« Les combattants pour la paix » Au Parlement européen

le 1 février 2010

Une initiative – rencontre avec les “combattants pour La Paix”, co-organisée par le Groupe GUE/NGL s’est tenue, ce mercredi 27 janvier 2010, au siège du Parlement européen à Bruxelles. 

Avec Nicole Kiil-Nielsen (Verts), députée d’Europe-écologie, Proinsias De Rossa (S&D), député irlandais, Président de la délégation du Parlement européen chargée des relations avec le conseil législatif palestinien, nous avons reçu « les combattants pour la paix Israël-Palestine ». 

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=hiynik7WX0o&feature=player_embedded]

Pour  voir les photos de cette rencontre cliquez ici

 

La délégation des combattants pour la Paix était représentée par deux israéliens et deux palestiniens, un homme et une femme pour chaque nationalité. 

« Les combattants  pour la paix » est un mouvement jeune, créé en 2005, qui prône le dialogue, la non violence pour la résolution du conflit en cours, le « vivre ensemble ». Ils agissent ensemble en Israël comme en Palestine pour « la justice, la paix, l’humanité » à travers différentes activités culturelles, des séminaires dans les quartiers, le théâtre, la création de pleines de jeux pour enfants, la plantation d’arbres (notamment des oliviers) là où sont passés les bulldozers…. 

Cette initiative revêt un caractère d’autant plus symbolique qu’elle se tenait le jour de la « journée internationale de la mémoire de la libération du camp d’Auschwitz ». 

Précisément, les deux jeunes israéliens ont insisté à plusieurs reprises en lançant des appels aux européens : « L’histoire des juifs en Europe ne doit pas empêcher l’Union européenne d’intervenir dans la résolution du conflit entre Israël et Palestine ». 

La jeune Reut MOR a raconté comment en effectuant son service militaire, à l’âge de 18 ans, étant affectée à Gaza, elle ne supportait plus les bombardements incessants. Reut commença à prendre conscience de l’acharnement de l’armée israélienne sur les populations de Palestine.  Elle y a perdu des amis, soldats comme elle. « Je me suis sentie aux portes de l’enfer ». Elle a, par la suite, décidé de quitter Israël et de voyager puis, de revenir et de s’engager avec « les combattants de la paix ». « Nous ne voyons pas d’espoir donc nous nous tournons vers l’Europe », a-t-elle lancé à l’auditoire plutôt jeune qui avait pris place dans une salle au 7ème étage du Parlement européen. 

Son ami, Idam MEIR, 33 ans, enseignant à Tel-Aviv, a montré comment les palestiniens n’ont pas le droit de circuler dans les territoires occupés, qualifiant ces pratiques « d’apartheid mental et structurel », réduisant les chances de paix. 

Bassam ARA MIN, 41 ans, habitant Jérusalem-Est a témoigné de son emprisonnement à l’âge de 17 ans et sa libération en 1992. Comme si cela ne suffisait pas, comme si le malheur et l’injustice le poursuivaient, sa petite fille de 10 ans a été tuée par des soldats israéliens il y a peu de temps. Il a refusé la vengeance. « Je n’allais pas faire couler le sang d’une innocente israélienne » dit-il avec sang-froid, devant la salle émue. 

Quant à Riam Abu Sheik elle vit dans le camp de Toulkarem. Riam est une des victimes de cette guerre sans pitié, de ce manque de respect pour la vie d’autrui, de cette culture et éducation violente.  A l’âge de 15 ans, elle a voulu faire vengeance en voyant une mère désespérée par la mort de son petit garçon.  Elle a pris un couteau et est resté plantée devant un check point. Elle a subi, elle aussi, les violences des soldats israéliens, qui lui ont tiré dessus et laissé plusieurs jours dans le coma. Elle raconte son calvaire. Elle ne voulait pas, au début, de contact avec les “combattants pour la paix”, tant ce mot « paix » était rayé de son vocabulaire. Maintenant, elle espère que « les combattants de la paix » seront soutenus ici en Europe. 

Ces quatre jeunes, venus ensemble de Tel-Aviv, Toulkarem, Jérusalem, Jaffa, nous ont donné une leçon de courage. Ils sont venus nous porter la flamme de l’espoir, celle qui brille encore dans nos cœurs, pour la justice, la sécurité et la paix.

La solution au drame en cours est simple : l’application des résolutions de l’ONU.  La reconnaissance des deux Etats. L’un des Etats existe : Israël. L’Etat palestinien reste à créer et à reconnaître. La direction israélienne l’empêche en mitant le territoire palestinien de colonies, de check-point et d’un mur hideux de séparation. 

L’Europe doit se faire entendre et être plus intransigeante dans l’application du droit international. Le courage est d’appliquer et de faire appliquer les résolutions de l’ONU. Nous continuerons ce combat pour la justice. 

Le 28 janvier 2009


0 commentaires


MARAT EL MOKRANI 11 janvier 2012 à 18 h 54 min

ces jeunes combattants pour la paix sont magnifiques,je pense qu’il faut une lutte non violente qui fera prendre conscience aux gents qu’Israel pratique la politique qui est un veritable apartheid,il me semble meme qu’il y a des routes en Cisjordanie occupée qui sont interdites aux palestiniens ,ce qui n’existait pas dans l’apartheid sud africain,à ma connaissance.
il faut soutenir les combattants de la PAIX ,une Paix dans la justice c’est à dire une Patrie pour les palestiniens dans les frontiéres de 1967.

Laisser un commentaire

Commentaire

Nom *

Les champs marqués * sont obligatoires

Email *

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Restez en contact

Inscrivez-vous à la newsletter