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Par Patrick Le Hyaric
Luc Ferry, moraliste en chef des pages Opinions du Figaro, s’est senti obligé de déverser sa haine anti sociale dans un billet d’une insondable morgue publié jeudi dernier.
Ce Monsieur bien installé clame son mépris du peuple français, rangé dans la catégorie des poltrons, parce qu’il refuse dans sa grande majorité et contrairement à ses illustres et « courageux » représentants politiques, le projet de loi de démolition du droit du travail.
Sa cible principale n’est autre que le secrétaire général de la CGT à « la bouille renfrognée » dont notre plumitif déplore « la façon d’éructer » et à qui il faudrait faire « avaler la potion » car « aucun compromis n’est plus possible ». C’est vrai, dans ces milieux, un ouvrier ne peut être que quelqu’un qui « grogne », qui est « sale », et qui « éructe ».
En substance nous dit-il, le peuple est con. Il ne comprend pas que « c’est en facilitant les licenciements que l’on favorise l’embauche » annone notre as du raisonnement. Une évidence que du haut des cimes inatteignables au commun des mortels, il refuse d’expliquer tant elle est évidente. La boucle est bouclée. Et qui ne comprend pas ce « raisonnement accessible à un enfant de dix ans », est doté, selon le troupier métaphysicien, d’un « QI de bulot ».
Sa sérénissime n’hésite pas à ranger dans le camp des réfractaires à sa vision pour le moins singulière du progrès, l’ancien Président Jacques Chirac qui a eu l’outrecuidance de reculer devant la loi imaginée par notre phénix de la pensée, et que, tout à sa modestie – puisqu’il en fut le rédacteur- il appelle « l’excellente loi d’autonomie des universités ». Sur le podium « des champions de monde de marche arrière » imaginé par notre père fouettard de la philosophie, Nicolas Sarkozy est en bonne place puisqu’il n’aurait pas eu le courage de rentrer dans le lard du mouvement social.
Chez ces gens-là, la violence est fardée pour mieux se déchainer.
Car notre médiatique histrion a trouvé la solution : gouverner par ordonnance, c’est-à-dire s’essuyer les pieds sur le Parlement et sur ce qui nous reste de démocratie. On ne savait pas que leur prétendument « modernité » nous ramenait aux méthodes de… Napoléon 3.
Dictature de l’argent et du patronat rejoint chez le penseur libéral la dictature tout court, qui plus est sous l’habillage de la vulgarité. Tout un programme qui, au fond, ne nous étonne guère mais fait tout de même frémir.
Raison de plus pour amplifier la mobilisation et clouer le bec au mépris de classe qui s’étale sans vergogne.
8 commentaires
Ferry du haut de sa petitesse décline là toute la philosophie “celinienne. Celle d’un sale type que l’aigreur conduit à son “voyage au bout de la nuit”. Il se retranche derrière la position de naissance qui lui a octroyé “l’etude” dans l’unique but de sauvegarder les intérêts de sa classe. Autant dire, quoi qu’il en pense, une étude limitée par ses propres contraintes de classe.
Il est aux antipodes, donc, de l’universalité du savoir. Il ne fait qu’anonner un système qui, croit il, se suffit à lui même puisqu’il detiendrait la “divine” pensée incarnée pour tous et qui plus est pour ces invétérés incultes du peuple barbare par essence.
Grossière erreur comme l’est ce crétin de salon protégé, croit-il également par les privilèges que lui accordent ses pairs de la bourgeoisie.
Une chose est certaine, c’est que surfant sur son délire (bourgeois), il est ignorant de la puissance contenue dans ce peuple qu’il rejette et qui pourtant le fait vivre grassement lui et ses pairs.
Toute la CGT (et Martinez en est), en plus d’un siecle, a dévoilé à des millions d’individus les ressorts et la barbarie d’un système dont l’inégalitarisme meurtrier par son acuité n’a d’égal que la fiente eructante incarnée par l’un de ses horribles représentants en la personne de ferry.
Il n’a jamais rien empêché. Son gazouillement funeste ne reflète qu’une très basse intelligence masquée (si peu) par ce qu’il pense être une culture..qui n’est en réalité que la stupide ingurgitation de préceptes hérités de siècles obscurs…
On t’emmerde ferry…et reste donc à l’intérieur..là est ta place!
Le ton monte et c’est bien normal,la provocation appelle une réaction à la hauteur de l’enjeu.Ledit leader politique qui sait mieux que quiconque en principe manier la logique,disons la rhétorique,assène avec ses copains politicards l’argument suivant:la régression sociale entrainera le progrès économique.Cela est impossible.
Vous avez tout dit à cet olibrius qui ne mérite que mépris ….j’espère que jeunes et moins jeunes se souviendront de ce triste sire.
Ce monsieur comme nos gouvernants sont en retard d’une guerre, ce sont eux les rétrogrades. Augmenter le temps de travail ne fera pas baisser le chômage il faut être particulièrement cynique ou ignorant pour affirmer cette conte vérité. Nous sommes face à une troisième “révolution industrielle” où le couplage de la robotique avec l’informatique (on parle ici de la génération “intelligence artificielle” ) tout en augmentant la productivité, diminuera les postes de travail. Ceci dans tous les domaines y compris pour les professions dites “supérieures”, les services également, un exemple on expertise actuellement la livraison de pizza par robot. En bref l’évolution va de plus en plus vers la suppression de l’humain dans diverses tâches à mesure que le prix de la robotique diminue….ceci à bien entendu des limites…qui va consommer, vaste débat ! Une vision progressiste serait de discuter de la façon de répartir les richesses ainsi crées, le temps de travail, mais nous sommes face à une oligarchie politique et financière qui ne veut rien céder de ses privilèges et qui emporte le monde dans une aventure qui ne peut être que désastreuse pour les peuples. Il serait temps de rappeler à nos gouvernants que leur première mission c’est le bonheur de leur peuple…ou alors éjectons les !!!
Nous avons été gâtés cette semaine , les déchaînés se lâchent tout en vrp du Medef et grand patronat , déjà nous avions des Denis Kessler et autres réacts du pire qui tout simplement veulent éjecter les conquis de 1945 à la poubelle en se drapant de la post-modernité de drapeau brun de résurgences du pire .
Ils se sentent porter par la vague la plus réactionnaire avec des Macrons Valls Hollande verts opportunistes des places de fin de règne en pensions à vie .
Que Vive la ligne politique communiste claire et indispensable issue de notre Congrès 2016 PCF pour que les abstentionnistes – très politiques – puissent s’ engager à mettre un bulletin puis pour les Luttes et quelque soit le résultat . Même si nous avions la majorité présidentielle et même avec une Sixième République surtout avec un Projet/Programme en béton avec sortie de l’OTAN/U.E. ( la BCE socialisée par le prolétariat uni européen ) ; les Luttes en seront encore plus importantes et indispensables . Devant c’ est du lourd : au Bois de Boulogne , les grands bourges moyens et petits ne peuvent plus promener tranquilles leurs caniches de blancs vêtus , il y a des ” algecos ” …
Jean Pietron: vous écrivez plutôt pas mal.
Bonjour..
Au Canada, nous avons les nôtres. Deltell qui est passé de la CAQ, très aimé par ses électeurs, est passé au Fédéral conservateur, un qui n’aime pas du tout les syndicats, qu’il verrait bien castré de leur prérogative en ce qui concerne les mouvements sociaux.
Leur leitmotiv, les syndicats sont trop forts, pourtant la paix social résulte de la bonne santé des syndicats, et cela tant qu’il y aura un boss.
Un syndicat en bonne santé n’est pas un syndicat de boutique. Mais participe au mouvement social, à l’amélioration de la DÉMOCRATIE.
Et les syndicats, dans leur bagage d’engagement vis à vis de la société, doivent promouvoir la libération des travailleurs et leur maîtrise de leur travail.
Il doivent promouvoir la diversité du mode de l’activité économique.
Les coopératives, la petite entreprise, l’individu-entrepreneur.
Il n’est pas question de dicter comment chaque travailleur doit travailler, mais ouvrir les possibilités de travailler.
La diversité, oui, mais pas sans une certaine “structure” qui assure la qualité et l’épanouissement intrinsèque des citoyens. C’est -à-dire qui ne dépend plus de l’activité économique, mais du cheminement ouvert de chacun à travers ses propres expériences.
Et le détachement du revenu de l’activité économique est un achèvement.
Mais la vieille mentalité est attachéE à ses croyances et coince la dignité de l’homme au travail, l’homo faber qui n’a connu aucune évolution perceptible depuis l’arrivé de l’homme moderne, comme nous nomment les anthropologues, avec raison d’ailleurs,comme nous le fait constater l’ÉTUDE DE L’HISTOIRE.
MAIS IL FAUT DONNER RAISON À M.FRIOT QUI INDIQUE QUE LA VIOLENCE CHEZ L’HOMME DOIT ÊTRE ENDIGUÉ.
Et le travail demeure le meilleur exutoire.
Mais, il s’agit de développer des transitions vers la libération de l’homme de ses vieux atavisme. Il ne s’agit pas de miracle, mais d’une transition plausible qui répondrait aux nécessités de chacune et de chacun.
Et cela c’est la Démocratie de droit, lorsqu’elle remplacera l’état de droit, qui le permettra.
L’état de droit est basé sur le privé.
La Démocratie de droit est basée sur le coopératisme.
Les communistes ont du chemin à faire, le réel fil de plus en plus vite. Bientôt, même le néo-capitalisme n’aura plus de prise, le moment le plus dangereux. Comme ces hommes dont les femmes se séparent.
S’ils avaient choisi le chemin de la thérapie….
Le moteur du travail réside dans la passion qui se développe dans l’individu. Ça c’est la courte vue. La véritable passion débouche sur la créativité. C’est quoi la passion et quelles sont les conséquences sur la vie de l’individu. La passion du travail ou le workaholic ?
C’est quoi une vie bien remplie ?
Ces acteurs ou chanteurs qui ne sont plus capables de décrocher, trop passionné, trop drogué à la reconnaissance publique ?
Mais qui entraînent dans leur témoignage, l’inévitable accablement chez le simple citoyen. HA! bon il faut travailler jusqu’à sa mort, sinon on est mal vue ! La déchéance de la dignité est inévitable. Une forme de propagande politicienne au service de l’austérité répétée, annoncée et mis en place.
Que de coups bas, La propagande publicitaire, c’est payant. Les artistes sont les employés de l’industrie culturelle. Mais il faut faire des vedettes pour maintenir un certain mythe, n’est-ce pas !
Il faut juste ne pas être dupe.