Le pouvoir d’achat

le 12 avril 2011

Dans un monde « normal », une société juste, chacune et chacun aurait le droit de voir ses besoins élémentaires satisfaits. C’est loin, très loin d’être le cas puisque la famine, la misère et les privations s’étalent partout sur le globe terrestre comme une étouffante traînée d’acide, pendant qu’une minorité fait son miel de cette misère et de la surexploitation du travail.

Ainsi, des caissières et tous les employés de la chaîne de supermarchés Carrefour n’ont droit ni à un travail stable, ni à un salaire décent. Et pourtant les propriétaires de ce supermarché se répartissent sept à huit milliards d’euros de dividendes, extorqués sur le travail de ces salarié(e)s, sur le travail paysan et sur celui d’autres salariés comme ceux du textile, de l’informatique en achetant les produits à vendre, le plus bas possible. Sur chacun de ces produits, la chaîne Carrefour réalise une « marge nette » en vendant aux acheteurs, aux consommateurs des produits de toute sorte, au-delà du prix supposé réel.

En tout état de cause les prix flambent depuis des semaines. On me rétorquera peut-être que c’est le prix des matières premières qui flambe. Très bien ! Mais si on redistribuait aux consommateurs de gaz les profits réalisés par Suez-GDF, sur la seule activité de vente de gaz, on pourrait abaisser le prix du gaz de 8 %. Si on redistribuait la valeur extorquée sur le travail de toute une chaîne de production et sur la distribution, on pourrait à la fois augmenter les rémunérations du travail et baiser les prix à la consommation de produits de première nécessité. Et de combien pourrait-on abaisser les prix des carburants en répartissant les 10 milliards de profits de Total et si on abaissait les taxes à la pompe ? Allons plus loin. Il est du rôle d’un gouvernement et des institutions européennes d’agir par tous les moyens pour empêcher la spéculation financière sur les produits de première nécessité. C’est parce qu’ils ont décidé le libre-échangisme intégral, induit dans les traités européens, favorable à cette spéculation que nous en sommes là.

Une action de protection aux frontières et une taxation des mouvements spéculatifs devient donc indispensable pour les citoyens du monde entier. Ceci serait favorable à la sécurité de l’emploi partout et devient indispensable à la préservation de l’environnement. Des mesures nationales peuvent et doivent être prises immédiatement pour abaisser le prix des carburants, du gaz et de l’électricité, des produits alimentaires et d’habillement.

Il faut maintenant, ensemble, réclamer plus fort l’augmentation des petits et moyens salaires, des revenus agricoles et de ceux des petits artisans, commerçants, les retraites et les prestations sociales, au lieu de vouloir supprimer l’impôt sur les grandes fortunes. Et en même temps, bloquer et abaisser les prix des produits de première et haute nécessité.

L’action doit s’engager pour cela. Le droit à pouvoir accéder à tous les biens indispensables pour la vie quotidienne devrait devenir un droit constitutionnel.

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0 commentaires


Colvert-Spartakoid 12 avril 2011 à 7 h 50 min

À condition de se réveiller:
Voilà la seule chance aux producteurs et consommateurs qui travaillent la seule chance de s’en sortir:
Une réaction en masse et en chaîne !

Canelle 12 avril 2011 à 12 h 19 min

Je n’ai jamais aimé Carrefour, et j’ai quitté les supermarchés.

Debout les gars réveillez-vous ! ET VITE !

philippe 12 avril 2011 à 13 h 21 min

effectivement il faut que les gens ouvrent les yeux mais que peut-on espérer des gens qui regardent uniquement les infos de TF1 et écoutent “des médias-bien pensants” qui nous rabâchent que nous devons sans cesse faire des efforts et que nous ne travaillons pas assez ? Je connais beaucoup de gens qui ne s’en sortent pas mais pourtant sont résignés et ne pensent aucunement à se révolter ou même s’interroger sur le monde

BROUCA Marie-Rose 12 avril 2011 à 17 h 01 min

Les petits producteurs doivent s’organiser pour faire de la vente directe au consommateur sans intermédiaire. Il faut boycotter les supers marchés s’inscrire à une AMAP. Et puis il n’y a pas 36 solutions il faut s’engager pour lutter contre cette “bourgeoisie rapace” réclamer notre dû, réagir. Moi je suis à la retraite, suis toujours syndiquée et toujours prête à descendre dans la rue, sinon ils vont nous plumer et manger tout crus. Ne regardez plus la télé et lisez l’Humanité

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