Les fondamentaux identitaires de l’extrême droite au galop

le 16 mars 2018

Le Front national, rebaptisé Rassemblement National, nom utilisé à différentes reprises par l’extrême droite collaborationniste pour élargir son filet, retisse les liens avec ses fondamentaux idéologiques.

Le discours de  l’héritière du château de  Saint-Cloud tenu au congrès de Lille mérite attention tant il est porteur du pire. Ses soubassements portent le retour aux sources marécageuses de la pensée réactionnaire, xénophobe et antisociale dans un contexte mondial tourneboulé avec la montée des replis, des protectionnismes, des bruits de guerre économique, monétaire, militaire, et de hideux murs qui se dressent contre la générosité et la fraternité. Elle porte le revers de la mondialisation capitaliste des dernières décennies avec son possible cortège de chasse … à  « l’autre ».

L’opposition entre mondialiste et patriotes qui a servi de fil conducteur de sa campagne présidentielle, comme un revers de la même pièce au service du même système porté par M. Macron est désormais poussée à son paroxysme. L’opposition fondamentale se situe, selon les mots de la cheffe de l’extrême droite dans « la lutte éternelle des nomades contre les sédentaires ». Le mythe biblique d’Abel et Caïn, l’agriculteur et le pasteur, est convoqué pour justifier cette opposition immémoriale et cardinale pour la pensée extrémiste. Notons qu’en utilisant cette référence le parti d’extrême droite fait sienne la pulsion de mort originelle que Freud avait relevé dans le meurtre d’Abel par son frère Caïn. Ainsi, peut-on comprendre que l’extrême droite ne peut régler les contradictions des sociétés que par la violence meurtrière : violence des rapports sociaux et familiaux, violence entre les États et les êtres humains, inhérente à la pensée nationaliste régressive. C’est d’ailleurs à ce moment de ce discours que la salle applaudit le plus fort et le plus bruyamment criant de longues minutes debout « on est chez nous ! » les bras tendus vers le sourire carnassier de la cheffe.

Évidemment, l’exilé poussé hors de son pays pour sauver sa peau (auquel, nous apprend l’héritière de Saint-Cloud, on réserve « des châteaux » !) est rangé dans la même case que le milliardaire qui place son argent dans les paradis fiscaux : celle des nomades, « tout comme le sont les migrants ou les expatriés fiscaux » insiste-t-elle. Tous les rapports sociaux sont gommés au profit de cette opposition. Et l’explication donnée à l’offensive macroniste contre le pouvoir d’achat, les salariés et la propriété publique ne réside pas dans ses accointances avec les milieux capitalistes et sa politique au profit exclusif des plus riches, mais dans son « nomadisme » que la cheffe de l’extrême droite a cru déceler dans le nom du mouvement « En Marche ».

Sa France est figée, isolée, et n’observe les peuples du monde que pour les dominer par la puissance d’un national-capitalisme. Une France qui, si elle suivait ses infectes recettes, serait ruinée et exsangue en quelques années, sauf au prix de conflits militaires dans lesquels, comme toujours,  le peuple dont elle prétend défendre les intérêts serait appelé à se sacrifier.

Son projet repose sur trois piliers : la transmission, la protection et la liberté.

« La transmission », c’est surtout celle du portefeuille puisque l’héritage est sanctifié sans distinction aucune, une fois encore, entre l’héritage du milliardaire et celui de l’ouvrier qui lègue à ses enfants les fruits d’une vie de labeur. Dans le monde de Mme le Pen, il n’y a ni pauvre ni riche, ni exploité, ni exploiteur : il y a que des français et des étrangers. Les structures sociales ne doivent surtout pas évoluer, chacun restant bien à la place qui lui a été attribuée à la naissance et par « l’héritage des siècles ».

« La protection » repose sur un paternalisme nationaliste des plus infantilisant où les salariés « déclassés » par la seule « hausses d’impôts et des prélèvements » recevraient l’obole d’un capitalisme corporatiste dont le seul mérite serait d’être aux couleurs de la France, puisque son seul tort est d’être « nomade » et non d’opérer sur le travail humain et les salariés une domination féroce. Elle n’appelle jamais les ouvriers à se défendre eux-mêmes, (d’ailleurs, elle exècre les syndicats) mais à obéir aveuglément à une élite nationaliste qui saurait, à leur place, ce qui est bon pour eux.

« La liberté », c’est celle des petits entrepreneurs qui doivent être aidées contre l’État réduit à un ogre administratif, non pour satisfaire des besoins humains, mais pour « conquérir le monde ». C’est encore celle des fonctionnaires de se libérer de leurs syndicats pour être à la merci d’un pouvoir autoritaire, puisque la cause relevée de l’affaiblissement du service public ne réside ni dans la baisse des dotations, ni dans les mises en concurrence, ni dans les réductions permanente d’effectifs mais  dans le seul fait d’avoir été « trop longtemps écorné par le jusqu’auboutisme syndical ».

On le voit, il s’agit donc de « libérer » les entreprises des « charges » et de protéger les salariés de « l’impôt ». Mais nulle mention n’est bien évidemment faite de la question décisive de la hausse des salaires et donc du partage de la plus-value, ce qui tend à prouver que derrière les mots se cache un projet économique digne de la droite la plus bornée pour garantir les intérêts du capital.

Si « la liberté » est choyée, « les libertés », confondues avec le laxisme et le laissez-faire, sont montrées du doigt comme cause et symptôme de la décrépitude morale du pays. Seules sont défendues les libertés d’asséner des « mots tabous » dont on comprend en filigrane qu’il s’agit de mots racistes pour lesquels nombre de ses militants ont été condamnés, ou de diffuser, comme s’y est employé Mme Le Pen, des images de Daesh envers et contre « la censure »… Faire ouvrir le congrès par l’ancien conseiller de M. Trump, proche de la secte Moon, animateur de la droite la plus nationaliste et réactionnaire Nord-Américaine, M. Bannon, en dit long sur son projet. Elle renoue ainsi avec la ligne du père Le Pen qui lui aussi défendait les néo-conservateurs Nord-Américains et soutenait ardemment R. Reagan.

Voilà donc l’extrême droite qui affiche en toute clarté ses racines idéologiques maquillées sous un vernis social abstrait pour désarmer les salariés. Une petite couche de peinture  qui craque, et s’efface dès qu’on la gratte. Mais la cosmétique cache des changements. Les pas toujours à droite de M. Wauquiez, l’appel de M. Mariani, les débats à l’extrême droite comme à droite autour du thème de « l’union des droites, et l’appel de Mme Le Pen à soutenir le candidat de la droite à Mayotte indiquent de nouvelles ruptures. Ne sous-estimons pas la menace. Les temps virent au brun si nous n’y prenons garde. Les politiques mises en œuvre ces dernières décennies en alternance par les sociaux-libéraux et les libéraux pour servir le capital ouvrent un boulevard à ces nauséeuses tendances. La crise financière en cours de gestation, la violence du macronisme et les divisions du côté gauche peuvent laisser les plus pauvres entre les mains de ces forces obscures. Notre tâche est de nous mettre à la disposition des classes populaires pour bâtir une nouvelle unité et un nouveau projet progressistes adapté aux conditions de notre temps.


16 commentaires


Moreau 16 mars 2018 à 19 h 19 min

Le mot “migration(s)” est un des mots qui définit le mot Liberté, être pour des nations nationalistes, ce n’est pas être pour la Liberté ! Tout comme le monde entier est le monde commun !

PIERRE TRUCHI 17 mars 2018 à 10 h 30 min

Les soubassements idéologiques de l’extreme droite mis à nu. Reste que leurs pouvoir d’attraction demeurent vivaces, surtout auprés des salariés au revenu modeste. Le vide laissé par la dilution des idées de réelle transformation sociale n’y est pas pour rien. Votre analyse est indispensable à la compréhension des convulsions sociales.

Moreau 17 mars 2018 à 12 h 02 min

Convulsions sociales, démocratie en ulcérisation ; ce qu’il faut d’ardeur poétique pour vivre avec tant de mal ! ces expressions sont la lisibilité des maux du Pays voir du Mal fait par le sarkozysme et le hollandisme avec lesquelles il ne faut pas renouer car la République en Marche est au pouvoir pour refaire la République française et européenne. Vivre libre en Europe n’est possible qu’en vivant sans nationalisme(s).
L’Europe c’est la république universaliste ou le monde bouge sans vivre.

LAMIRAND Bernard 17 mars 2018 à 16 h 31 min

J’apprécie cet article d’une grande perspicacité sur ce qui est entrain de se construire entre les tenants de ces droites extrêmes qui se réorganisent et au delà de nos frontières. Une seule chose manque mais peut-être n’est ce que le désir de s’en arrêter à bien montrer les tenants et aboutissants de ce que le “théo fascisme” construit en ce moment, c’est l’idée communiste pour y répondre; mais tu le dis sans le dire pourquoi ?
N’est-il pas temps, libéré que nous sommes du stalinisme, de mettre en avant, franchement, l’idée communiste et Marx aujourd’hui !
Bernard LAMIRAND.

Moreau 17 mars 2018 à 21 h 06 min

Pour mettre en avant un communisme du vingt et unième siècle, il faut la structuration de la république universaliste dans une refondation européenne ; c’est la seule façon possible ; il ne faut pas faire la faute du PS à savoir : “mettre un temps (un certain temps ?) les vraies valeurs de côté ; pour y revenir un jour voire peut-être à présent ! Les vraies valeurs ne doivent jamais être abandonnée, une refondation de la république promise, est une refondation de la république due.
Et refonder n’est pas copier la consitution de tel ou tel autre pays “république” ; il faut cette constitution française et européenne universaliste ; et ce communisme républicain universaliste.
Sans quoi, tout en politique n’est qu’extrémismes alors qu’il devrait y avoir zéro extrémisme politique.

Moreau 17 mars 2018 à 21 h 20 min

Les fondamentaux républicains sont absents quand une république est à refonder, ça expose le Pays à de grands risques, c’est très dangereux à cette période du vingt et unième siècle. Il faut la république du vingt unième siècle française et européenne universaliste, sans faire de la copie sur une constitution de république du monde. La France est fondatrice de l’Union Européenne et ce n’a pas été vrai que la crise financière de 2008 empêche la construction de l’Union Européenne, cette fake new a médiocrisé, extrémisé tous les partis politiques français alors que le pays a besoin de progrès. Il faut zéro nationalisme, c’est clair.
La France et l’Union Européenne ont chacune besoin d’une constitution républicaine démocratique universaliste approuvée par les républicains authentiques libéraux, socialistes, et communistes. Il faut une république en marche de droite et une république en marche de gauche, parce que la république, c’est la vraie démocratie, c’est une majorité républicaine réelle et une opposition républicaine réelle, et des alternances pour tous d’excellent niveau.

alain harrison 19 mars 2018 à 22 h 50 min

je vous recommande l’article

Qui sauve qui ? ( CADTM )

A. Simard 20 mars 2018 à 2 h 59 min

Très intéressant M. Harrison votre “Qui sauve qui?”
http://www.cadtm.org/Qui-sauve-qui,13640

Soucheyre G. 20 mars 2018 à 10 h 58 min

Chaque travailleur doit se mettre debout pour se défendre au travers des syndicats et des associations. Mais hélas cette société pousse les jeunes à consommer et le remboursement de leurs crédits les emprisonne. Ainsi que les impôts quu sont réellement trop élevés pour un travailleur qui vit seul et doit tout assurer. A celà on peut ajouter la Taxe d’Habitatiion, le montant du loyer ou la Taxe foncière… Et maintenant plus du tiers de la facture d’électricité est augmentée par la TVA et les Taxes diverses… etc… etc…

Moreau 20 mars 2018 à 12 h 06 min

Qui sauve qui n’est pas une questin humaine parce qu’il ne faut jamais faire abstraction de l’Humanité. L’Homme (femme ou homme) par sa définition n’est pas un sauveur, les Hommes sont interdépendants et rien ne leur est possible sans vivre selon leur interdépendance. Rien sauf de se faire dépasser par le capitalisme et des extrémismes politiques, que de réduire à la pauvreté tant d’êtres humains ; que de faire la course aux armements et pourquoi pas des guerres ; que de provoquer des catastrophes climatiques…
Sans le respect irréprochable de l’interdépendance des Hommes, rien n’est possible, la classe politique a fait exactement le contraire qu’assurer ce respect, d’où la dictature du vingt et unième siècle et des situations électorales comme en France en 2017, en Italie et en Russie en 2018.
Qui sauve qui ? Mais enfin quoi, nous parlons de politique, pas d’assistance individuelle à une personne ayant besoin de sauveteur(s). Nous parlons de sauveur, l’Humanité est le seul sauveur de l’Humanité, par la question Qui sauve qui, monsieur Harrisson confond, mais ça lui est fréquent, les mots “sauveur” et “sauveteur”, monsieur Harrison méconnaît réellement la polysémie du verbe sauver ; au commencement était le verbe !
Monsieur Harrison ne le fait pas exprés mais il détourne chaque débat de l’essentiel voire de l’alternative politique républicaine universaliste telle qu’elle devrait être. Monsieur Poutine, ça l’arrange bien, ça.
Qui sauve qui ? Mais la dualité ne sauve personne, elle a toujours fait un vainqueur et un vaincu quand elle n’a pas fait plus de perdants. La dualité, c’est au moins un contre un. La dualité est l’ennemie d’une Terre des Hommes République universelle, d’une Terre des Hommes vivant en paix gratuite, la seule qui puisse être la vraie ; vivant en bonne écologie grâce à l’équilibre politique, ce qui ne sera jamais possible avec l’ultracapitalisme de monsieur Poutine et de monsieur Trump.
Reste donc l’associativité, la vie moderne telle qu’elle devrait être pendant ce vingt et unième siècle, est personnelle et associative ; bien plus que l’addiction à des choses matérielles trop souvent inadéquates et à l’argent pour l’argent. Les sciences associatives et sociales sont indispensables tant les sciences économiques et sociales sont indigentes à elles seules. J’ai toujours été favorable à la meilleure politique des services publiques pour des services réellement nécessaires et indispensables à la vie de la société, pas forcément à la vie de toute personne, mais assurément à la vie de la société, c’est pourquoi je suis plutôt contre la suppression de lignes de chemins de fer et de gares qui ne seraient pas à supprimer pour la vie telle qu’elle devrait être. Associer au lieu d’opposer démagogiquement, et populistement ; les duels politiques entre les Hommes, en général, c’est d’interminables nuisances à la vie des Peuples. Le monde bouge et prose sans vivre au sens littéral, or pour vaincre le fléau des nationalismes irréversiblement, il faut que le monde puisse vivre libre et pour cela, il a besoin que tout Homme assume l’interdépendance entre les Hommes, en commençant par ne faire jamais abstraction de l’Humanité.

Moreau 20 mars 2018 à 12 h 13 min

Il faut associer les Hommes, les idées, les bienveillances ; il faut associer tout ce qui est compatible, associable, et on arrive à la vie telle qu’elle doit être, à l’Universel.

Moreau 20 mars 2018 à 12 h 29 min

Il faut parler vrai et juste, la justice fiscale est un des thèmes de l’alternative réelle avec une gauche européenne de gouvernement du vingt et unième siècle ; et tout ça ne peut être possible qu’avec la refondation respectueuse de notre histoire française et européenne, de la démocratie et de la république universalistes. Toute autre assertion est spéculation.

Moreau 21 mars 2018 à 12 h 36 min

C’est qu’au fond, l’Humanité est notre seul véritable parti, et là : parti et sauveur sont des synonymes !

alain harrison 27 mars 2018 à 12 h 15 min

Je vois que vous n’avez pas lu: l’article Qui sauve qui ? sur le site de CADTM (qui s’occupe de démonter le système dette-austérité).
Et où allez-vous chercher ce sauveur-sauveteur ?
Vois dites que seul le peuple peut se sauver, assurément, du moment qu’il reconnaît qu’il participe à son propre asservissement. Un manipulateur ne peut asservir sa victime qu’à partir du moment où elle abdique et ne remet plus en question sa situation. C’est ce qui se passe en ce moment pour bon nombre. Et, pour nous aider à voir, ou comprendre ou se faire une idée, les résultats électoraux peuvent être un indice du niveau de conscience et des contradictions. J’ai bien dit, un indice que quelque chose devrait nous mettre la puce à l’oreille. Les votes annulés ou blancs ne sont indicateurs de rien, sauf spéculatif, puisque sur le bulletin, il n’y a aucune justification.
Mais quand il y a plus de 55% de “non vote”, un parti au pouvoir n’a aucune légitimité démocratique, qu’il n’a pas une base majoritaire pour gouverner. De même, une Constitution, qui criminalise un référendum (un processus démocratique OUI NON) sur le fait de rester ou de prendre son indépendance, est en soi même un crime contre la démocratie. Et nous pouvons déduire que le franquisme est bel et bien vivant et plus pervers que jamais ? Ce qui répond au document: JPMorgan, réclame des états autoritaires.
D’ailleurs, Macron, ce remarquable jongleur démagogique et pervers vous y mène avec des doigts de fée.
Malheureusement, les peuples ont encore besoin de sauveurs, mais nous connaissons tous leur sort.
Ici, au Québec, Couillard a eu le ridicule de se dire sauveur:

Philippe Couillard, sauveur du Québec | Jean-Simon Gagné – Le Soleil
https://www.lesoleil.com/…/philippe-couillard-sauveur-du-quebec-63026731f384730…
CHRONIQUE / Mardi, quand Philippe Couillard a déclaré que son gouvernement avait «sauvé» le Québec, vous avez sursauté.

Mais il est dans les bonnes graces du système (agence de notation et ci.), que les médiats reconduisent à tour de PUB et ci. (combien de PUB sur nos petits dieux créateurs d’emplois et de richesses).
Gros comme devant, voilà ce qui le décrit le mieux.
Il a hérité de son mentor, Jean Charest, le fait d’être inoxydable aux critiques. Alors pour ce qui est de faire un honnête examen de conscience, comme ils (le parti libéral, PLQ) l’ont proclamé du bout des lèvres: citoyens, nous, notre parti nous vous avons compris, deux minutes plus tard, la nature revient au gallot. point barre, si vous voyez ce que je veux dire.

Macron dit une chose et son contraire, son idéologie, c’est ni de gauche ni de droite. Il est dans les nuages ?
Vous savez ce qu’est la double contrainte ?

Mais lisez-vous ?
Vous n’avez pas lu l’article. Qui sauve qui ?

alain harrison 27 mars 2018 à 12 h 28 min

La démagogie politique libéraliste ne se dissoudra pas d’elle-même, comme par magie ou quelque incantation philosophique. Mais par une prise en main par le peuple lui-même, dans la mesure qu’il organisera, ce qui est incontournable, nous ne sommes pas dans le mouvement brownien, le passage pacifique de ce système inhumain à une société viable pour tous, cela va dépendre des ressources et des attentes. Bein venue dans le réel. Nous ne serons plus là. Mais, c’est vrai que les choses vont toujours plus vite, qu’il faut tenir compte des pressions grandissantes des besoins et des désirs qui se sont toujours retrouvés dans la situation antagoniste qui mène aux conflits. L’Histoire. Seront nous en mesure de dépasser nos antagonismes ?
Pour cela il faut passer aux solutions, comme guide et balises. Est-ce que vous voyez, ou comprenez cela. Pourtant c’est une évidence.

alain harrison 27 mars 2018 à 13 h 37 min

Comment faire le passage ?
Comment organiser le passage de façon viable ?
Pas selon une idée, une opinion, mais selon la réalité.
La coopération est absolument nécessaire. Le mot absolu est impératif, il est question de notre survie et non de mon opinion ou de la vôtre.
Vous parlez de république, très bien, mais dans le concret ça fait quoi ?
Quelles sont ses solutions ? Comment la population s’organise dans la république ?
Dans l’ancienne république ou dans celle du XXI è siècle ? C’est quoi son contenu ?
Pas de la rhétorique ? Des solutions réelles, et comment et par quel moyen ?
L’abstraction ne mène nulle part. L’Époque des lumières est passé date, elle fait parti du patrimoine culturel. Tout comme la religion qui fut une aide (imparfaite) pour éduquer l’humain. Maintenant, il faut passer à la pratique de son enseignement essentiel: le respect et ce que ce mot implique, discernement, nuance, sensibilité (pas de la sensiblerie hystérique), de l’attention…. la vue d’ensemble et la cohérence du questionnement.
Envisager un problème sans solution ne mène nul part. Il faut saisir ce qui est nécessaire et important selon la conjoncture. Ce n’est pas l’éducation, ni la santé, ni la littérature…. qui est impératif, mais bien sortir de ce système qui instrumentalise pour ses propres fins justement l’éducation, la santé (profit) et la littérature (remplacé par les jeux de guerre).
Votre république, quelle est son contenu ?
C’est la reconduction de l’exploitation plus humaine, modifiée ?
C’est quoi, pour vous Liberté, Égalité, Fraternité.
Comment ça se réalise concrètement ? Pas de rhétorique.

Pour moi, les coopératives sont le moyen juste pour créer la richesse, réguler l’ économie, partager le travail et la richesse; les avantages pour tous; le potentiel de faciliter le changement en invitant la population à convenir d’un nouveau pacte social, qu’il sera nécessaire, à un autre moment donné, de revoir, selon les avancés futures.
Le changement que vous semblez indiquer ne se fera pas sans la population, sans un minimum de concertation, d’échange sur les questions, les solutions…… et d’un consensus global, qui sera revise selon. L’important c’est d’articuler tout ça pour que ce soit recevable.
Ne parlons pas de perfection, mais d’adéquacité, ce qui est adéquat.
Qu’est-ce qui serait adéquat pour résoudre le problème de la pauvreté, le partage du travail, la conciliation travail famille, qui ferait reculé la criminalité induite, les maladies psychosomatiques induites, etc…
La vue d’ensemble et le questionnement cohérent.
La compréhension de notre condition humaine, pas intuitivement, mais scientifiquement et vulgarisé adéquatement pour que tous puissent échanger et mettre en lien avec leur vie propre. Rejoindre l’autre, c’est apporté un éclairage libérant, rendant à chacun sa propre dignité intrinsèque, sans jugement, dans la justesse du discernement. Comment dire, dans le respect de la compréhension de l’autre, c’est une question de langage bien souvent qui fait barrière. Krishnamurti parle d’erreur de perception.
Oublions le soi disant mythe de l’intelligence différencié. Le problème réside dans les mots et leur signification qui dépendent des milieux. Donc toute communication mérite un apprentissage intrinsèque selon.

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