu les manifestations, avec un risque sérieux de division du pays. Une bonne partie de l’Ukraine, dont la Crimée, ne veut pas des nouvelles autorités qui ont été imposées par la rue après avoir chassé les responsables élus.

Michel Berdagué 9 mars 2014 à 5 h 22 min

Pour les Echos : c’ est plutôt ça : •http://videos.lesechos.fr/news/invi… la nausée.

GEBUHRER 10 mars 2014 à 11 h 33 min

Ce très long article est très utile; en effet , ne pas mourir pour les oligarques me semble être le mot d’ordre adapté , ni pour ceux de Russie ni a fortiori pour ceux D’Ukraine soutenus depuis le début par les USA et l’UE ; reste que le papier de Patrick laisse quelques questions ouvertes :
exemple : que veut dire : la Russie occupe la Crimée sans mandat ? Mandat de qui? La Russie a laissé la situation pourrir depuis des mois sans chercher de solutions viables au plan mondial ; c’est vrai et la responsabilité de W Poutine dans ce qui se passe ne peut pas être niée, mais une fois cela dit , s’il est exact – et c’EST EXACT- que le gouvernement ukrainien autoproclamé et provisoire est largement constitué de forces fascistes ou protofascistes , soutenues et légitimées tant par l’OTAN que les USA et l’UE , comment peut-on imaginer que la Russie reste sans réponse ? Sans son intervention en Crimée, il y aurait déjà eu des massacres en Crimée et dans d’autres villes d’Ukraine à l’Est , qui peut ignorer ça ?
Ensuite , les propositions avancées par Patrick sont , sur le papier, excellentes mais de quel référendum parle t-il? ; en quoi une République Autonome ne peut pas organiser de référendum?
Référendum en Ukraine ? Sur quelles questions ? Qui décidera de ces questions ? La première des exigences est de délégitimer d’urgence le prétendu gouvernement actuel qui est le résultat d’un coup d’Etat maquillé ; Patrick n’en dit mot , pourquoi?
Il écrit ” Ceci constituerait un coup de force belliciste. De même, il faut cesser de vouloir insérer l’Ukraine à l’OTAN. D’un autre côté, la Russie doit, elle aussi, respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la souveraineté des peuples. Le peuple d’Ukraine doit pouvoir choisir ses représentants dans le cadre d’élections libres, tout comme celui de la République de Crimée. Il faut cesser l’engrenage actuel et réclamer une rencontre européenne qui pourrait peut-être avoir lieu sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et coopération en Europe, en y associant l’Organisation des Nations-Unies pour une issue pacifique et démocratique, respectueuse de la souveraineté des peuples.”
Oui , c’est ce qu’il faut faire mais COMMENT LE FAIRE ? En attendant , on voit que la guerre économique conduit à la guerre tout court et que l’UE conçue pour attiser la guerre économique des capitaux et assurer l’hégémonie du capitalisme Européen et US est incapable d’assurer la paix sur le continent européen! Il est urgent de renforcer à tous les niveaux de décision , notamment du Parlement Européen , les forces de gauche et progressistes ; cela urge ; pas une voix de gauche ne devrait dans les élections européennes toutes proches se réfugier dans l’abstention.
Patrick doit développer des idées CONCRETES sur comment faire immédiatement pour contraindre le gvt Français et l’UE à arrêter les provocations et les menaces et NEGOCIER SERIEUSEMENT avec la Russie ; pas d’OTAN en Ukraine ; départ des forces russes ET Démilitarisation des milices fascistes en Ukraine CONJOINTEMENT ; rupture des négociations avec le gouvernement autoproclamé d’Ukraine ; pas un SOU pour des fascistes !

Gallineau Bernard 11 mars 2014 à 18 h 03 min

Bravo

FtLana 11 mars 2014 à 13 h 21 min

C’est très naïf de croire que l’Ukraine peut être neutre et indépendante. Elle sera avec l’OTAN ou avec la Russie.
C’est une place trop stratégique pour tout le monde.
l’OTAN n’apporte rien à l’Ukraine. l’Europe veut tout prendre et va rien donner aux ukrainiens.

Je suis avec vous

Michel Berdagué 11 mars 2014 à 13 h 58 min

Et si le déploiement de l’ OTAN/NATO/Pentagone et les manœuvres guerrières voulaient, en fuite du principe de la réalité, nous cacher ça ? : L’encours de la dette mondiale franchit le cap des 100.000 milliards de dollars.
Il a été multiplié par 2,5 en à peine douze ans. Un niveau explosif qui risque de peser sur la croissance et qui complique la tâche des banques centrales.
http://www.lesechos.fr/entreprises-
Ah Naomi Klein et Noam Chomsky à lire et relire ….Un autre monde est obligatoire.

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